Il y a tout juste 12 ans, disparaissait le journaliste Saïd Mekbel, traîtreusement assassiné dans une pizzeria, à quelques mètres du siège du journal Le Matin dont il assurait la direction. Billettiste hors pair et chroniqueur de talent, Saïd Mekbel, avec une ponctualité jamais prise en défaut, croquait l’actualité de tous les jours avec autant d’humour, d’esprit que d’intelligence. Des qualités qui avaient valu à cet ingénieur de métier, qui s’était très tôt orienté vers le journalisme, de s’attacher un nombreux lectorat à qui il fixait tous les jours rendez-vous dans ce petit coin de la 24. Sa disparition, aussi tragique que prématurée, avait soulevé, on s’en souvient, une vague d’indignation à travers le pays et le monde. À Béjaïa, sa ville natale, un collectif regroupant des journalistes, des artistes et des animateurs du mouvement associatif, dénommé “Les amis de SaÏd Mekbel”, a entrepris de lui rendre hommage. Une exposition de ses chroniques et de ses billets a été programmée dans le hall du théâtre régional pendant deux jours. Dans la matinée d’hier, au cimetière Sidi-Abderrahmane, sur les hauteurs de la ville, une cérémonie de recueillement a regroupé une poignée de journalistes et d’amis de la presse autour de la tombe du défunt pour le dépôt d’une gerbe de fleurs et une minute de recueillement à sa mémoire. Dans le courant de l’après-midi, c’est une rencontre-débat sur le thème de la dérision dans l’écrit journalistique qui a retenu l’attention du public du TRB avec Chawki Amari, écrivain, chroniqueur et caricaturiste.
DJAMEL ALILAT
DJAMEL ALILAT
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