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Laïcité et athéisme

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  • Laïcité et athéisme

    Intéressée à connaître votre avis sur la laïcité et l'athéisme.
    ___________________________________________

    Laïcité : (du grec laikos : peuple). Dans le langage chrétien, un laïc était au Moyen Age un "baptisé" qui n’appartenait pas au clergé ; de nos jours, c’est une personne chargée de fonctions qui étaient autrefois dévolues au clergé, dans une institution catholique.

    Dans la seconde moitié du XIXe siècle, sous la IIIe République, la laïcité est devenue une conception de l’organisation de la société visant à la neutralité réciproque des pouvoirs spirituels et religieux par rapport aux pouvoirs politiques, civils, administratifs. Le but était de lutter contre le cléricalisme, c’est-à-dire l’influence des clergés et des mouvements ou partis religieux sur les affaires publiques. La laïcité est aussi une éthique basée sur la liberté de conscience visant à l’épanouissement de l’homme en tant qu’individu et citoyen.


    Athéisme / athée : attitude qui consiste à ne pas croire en l'existence de Dieu ou de toute autre divinité.
    L'athéisme ne se contente cependant pas de rejeter purement et simplement l'idée de Dieu. Il essaie de comprendre l’origine et l'universalité du phénomène religieux et d’expliquer autrement ce que les religions prétendent éclairer. Les domaines à explorer touchent à de nombreuses sciences humaines : sociologie, psychologie, neurologie, économie, politique...

  • #2
    Tu présentes deux termes qui n'ont aucun rapport hormis celui de la religion, l'un place la religion dans la sphère privé ( là où elle doit être) en la séparant des pouvoirs politiques, l'autre réfute Dieu et cherche la rationalité dans les miracles...Pourquoi ce ET....?
    Que veux-tu démontrer, un rapprochement, une continuiété? Cherches-tu une remise en cause quelconque, je ne comprends?

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    • #3
      "Tu présentes deux termes qui n'ont aucun rapport hormis celui de la religion, l'un place la religion dans la sphère privé ( là où elle doit être) en la séparant des pouvoirs politiques, l'autre réfute Dieu et cherche la rationalité dans les miracles...Pourquoi ce ET....?
      Que veux-tu démontrer, un rapprochement, une continuiété? Cherches-tu une remise en cause quelconque, je ne comprends?"

      Et pourtant, ce qui s'agit que d'un générique a reçu l'aval aujourd'hui par un journal. Ci-dessous l'article à paraître.
      ___________________________________

      LAICITE ET ATHEISME

      "La vrité vous rendra libre" (Vaclav Havel-agnostique-)
      Laïcité : (du grec laikos : peuple). Dans le langage chrétien, un laïc était au Moyen Age un "baptisé" qui n’appartenait pas au clergé ; de nos jours, c’est une personne chargée de fonctions qui étaient autrefois dévolues au clergé, dans une institution catholique.

      Dans la seconde moitié du XIXe siècle, sous la IIIe République, la laïcité est devenue une conception de l’organisation de la société visant à la neutralité réciproque des pouvoirs spirituels et religieux par rapport aux pouvoirs politiques, civils, administratifs. Le but était de lutter contre le cléricalisme, c’est-à-dire l’influence des clergés et des mouvements ou partis religieux sur les affaires publiques. La laïcité est aussi une éthique basée sur la liberté de conscience visant à l’épanouissement de l’homme en tant qu’individu et citoyen.

      Concrètement, la laïcité est fondée sur le principe de séparation juridique des Eglises et de l’Etat (loi de 1905 en France), en particulier en matière d’enseignement.
      Cette séparation a pour conséquence:

      la garantie apportée par l’Etat de la liberté de conscience et du droit de d’exprimer ses convictions (droit de croire ou de ne pas croire, de changer de religion, d’assister ou pas aux cérémonies religieuses).
      la neutralité de l’État en matière religieuse. Aucune religion n’est privilégiée; il n'y a pas de hiérarchie entre les croyances ou entre croyance et non-croyance.

      Transposé à l'Ecole, le principe de laïcité va faire en sorte qu'une culture universelle, valable pour tous, croyants ou non-croyants, soit dispensée. La laïcité ne se limite donc pas à la neutralité. Elle est, comme l'écrit le philosophe Henri Peña-Ruiz, "la promotion du lien commun du fait qu'elle assume un projet d'émancipation de tous et de chacun". Je voudrais vous rappeler deux extraits de la lettre de Jules Ferry aux instituteurs de France, datée du 17 novembre 1883, à propos de l'enseignement de la morale. Le premier explicitant clairement le principe de séparation de l'église et de l'école : "Le législateur n'a pas entendu faire une oeuvre négative. Sans doute il a eu pour premier objet de séparer l'école de l'église, d'assurer la liberté de conscience et des maîtres et des élèves, de distinguer entre deux domaines trop longtemps confondus : celui des croyances, qui sont personnelles, libres et variables, et celui des connaissances, qui sont communes et indispensables à tous". Et il ajoute à l'adresse de l'instituteur : "En vous dispensant de l'enseignement religieux, on n'a pas songé à vous dispenser de l'enseignement moral : c'eût été vous enlever ce qui fait la dignité de votre profession". (Voilà pour ceux qui prétendent qu'il ne peut y avoir de morale sans religion). Le second est entré dans l'histoire, Nous serions presque tenté de dire dans la légende de l'Ecole Laïque :

      "Au moment de proposer aux élèves un précepte, une maxime quelconque, demandez-vous s'il se trouve à votre connaissance un seul honnête homme qui puisse être froissé de ce que vous allez dire. Demandez-vous si un père de famille, je dis un seul, présent à votre classe et vous écoutant, pourrait de bonne foi refuser son assentiment à ce qu'il vous entendrait dire".

      Au plan de la République, la séparation des églises et de l'Etat devient dès lors une garantie d'impartialité (elle ne doit pas être considérée comme un châtiment à l'égard des Eglises).

      Athéisme / athée : attitude qui consiste à ne pas croire en l'existence de Dieu ou de toute autre divinité.
      L'athéisme ne se contente cependant pas de rejeter purement et simplement l'idée de Dieu. Il essaie de comprendre l’origine et l'universalité du phénomène religieux et d’expliquer autrement ce que les religions prétendent éclairer. Les domaines à explorer touchent à de nombreuses sciences humaines : sociologie, psychologie, neurologie, économie, politique...

      Dans l'Antiquité, l'athéisme tel qu'on l'entend actuellement était peu connu. Nier l'intervention des dieux dans les affaires humaines pouvait être assimilé à de l'athéisme. Bien plus tard, la remise en question des croyances en vigueur pouvait être qualifiée également d'athéisme. Pierre Bayle (écrivain français 1646-1707), le premier, défendit que l'athéisme n'était pas pire que l'idolâtrie.
      L’athéisme est-il une croyance?

      S’il paraît évident que "ne pas croire en Dieu" n’est pas une croyance, le problème peut se poser si l’on reformule la question en "croire que Dieu n’existe pas".

      Il s’agirait d’une croyance en la non-existence de quelque chose!!!
      Sur ce point de sémantique, somme toute mineur, les avis peuvent être partagés. En ce qui me concerne, je pense que le terme de croyance ne doit se rapporter qu'à un concept formulé de manière positive ou affirmative. "Croire" c’est tenir pour certain l’existence de quelqu’un, de quelque chose, c'est adhérer à une idée, à une pensée. Croire en quelqu’un, croire en Dieu, c’est lui faire confiance.

      "Croire en la non-existence de quelque chose" n'a, semble-t-il, pas de sens, ce serait même absurde. Au mieux, cette expression est équivalente à "ne pas croire en Dieu", qui n’est pas une croyance.

      "Si l'athéisme est une religion, alors chauve est une couleur de cheveux."
      En conséquence, être athée ou incroyant ne peut donc être qu'une croyance, ou même une foi, car ce serait une adhésion, une confiance, une loyauté envers la non-existence de quelque chose.

      Soraya Abrika

      (à suivre)

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      • #4
        jadis :
        pourrais-tu indiquer d'où tu sors ce patchwork, pardon article ?
        Merci.

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        • #5
          Il s'agit d'un générique résulté du livre de Georges Minois: "Histoire de l'athéisme", éd. Fayard.

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          • #6
            Une petite parenthèse...juste pour rire un peu!
            _____________________________________

            "Il est aujourd'hui très «tendance» de s'intéresser aux neurosciences. On ne compte plus les chroniques scientifiques évoquant la recherche sur le fonctionnement du cerveau et plus spécifiquement sur l'apparition des sentiments, la formation de la mémoire et les modes décisionnels. Depuis peu, on voit même poindre une vraie révolution cognitive: le cerveau serait malléable et les connexions entre les neurones pourraient se modifier. Et des questions nouvelles de jaillir aussitôt. Est-ce que l'émergence d'un concept de plasticité cérébrale va remettre en jeu la notion même de déterminisme? Va-t-elle faire de l'homme un être vraiment responsable de sa vie? Le débat ne fait que s'entrouvrir.

            Il est symptomatique de voir certains médias s'emparer avidement des neurosciences et prétendre expliquer «scientifiquement» le pourquoi des choix et des actions de chaque individu. Combien de revues dites populaires laissent accroire que la recherche sur le cerveau permet de tout éclairer, de la passion philatélique à l'amour des fanfares, d'un goût pour les tartelettes à la pratique du jardinage! Questionnez le gentil neurone, il vous répondra.

            Dieu lui-même ne manque pas d'être interpellé. C'est que, par-delà le sérieux de la recherche scientifique fondamentale, les neurosciences ne sont pas à l'abri de surprenantes tensions. D'un côté d'un ring imaginaire, on trouve les neuro-apôtres. Ces chercheurs ont choisi d'explorer neurologiquement les fondements de la spiritualité et la provenance des expériences mystiques. Selon leurs travaux on pourra vraisemblablement localiser le sentiment religieux dans le cerveau, mais on ne saurait y trouver de «module prédéterminé de Dieu». L'univers de la spiritualité ne relèverait en aucun cas d'hallucinations produites par l'encéphale. Conscients pourtant que leurs recherches n'en sont qu'à leurs prémices, les neuro-apôtres refusent, sans doute avec sagesse, de réduire le phénomène religieux à des critères purement rationnels.

            De l'autre côté du ring s'affairent les neuro-athées rejetant toute approche du religieux qui ne dépendrait pas d'une démonstration scientifique indiscutable. La foi en Dieu serait induite artificiellement par des stimuli et variations électromagnétiques de l'encéphale et programmée par l'évolution biologique des êtres humains. La notion de divinité pourrait être liée aux neurotransmetteurs qui régulent notamment l'humeur, la motivation ou le sommeil. Les activités de l'hémisphère cérébral droit seraient donc à l'origine de celui que les croyants baptisent du nom de Dieu.

            Neuro-apôtres et neuro-athées semblent appartenir à des galaxies réflexives à la fois proches et lointaines. Vanité d'un débat scientifique clanique? Selon nombre de spécialistes en neurosciences, on ne dispose en effet aujourd'hui d'aucun paramètre fiable qui permette de déterminer si des modifications neurologiques signifient que c'est le cerveau qui «provoque» des expériences religieuses ou si, au contraire, il perçoit une authentique réalité spirituelle.

            Il n'est dès lors pas insensé de se demander si les conclusions enfantées par la biologie du cerveau n'illusionnent pas certains neuro-apôtres dans leur quête d'une impossible vérité et ne donnent pas à quelques neuro-athées l'occasion de raviver de vieilles chamailleries aux incantations antireligieuses.

            Devant ces conflits archaïques aux couleurs de modernité, j'imagine, tout là-haut, le sourire quelque peu désabusé de Dieu!".

            Source:journal Le Temps, 17/10/2006

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