En 1555, Salah Rais, le quatrième Pacha turc d’Alger proclama le Djihad contre les Espagnols occupant Bejaia. Des quatre coins du pays des volontaires répondirent à l’appel. Le roi de Bejaia qui avait fondé une capitale à Aith Abbès en substitution à celle tombée entre les mains des Espagnols mobilisa 8 000 hommes.
Les populations nombreuses des environs de Bejaia, notamment de la vallée aux montagnes qui la surplombent, des hauteurs de Mezzaia, des Babors, des Aith Slimane et Aith Mimoune, les Aith Boumessaoud toutes proches ont uni leurs forces pour mettre fin à la présence coloniale espagnole après 45 ans d’occupation.
En un temps record Salah Rais se trouva à la tête de près de trente mille Kabyles, d’après Féraud, et de seulement 3 000 Turcs .Une autre armée, celle de mer, empêchant toute sortie ou ravitaillement de l’armée espagnole, fit jonction avec celle de terre.
La bataille s’engagea. Elle fut rude. Les Espagnols étaient toujours bien armés, leurs soldats étaient protégés par des cuirasses. Mis à part l’armée du Pacha qui avait un matériel de guerre, fut-il de qualité médiocre, le reste des combattants étaient armés très sommairement, de lances et de coutelas.
Les armes à feu fabriquées dans les manufactures des Aith Abbès n’étaient pas performantes pour une telle bataille, face à une armée réfugiée derrière d’épaisses murailles et disposant de canons. On ne pouvait voir que les meurtrières d’où les canons espagnols crachaient le feu.
Mais le désir de mettre fin à une occupation aussi sanglante, qui avait ruiné la capitale des lettes et des sciences et avaient fait des milliers de morts finit par triompher.
Les historiens doivent réhabiliter le courage, le sens du sacrifice, l’héroïsme, le patriotisme des Algériens qui ont lutté pour se libérer de leurs envahisseurs.
Il ne s’agit pas de nier l’apport des marins ottomans (d’origine turque, grec ou autre) dans la libération du pays mais Il est injuste et historiquement faux d’écrire que des Janissaires recrutés en Asie Mineure ou sur les plages de la Méditerranée ont été les sauveurs du pays.
Le cours de l’histoire est sinueux : une fois libéré, les villes algériennes passaient aux mains des Ottomans. Bejaia par exemple, une fois débarrassée des Espagnols, c’est-à-dire d’une occupation qui dura 45 ans, ne fut pas confiée à des nationaux qui pourtant n’avaient cessé de combattre l’intrus espagnol…
L’ancien maître local de la dynastie des Hafsides pouvaient être réhabilité ou Ahmed Oul Kadhi qui fut le grand Cadi du royaume, mais Salah Raïs, Pacha, choisit un renégat sarde (de la Sardaigne), Ali Sardo comme gouverneur de la ville et ce dernier choisit l’ensemble du personnel de la nouvelle administration d’origine turque pour l’assister.
Karim Younes
Les populations nombreuses des environs de Bejaia, notamment de la vallée aux montagnes qui la surplombent, des hauteurs de Mezzaia, des Babors, des Aith Slimane et Aith Mimoune, les Aith Boumessaoud toutes proches ont uni leurs forces pour mettre fin à la présence coloniale espagnole après 45 ans d’occupation.
En un temps record Salah Rais se trouva à la tête de près de trente mille Kabyles, d’après Féraud, et de seulement 3 000 Turcs .Une autre armée, celle de mer, empêchant toute sortie ou ravitaillement de l’armée espagnole, fit jonction avec celle de terre.
La bataille s’engagea. Elle fut rude. Les Espagnols étaient toujours bien armés, leurs soldats étaient protégés par des cuirasses. Mis à part l’armée du Pacha qui avait un matériel de guerre, fut-il de qualité médiocre, le reste des combattants étaient armés très sommairement, de lances et de coutelas.
Les armes à feu fabriquées dans les manufactures des Aith Abbès n’étaient pas performantes pour une telle bataille, face à une armée réfugiée derrière d’épaisses murailles et disposant de canons. On ne pouvait voir que les meurtrières d’où les canons espagnols crachaient le feu.
Mais le désir de mettre fin à une occupation aussi sanglante, qui avait ruiné la capitale des lettes et des sciences et avaient fait des milliers de morts finit par triompher.
Les historiens doivent réhabiliter le courage, le sens du sacrifice, l’héroïsme, le patriotisme des Algériens qui ont lutté pour se libérer de leurs envahisseurs.
Il ne s’agit pas de nier l’apport des marins ottomans (d’origine turque, grec ou autre) dans la libération du pays mais Il est injuste et historiquement faux d’écrire que des Janissaires recrutés en Asie Mineure ou sur les plages de la Méditerranée ont été les sauveurs du pays.
Le cours de l’histoire est sinueux : une fois libéré, les villes algériennes passaient aux mains des Ottomans. Bejaia par exemple, une fois débarrassée des Espagnols, c’est-à-dire d’une occupation qui dura 45 ans, ne fut pas confiée à des nationaux qui pourtant n’avaient cessé de combattre l’intrus espagnol…
L’ancien maître local de la dynastie des Hafsides pouvaient être réhabilité ou Ahmed Oul Kadhi qui fut le grand Cadi du royaume, mais Salah Raïs, Pacha, choisit un renégat sarde (de la Sardaigne), Ali Sardo comme gouverneur de la ville et ce dernier choisit l’ensemble du personnel de la nouvelle administration d’origine turque pour l’assister.
Karim Younes
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