Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Mohand Ouramdane Larab auteur de “Si Muhand Oumhand”

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Mohand Ouramdane Larab auteur de “Si Muhand Oumhand”

    Auteur de trois livres sur la poésie kabyle, Mohand Ou Ramdane Larab (édité au Maroc) vient d’éditer son ouvrage sur Si Mohand Ou Mhand aux éditions “Le Savoir” de Tizi Ouzou. Il parle de ses travaux dans le domaine amazigh.

    La Dépêche de Kabylie : Vous publiez enfin votre livre sur Si Mohand en Algérie, des années après l'avoir édité pour la première fois au Maroc, pourquoi tout ce retard ?

    Mohand Ouramdane Larab : Le retard de la non-publication de mes écrits depuis 1997 est dû à l’indisponibilité des maisons d’édition qui peuvent prendre en charge les travaux de recherches sur la culture et littérature amazighes. Depuis1998, j’ai remis d’autres manuscrits pour deux maisons d’éditions en Algérie, mais, malheureusement, aucun de ces ouvrages n’a vu le jour. Il ya aussi le cas du manuscrit sur Lounès Matoub, le lexique scolaire français-tamazight-arabe-anglais.

    Malgré la non-publication de mes autres travaux, je n’ai pas croisé les bras. J’ai produit une émission littéraire à la radio kabyle de 1998 à 2001, sous le titre Littérature algérienne puis j’ai continué à écrire mais ce n’est pas avec la même volonté d’antan. Soit on est sûr d’être publié, un fait qui stimule et motive l’auteur, ou on est souvent harcelé par les fidèles lecteurs sur les nouveautés. Le projet de la réédition en Algérie des Isefra de Si Muhend U M’hend, est du confrère Hamid Mezaoui, directeur des éditions le savoir, où une édition revue et corrigée a été mise sur le marché à l’occasion du 101e anniversaire de la disparition de Si Muhend le 28 décembre 2006, sous la direction de Mohand Boukhtouche, la cheville ouvrière de la maison d’édition.

    Vous avez aussi réalisé des livres sur d’autres poètes kabyles, pouvez-vous nous en parler ?

    Durant l’année 1997, j’ai publié chez les éditions Impérial à Rabat au Maroc, mes trois travaux entamés durant les années 80, à savoir, Tadyant n Cheikh Mohand ou Lhocine, le Recueil de poésies de Hocine n Adni et les Poèmes de Si Mohand ou M’hend. J’ai réalisé d’autres travaux inédits :

    1-Lexique scolaire français-tamazight-arabe-anglais.

    2-Lexique économique français-tamazight-arabe

    3-Plan comptable national français-tamazight -arabe

    4-Recueil de poésies de Lhadj Arezki Ouhaouche

    5-Recueil de poésies de Ahmed Lemsiyah

    6-Recueil de poésies de Bachir Amellah

    Pour 2007,

    - Edition du Recueil de poésies du poète Lhadj Arezki Ouhaouache, poète des Ait Fraoucene

    -Réedition de Tadyant n Cheikh Mohand Ou Lhosin (Edition revue et corrigée.)

    Pourquoi vos livres sont-ils écrits uniquement en tamazight et ne sont-ils pas accompagnés de traductions en français comme on a l'habitude de le voir?

    A cette question, je répondrai que les auteurs français écrivent en langue française, les auteurs anglais écrivent en anglais, les auteurs arabe écrivent en arabe, moi je suis auteur amazigh, j’écris en tamazight, quand il y a nécessité de faire accompagner tamazight par une autre langue, je le ferais sans complexe comme je l’ai fait avec les lexiques ou autre travaux scientifiques. A mon avis, il est préférable pour certaines publications d’utiliser une seule langue pour des raisons techniques, de coût de revient de la production de l’ouvrage, pour faciliter aux éditeurs une prise en charge facile de l’édition et de permettre au jeune auteur d’être publié.

    Vous avez écrit un livre sur la poésie de Matoub Lounès. Apportez-vous un plus par rapport à ce qui a été déjà publié sur ce poète?


    Effectivement, j’ai réalisé depuis août 2000, une étude et hommage de 300 pages sous le titre Ay izem anda teddidh, à Lounes Matoub et son œuvre, accompagné d’un hommage d’une dizaine d’artistes et auteurs, contenant 216 poèmes, préfaces et analyses des textes, maximes de Lounès, hommages des confrères. Malheureusement, le livre n’a pu être publié par les deux maisons d’éditions, auxquelles j’ai remis le manuscrit, et pourtant l’ouvrage est purement littéraire. Souhaitons des jours meilleurs pour que l’ouvrage voit le jour pour rendre hommage au Rebelle digne fils de Jugurtha, et de me permettre de continuer sur cette trajectoire de réaliser une seconde étude d’analyse comparative sur la chanson d’amour chez Matoub Lounes.

    Quel est votre regard par rapport à l'écriture en langue kabyle et par rapport à l'édition dans ce domaine?


    Il y a nécessité d’un engagement de l’Etat pour sa prise en charge afin de créer un cadre d’épanouissement de cette langue et d’encourager l’édition afin de permettre à tous les créateurs de s’exprimer dans les divers aspects littéraires, comme cela se fait chez nos voisins Marocains, sans oublier d’encourager les éditeurs par l’exonération de certaines taxes et autres avantages motivants le métier de l’édition, ainsi que la sensibilisation du lectorat, car sans lectorat point d’édition, puisqu’on a vu l’expérience de pas mal de revues et d’hebdomadaires qui ont cessé de paraître faute de lectorat. Le cas le la revue Abc amazigh, qui a disparu malgré plusieurs appels de son éditeur, Smail Medjber. Il y a lieu de citer l’initiative de la Fédération des associations amazighes, qui a organisé par le passé le Prix Mouloud-Mammeri de littérature.

    Par la Dépêche de Kabylie
Chargement...
X