Annonce

Réduire
Aucune annonce.

l'Algérie sous occupation ottomane

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • #46
    Fennec, mon préféré dans ceux que t'as cité est Sidi Ouali Dada, dont je suis allé visiter le tombeau à Bab el Oued.
    Dans l'imaginaire algérois de l'époque ottomane, Sidi Ouali Dada est un des saints qui a miraculeusement sauvé Alger de l'attaque de Charles Quint en 1541. C'est en donnant trois coups dans l'eau de la baie, dit une des variantes de la tradition, qu'il a soulévé la fameuse tempête qui a englouti la plus grosse partie de la marine chrétienne.
    Eh oui, Charles Quint, le maître d'un empire sur lequel on disait que le soleil ne s'y couchait jamais est venu en personne à Alger, accompagné d'une infanterie considérable et de plusieurs centaines de bateaux, commandés par le plus grand amiral de la chrétienté, le Génois Andréa Doria et ce fut la plus grande défaite chrétienne en Afrique du Nord, avec l'appui des éléments.
    Sur Lala 'Aryana, je ne sais rien d'autre à part le fait qu'elle a existé. Nos ancètres avaient une sorte de vénération pour les fous, qu'ils auréolaient de sainteté. Léon l'Africain, qui a écrit au début du XVIe siècle, parle assez abondamment de la grande liberté de comportement de personnes considérées comme saintes et ce sur la place publique...

    Commentaire


    • #47
      Les oualis salhine

      salut asmet,

      j'ai connu l'histoire par ma grand mere du marabout SIDI OUALI DADA qui frappa la mer trois fois avec son baton "ouekaz" et dechaina la tempete qui detruisit la flotte espagnole de Charles-Quint, connu comme le sauveur d'Alger. J'ai cru que c'etais une legende ou une histoire de grand-mere ou un conte. L'histoire dans le temps enciens ca s'apprenait de bouche a oreille et les "karamat" des oualis restaient graves dans les memoires a jamais. ya beaucoups d'histoires sur les oualis salhine d'Alger, toutes ces histoires me facine c'est pour ca que j'aime beaucoups l'histoire de la casbah et d'Alger
      peut etre aussi par nostalgie

      fennec

      Commentaire


      • #48
        La Victoire d’Alger sur Charles Quint et ces Allies en octobre 1541

        Le 27 septembre 1538 a la Preveza Andrea Doria a la tete de la flotte chretienne a rompu le combat devant Kheyr ed-Din Barberousse dont les forces etaient pourtant deux fois moindre que les siennes. Des lors la Mediterranee se trouve placee sous la coupe des ottomans de Soliman et des barbaresques de Barberousse.

        En 1539 et 1540 Charles Quint negocie separement avec Barberousse, dans l’espoir de neutraliser la menace qu’Alger et ses "RAIS" font peser sur le commerce maritime de Mediterranee occidentale, il offre de lui donner Bone, Tunis, La Goulette. Mais les francais informent le Sultan des negociations en cours et celles-ci sont interrompues.

        Fort de son succes acquis a Tunis en 1535, Charles Quint decide d’attaquer Alger et d’en finir avec la base opérationnelle de Barberousse. Il faut pour cela rassembler troupes et navires. Comme a l’accoutumee les tractations entre les partenaires et les problemes logistiques retardent la constitution du corps expeditionnaire. Septembre passe, Andrea Doria essaye de dissuader l’Empereur d’entreprendre l’operation à une date aussi tardive. En effet la regle veut qu’aucune operation navale d’envergure ne doit etre entreprise entre septembre et mars. Charles Quint poursuit son projet. Hormis la France, toute la Mediterranee occidentale sera de la partie. La preparation des forces en Espagne est confiee a Hernan Cortes, le conquerant du Mexique. Fernand de Gonzague, vice-roi de Sicile et Pedro de Tolede, vice-roi de Naples se voient confier les memes taches en Italie. Deux cents navires embarquent a Porto Venere les 6000 allemands places sous les ordres de Georges Frontispero et les 5000 italiens du Prince Colonna. Cent cinquante navires embarquent les espagnols a Naples et en Sicile ; deux cents autres apportent d’Espagne, artillerie, munitions et un millier d’hommes : fantassins et cavaliers. Les galeres de Genes, de Sicile, de Naples, de Monaco se joignent a la flotte ainsi que quatre de l’ordre de Malte sous les ordres de Georg Shilling, Grand Prieur d’Allemagne, portant leur nombre à 65 au total.
        L’armee forte de 22 000 hommes est commandee par le Duc d’Albes, la flotte comportant 450 navires et 65 galeres manœuvres par 11000 marins sous les ordres de Andrea Doria, Charles assume le commandement supreme.
        Regroupee a Majorque, puis retardee par le mauvais temps, ce n’est que le 20 octobre que « l’Armada » se presente devant Alger. En l’absence de Barberouse qui s’est rendu a Constantinople, la ville est sous le commandement de Hasan Agha son lieutenant. Au lever du jour, du haut de la Casbah, ce dernier decouvre la baie couverte de navires. Bien que surpris par l’importance de la flotte ennemie, il reste confiant et croit en la victoire, en attendant l’arrivee de ses ennemis n’a-t-il pas eu le temps de faire renforcer les fortifications de la ville. Le temps est calme, les navires approchent de la cote et mouillent a l’est d’Alger entre les embouchures des oueds El Khemiry et El Harrach sur la plage du HAMMA. Le 23 octobre, les premieres troupes legeres embarquees sur les galeres de Genes et de Malte sont mises a terre sous la protection de l’artillerie des nefs. Des que la plage est tenue, c’est au tour de l’infanterie lourde d’y prendre pied : infanterie espagnole, lansquenets allemands, regiments italiens debarquent suivis des premiers elements de cavalerie et de six pieces d’artillerie de campagne.
        le lendemain le corps expeditionnaire se met en marche vers l’ouest. Le plan initial des imperiaux est d’envelopper la ville par le sud, d’appuyer cet encerclement terrestre par un bombardement naval contre le port et les fortifications puis de donner l’assaut aux trois portes: BAB AZOUN, BAB EL-DJEDID, BAB EL-OUED. On s’assure du promontoire pres du MARABOUT de SIDI YACOUB de "Koudyat-es-Saboun" (la colline du Savon) qui domine Alger d’ou Charles Quint observera et dirigera la manœuvre, cette hauteur est connue depuis lors sous le nom de « Fort l’Empereur » dit aussi "Bordj Sultan KALASSI ou Bordj TAOS" a BAB EL-DJEDID . En fin d’apres midi les troupes campent sous les remparts, mais le temps se met a l’orage et a la pluie ; cette derniere tombera sans discontinuer pendant toute la nuit, si bien que le 25 octobre au lever du jour les troupes sont trempees, transies et fatiguees par le harcelement auquel elles ont ete soumises de la part des arabes. La garnison d’Alger se trouve sous les ordres du Cheikh Sidi Said Cherif. El-Hadj Mami qui a reçu pour mission de defendre la porte de Bab Azoun profite du piteux etat des troupes imperiales pour faire une furieuse sortie. La pluie a neutralise les arquebuses car les meches et la poudre etant mouillees, elles sont desormais inutiles faces aux arbaletes des Algeriens. Le choc est terrible mais les chevaliers de Malte en premiere ligne, epaules par les italiens, resistent si bien que les Algeriens finissent par se replier dans la ville. Poursuivis, ils ferment la porte de BAB AZOUN et accablent les assaillant sous une pluie de projectiles d’artillerie, d’arquebuses et d’arbaletes. Les chevaliers de Malte conduisent l’assaut, parmi eux Nicolas Durand, chevalier de Villegagnon futur heros de la France australe paye de sa personne, mais l’artillerie de siege n’a pas ete debarquee, et l’artillerie de campagne n’a aucun effet sur les fortifications. On dit que Ponce de Balaguer dit Savignac, porte etendard du Bailli Georges Schilling, plante alors sa dague dans la porte en criant « nous reviendrons… », avant qu’une nouvelle sortie des assieges ne bouscule les troupes italiennes du prince Colonna, trois compagnies sont mises a mal. Les chevaliers tentent de proteger la retraite : Villegagnon est blesse par deux fois, Ponce de Balaguer tue, et seule l’intervention des lansquenets avec l’Empereur a leur tete evite la deroute. Mais la journee est perdue, les pertes italiennes sensibles et il faut se replier.
        La pluie n’a toujours pas cesse, elle tombera pendant pres de 60 heures et un terrible vent de nord-est souffle maintenant en tempete. Pendant que les troupes combattent a terre, la situation en mer est devenue dramatique. Mouilles devant une cote ouverte, les navires sont sans protection contre les vents furieux et la mer qui rapidement se creuse et devient enorme. Les galeres les plus proches de terre ne tiennent pas sur leurs grappins et 15 d’entre elles sont jetees a la cote, les naufrages sont aussitot attaques sur la plage par les troupes Maures d'Alger. Plus au large les vaisseaux et les navires de transport chassent eux aussi sur leurs ancres, nombre d’entre eux sont egalement drosses sur la plage, d’autres encore abordent ceux dont les ancres ont mieux tenu et coulent au milieu de la tourmente. L’estimation la plus basse des pertes s’elevent a 86 batiments dont 40 a 50 grands vaisseaux.
        Andrea Doria pour sauver l’essentiel de l’Armada donne l’ordre d’appareillage, le 26 octobre ce qui reste de la flotte va mouiller sous l’abri précaire du Cap Matifou, les galeres encore valides remorquant les nefs.
        Pour les soldats a terre, prives de ravitaillement et de secours, trempes, affames, epuises par le manque de sommeil, souvent blesses, le moral est au plus bas ; l’heure de la retraite a sonne et Charles Quint en donne le signal le 27 octobre. Mais pour se reembarquer sur les vaisseaux et les transports maintenant mouilles sous le cap Matifou il faut longer la cote en butte au harcelement permanent des troupes adverses et franchir les oueds transformes par les pluies en torrents impetueux. Hassan Agha choisi de rester avec la garnison turque a l’abri des murs d’Alger, il laisse aux troupes suppletives la charge d’attaquer l’armee imperiale en retraite. Celle-ci abandonne une grande partie de ses bagages et de son artillerie de campagne sur place. La retraite sera longue et difficile, elle durera trois jours. Deux obstacles majeurs se trouvent sur leur chemin, le premier est l’oued El Harrach dont le cours gonfle par les pluies est devenu infranchissable a gue. Pendant que les debris des navires jetes à la cote sont recuperes pour construire un pont, il faut resister aux attaques incessantes. Les chevaliers de Malte sont en premiere ligne, soixante quinze d’entre eux y laisserons la vie. Le lieu de la bataille, pres du pont des Fours, est une gorge etroite qui fut nommee le "Tombeau des Chevaliers". La pluie ayant cesse les troupes finissent par franchir l’obstacle, mais avant d’atteindre Matifou il faut aussi franchir l’oued El Hamiz qui est sorti de son lit et dont les berges sont marecageuses. Les cavaliers et les fantassins s’y embourbent, mais la flotte mouillee a peu de distance vient apporter son aide. Toutefois entre Tafoura et Matifou, deux mille cadavres jonchent le sol.
        Charles-Quint decide de rembarquer. Mais la flotte a perdu de nombreux navires de transport. On laissera a terre tous les chevaux, mais cela ne suffit pas il faut aussi laisser sur les plages plus de huit mille hommes qui seront pris et finiront comme esclaves. Pour finir Charles Quint ne ramena en Espagne que la moitie de ses troupes, le depart se fait le 1er novembre. La tempete reprend et la flotte doit faire relache a BOUGIE. La, les soldats sont accueillis par les KABYLES, allies des ESPAGNOLS. CHARLES QUINT ne regagne CARTHAGENE qu'a la fin du mois de novembre.
        La defaite de Charles Quint, possesseur d'un Empire " sur lequel le soleil ne se couchait jamais " impressionne tellement le monde chretien qu'Alger gagne la reputation d'une ville imprenable du nom ALGER LA BIEN GARDER "EL DJAZAIR EL MAHROUSSA" et les corsaires d'Alger une force accrue.
        A Alger dans l’allegresse generale, la victoire est reçue comme un don de Dieu, et l’horrible tempete qui a eu raison des infideles comme le resultat des prieres des habitants et des devotions des marabouts d'Alger et la KARAMAT de SIDI OUALI DADA. L’imaginaire populaire en restera a jamais marque.

        fennec
        Dernière modification par fennec, 25 juillet 2005, 01h18.

        Commentaire


        • #49
          Correction

          Bonjour tout le monde,
          Je vois que le forum intéresse de plus en plus de monde,eh bien tant mieux puisqu'on finira par apprendre au jour le jour beaucoup de choses intéressantes.
          Pour ma part je confirme ce qu'a dit Aanis à propos de la quatrième croisade.Ecrivant à une heure tardive, je n'ai pu empêchr la coquille de se glisser dans le texte.Suite au rappel de AAnis, j'ai apporté la correction en éclairant aussi le lecteur non averti sur le sort du Doge mortellement blessé durant l'été de 1204. Merci donc pour ton apport AAnis.
          Dernière modification par momo d'alger, 24 juillet 2005, 19h16.

          Commentaire


          • #50
            Lingua Franca

            salut tout le monde
            une petite contribution dans la LINGUA FRANCA
            les propos de Mac Carthy et Varnier (1852): ‘elle est véritablement la langue de tout le bassin de la Méditerranée
            c'est le mélange de tous les idiomes: de l’arabe et du français, de l’italien et de l’anglais, de l’espagnol et du sabir
            1637 Pierre Dan , Histoire de la Barbarie:’le Franc dont on use communément pour se faire entendre; ce qui est un barraguin facile..’
            1852 Mc Carthy-Varnier :‘en Orient on l’appelle langue franque…en Algérie on la désigne par un de ses verbes: sabir’

            exemples: des mots du Dictionnaire de la Langue Franque
            le mot Baylik : qui veut dire Etat , "taa l'baylik " <celui de l'Etat ou qui appartient a l'Etat>.
            Pertuseri : charpentiers de bord dit aussi "Calafats" ce mot aussi est utilise jusqu'a nos jours, mais dans un autre context "yakhi cloufi" on dit aussi "chouf dak l'calafat". La seul similitude est que le Calafat du bateau courit dans tout les sens dans le bateau pour le reparer
            à l’époque de baba aroudj, il y avait environ 12.500 Algériens autochtones ou "Baldi" d'ou vient le mot "balda" "wlid lebled" est utilise jusqu'a nos jours.
            le mot Bezef mentionné par Schuchardt et connu en Vendée, France utilise jusqu'a nos jours qui veut dire beaucoups.
            Le mot mercanti ou mercanti'ya qui veut dire Marchand ou marchands utilise jusqu'a nos jours.
            Le mot cajeta , boite d'Argent , les pecheurs de bab-dzira utilise ce mot pour les boites de poissons ou de la sardines, "cajita taa e'sardine" <une caisse de sardines>.
            le mot carroza, carrozo, carossa , c'est le carosse du Roi ou du Dey, on utilise ce mot jusqu'a nos jours pour la voiture on dit "arkeb fel carossa" <monte dans la voiture>.
            le mot cusina , cuisine
            le mot dozina ou Tozina , une douzaine
            le Mot drahem, l'Argent.
            le mot esbagniol, espagniol , les espagnols.
            le mot escala : échelle. ca vous dit quelque chose non !!! . Le quartier escala.
            le mot falta : une faute, une erreure. On dit "rak m'falti"<tu es dans l'erreure Ou tu t'es mal conduit>.
            le mot falso : c'est quelque chose de faux exp: d'hab falso < plaque Or >.
            le mot fattura : facture
            le mot farina : c'est de la farine
            le mot figura : c'est la figure d'une personne. " figura s'hiha t'kabel biha" <tu n'as pas froid aux yeux>.
            le mot forno : c'est le fourneau
            le mot fortuna : c'est la fortune. "ndirou fiha fortuna"<on va faire une fortune>.
            le mot forza , forsa : c'est l'effort
            le mot gusto : c'est le gout de nos jours on parle du temperament d'une personne on dit l'gusto
            wakilla ma3andekch l'gusto l'youm ?< peut etre tu n'es pas dans ton assiette aujoud'hui?>
            koul wa chreb wa3mel gustok ? < mange et boit et met ton plaisir.>
            ida a3ndek l'gusto as'mah'alhoum <si tu es de bon temperament alors pardonne les>
            le mot labrizou : c'est la prison
            le mot lampa : c'est une lamp.
            le mot mabul , mahbul : c'est un fou.
            le mot madama : c'est une dame.
            le mot meschin, meskine : c'est un pauvre.
            le mot miseria : c'est la misere.
            le mot mizura , mizourat :c'est la mesure. "khod l'mizura taa e'taka"< prend la mesure de la fenetre>.
            le mot patrono grande : le titre du dey d'Alger.
            le mot pintura : c'est la peiture.
            le mot pipa : c'est la pipe.
            le mot pistola , bachtoula : c'est le pistolet
            le mot posta : c'est la poste , le courier.
            le mot qualche uno : quelqu'un de nos jour en dit "chouf kach wahed " <il faut voir quelqu'un> .
            le mot roba : c'est une robe.
            le mot roda : c'est une roue.
            le mot sala : c'est le haul ou la grand salle.
            le mot sbendut : c'est le voleur, de nos jour en utilise se mot sbentut qui veut dire celibataire ou une personne seul ou quelqu'un qui fait cavalier seul.
            le mot sfanja, sponja : c'est l'eponge
            le mot suma : c'est la somme. de nos jours en utilise se mot surtout pour le prix.
            le mot tabla : c'est la table.
            le mot tafia : c'est le cendrillier.
            le mot tassa : c'est le bolle en argent "tassa taa l'hammam" <le bolle du Hammam (bain turque)>.
            le mot ventana , bentana :c'est la fenetre.
            borsa, brossa, captan, carta, caserna, corsan, guerra , marabut ,... ect.
            tout ces mots qui viennent de la lingua franca sont utilisent jusqu'a maintenant.
            Le peu de sources restantes indique quand même une évolution de ce patois (lingua franca), ainsi le docteur Frank, qui avait exercé à Tunis entre 1806 et 1815 raconte d’un mendiant qui implorait Donar mi meschino la carità d’ouna carrouba per l’amor della Santissima Trinità e dello gran Bonaparte. Filippo Pananti, capturé par les corsaires Algériens au large de la Sardaigne, fit de cette mésaventure un récit très populaire, imprimé en Suisse et Angleterre, ainsi qu’à Paris sous le titre Relation d’un Séjour à Alger (1820). Peu après la prise d’Alger (1834) Schimper [cité par Schuchardt] pour signifier l’ignorance d’un medecin local écrit qu’il ne comprenait pas un mot d’italien, d’espagnol, ni même de Lingua Franca, parlée par la couche la plus humble de la population. Ainsi en 1852 le journal L’Algérien indiquait la marée montante des façons Françaises dans ce langage avec les examples Moi meskine, toi donnar sordi et Toi biber lagoua.
            CHRONOLOGIE DES PASSAGES EN PETIT MAURESQUE ALGERIE.
            1612 Diego de Haedo:"ni saber como curar, a Fe de Dio abrusar vivo, no parlar que estar malato"
            1644 Josè Tamayo :"Ti estar teatino, donar para mi mucho aspero; tu sabes ganar para mi?.."
            1760 Pirates at Penzance : " Inglaterra! Inglaterra! Bona Inglaterra!" (Noall)
            1788 Venture de Paradis, Lettres d’ Alger: " Bonjorno Effendi, Capitano Prove ..Bandiera arriva…Caravana...Contador…Pertuseri..."
            1798 Johann von Rehbinder: " non star usansa..Salute! Come star? Va bono?..Guarda per ti.."
            1817 Filippo Pananti: "Buona presa, prigionieri, schiavi.. Vamos a trabajo cornutos!"
            1830 Renaudot : "Per Dios ty parlar jouste..Estar Uzansa..per facia de mi"
            1882 Em. Jellinek, correspondant de Schuchardt depuis Oran : "bacha no tener più forza per mandar.."
            Pour les suivants exemples on va voir que l'evolution de la langue franque va suivre une evolution vers le francais car c'est le debut de la colonisation francaise de l'Algerie;
            1884 Victor Waille, la Bible Comique: " ti a rien di tout gnia pas di franci gnia pas di jouifs.." (Constantine)
            1887 Bernard, L’Algérie qui s’en va: "Dounar kawa, dounar sordi!"
            1887 Dictionnaire Beaussier, Alger :fantaziya <spectacle> on dit aussi "fantazi"<fier de l'etre>, papas <pretre>
            1887 Valéry Mayet : "lepha morto, arbi mesqine" <le serpent a tué le pauvre arabe>.
            Le jargon "Dardja" que nous parlons aujourd'hui est un resultat ou une sorte de culture que nous avons aqui de la "lingua franca" <langue franque> du temps des freres Aroudj, ya des ecrivains et historiens qui disent que cette langue est morte mais de mon point de vue elle n'est pas, elle existe toujours juste qu'ils veulent pas lui donner de l'importance exemple Alger et ces environs c'est une langue qui est mixee entre l'arabe, le turque, le francais dans l'Oranais nous trouvons beaucoups de mots Espagnols, dans la region de l'Est ya aussi des mots Italiens Cette Mixture elle existe toujours, alors Messieurs Les Historiens SVP BASTA !!!, Je peux aussi dire que cette "DARDJA ou LINGUA FRANCA" existe car un arabe de l'orient s'il entend deux Algeriens qui discutent entres eux il va rien piger et il va dire c'est quoi cette langue que vous parlez idem pour un francais est je peux le confirmer car ca m'est arrive a moi meme est a plusieures reprises et je pense aussi que beaucoups d'Algeriens et d'Algeriennes ont eu la meme experience que moi .

            fennec
            Dernière modification par fennec, 10 août 2005, 13h23.

            Commentaire


            • #51
              salut fennec,
              Tu a fais des efforts louables,continue sur cette voie. Si j'ai un peu de temps je me ferais un plaisir de répondre à certaines interrogations concernant l'Algérie ottomane telles que le statut de puissance conféré à l'Algérie d'alors ainsi que le statut des femmes d'Alger dont certaines étaient millionaires en dollars !!!

              Commentaire


              • #52
                @ ismet

                bonjour,

                un moment clé de la prise d'alger en 1830 a été la destruction du "fort de l'empereur". j'arrive pas à situer cet édifice, il parait que c'est du coté des tagarins, avait il une autre appelation? peux tu m'en dire plus. Merci d'avance
                je n'écris pas pour une élite dont je n'ai cure, ni pour cette entité platonique qu'on appelle la masse, je ne crois pas à ces deux abstractions propres aux démagogues. J'écris pour moi, pour ceux qui me lisent et pour adoucir le cours du temps.

                Commentaire


                • #53
                  ismet

                  j je te remrcie beaucoup pour ce topic

                  Commentaire


                  • #54
                    @yatomath

                    Bonjour,

                    Fort-l'Empereur c'est la citadelle qui fait toujours office de caserne juste au dessus de l'hotel Aurassi, quand tu menet vers la Scala. C'est en Face du MDN mais un peu vers le haut.
                    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

                    Commentaire


                    • #55
                      ya MoMo fidna !!!

                      salut MOMO j'espere rak Bono,
                      Ya MOMO j'aimerai bien que tu trouves du temps "bach t'nawarna" meme chose pour toi ASMAT je voudrai d'autres informations historiques sur la casbah "dzair kdima" donnez nous un peu de votre temps les gars. Hey ASMAT faut voir dans tes enciens archives bien sur !!! car tu as une Grande Chance de voir tous ces archives si precieux.... Une question pour toi ASMAT dans le temps des Freres Aroudj les bateaux avaient des Passports de passage qui s'ecrivaient en Langue francs peux tu voir dans tes archives et nous rapporter un ecrit ?
                      Avec Un Grand Merci d'avance

                      fennec
                      Dernière modification par fennec, 22 août 2005, 02h03.

                      Commentaire


                      • #56
                        les caids et cheihks du constantinois pendant la période ottomane

                        bonjour,
                        j'ai lu et vu sur un forum intitulé " les pouvoirs du bey de constantine"( ou à près celà- daté de l'année 2004 ou 2005) une pétition signée par les caids et chekhs du constantionis- serait-il possible d'avoir une photo complète des signatures avec les sceaux? ( Entreprise peut-être difficile ?)- merci
                        j'attends toujours cette pécieuse réponse
                        Dernière modification par hajira10, 27 décembre 2006, 17h56.

                        Commentaire


                        • #57
                          Merci a tous pour ce topic,

                          Je voudrai simplement savoir si nos specialistes en la matiere peuvent nous eclairer concernant le fait de trouver les memes noms de familles dans 2 ou 3 viles differentes, je pense en particulier a Constantine et Tlemcen.

                          Autre question: on trouve le nom suivant sous differentes formes: Ben osman, Benothmane, Benotmane. Y-a t-il des informations a ce sujet? et peut etre d'autre noms a consonation turque.

                          Bravo d'avance pour tous vos efforts.

                          Commentaire


                          • #58
                            souvent ils ont rien à voir ensemble s'ils sont trés distants, par exemple un benothman a alger et un benothman à oran n'ont pas de liens de famille, car les noms ont été modifies par l'occupant français vers 1840. ils ont recensés la population et par des jurisconsultes ils ont redonné un nom à chaque famille de dechra, donc les noms en algerie sont artificiels le plus souvent, le vrais noms des algeriens sont ceux des tribus (arch) de chaque region, departements (wiyalates ottomanes ). il y a eu des mariage algero-turc mais ils etaient surtout pratiquées dans les grandes villes, l'arrière pays est resté entierement entre les mains des algeriens et par consequent ne pût y avoir mariage, ou exceptionellement. faut chercher plutôt dans les grandes familles d'alger, constantine, oran...

                            Commentaire


                            • #59
                              A ismet

                              Ismet,

                              j'ai une question à te poser sur Salah bey de constatine.

                              a t il été tué par une armée du bey d'alger comme le raconte la chanson populaire? et pour quelles raisons?

                              Commentaire


                              • #60
                                Depuis que j'ai découvert ce topic... C'est un passage obligé pour moi.
                                En remontant jusqu' à 880 AV Jesus Christ: Mon dieu que l'histoire de l'Algérie est riche, je suis entrain de faire des "recherches trés modestes" pour comprendre seulement, pendant mes temps de repos.
                                Sur la période ottomane, Ce topic est un filon d'or pour apprendre et rechercher... Merci les gars.

                                @Fennec
                                Dans ta Simple Chronologie d'ElDjazair, il me semble qu'il manque une date 1827 "La bataille de Navarin".
                                Je doute depuis un moment de l'exactitude de celle-ci, car j'ai deux version:
                                Le 20 octobre 1827, dans la rade du port grec de Navarin, la flotte turco-égyptienne est attaquée sans préavis et détruite par une escadre anglo-franco-russe sous le commandement de l'amiral de Rigny
                                Et celle ci plutot nous concernant:
                                la France qui a eu gain de cause dans l'occupation de l'Algérie après avoir détruit la flotte algérienne au cours de la bataille de Navarin en 1827
                                Une fois c'est la flotte Algérienne et une autre c'est la f otte turco-égyptienne.
                                Et les deux évenements se passent dans le même lieu et la même date.
                                Si quelqu'un à une info, il sera le bienvenue...
                                Et joyeuses Fêtes
                                Dernière modification par rico, 30 décembre 2006, 14h50.

                                Commentaire

                                Chargement...
                                X