Sujet du topic est bien sûr la celèbre conférence de Max Weber (viendra dans mon 2 eme message ici) prononcée à Munich en 1917 sur "La Science, profession et vocation", mais avant il serait constructif de présenter un apercu sur ce prosonnage fort interessant, qui est sans doute l' un des plus grands penseurs.

Max Weber (21 avril 1864-14 juin 1920), sociologue et économiste allemand, est, avec Vilfredo Pareto, Émile Durkheim, Georg Simmel et Karl Marx l'un des fondateurs de la sociologie moderne.
Karl Emil Maximilian Weber, aîné de huit enfants, naquit le 21 avril 1864 à Erfurt dans une famille de la bourgeoisie protestante. Un de ses frères cadets, Alfred, deviendra également un sociologue important. Son père (également Max), initialement haut fonctionnaire, sera élu député du Parti libéral-national au Reichstag après l’unification allemande. Sa mère (Hélène, née Fallenstein), d'origine huguenote par sa famille maternelle (les Souchay), était une femme cultivée et profondément croyante. Max Weber grandit ainsi dans un milieu riche et cultivé : son père était l'héritier d'une famille d'industriels, sa mère était issue de la bourgeoisie intellectuelle. À partir de 1869, la famille s’installa à Berlin.
S’ennuyant à l’école et ayant peu de contacts avec les enfants de son âge, le jeune Max Weber était en revanche un lecteur insatiable, dont les lectures (Cicéron, Kant, Machiavel, etc.) témoignaient d'une grande précocité intellectuelle. À côté de ses études, le jeune Max Weber a également bénéficié de l'influence formatrice du milieu d'hommes politiques et de savants de premier plan qu'invitait son père à la maison. Après l’obtention de son Abitur (équivalent du baccalauréat), il s’inscrivit en droit à la faculté d’Heidelberg. Outre les cours de droit, il y suivit également des cours d’économie politique, de philosophie, d’histoire et de théologie. C’est à cette même période que Weber perdit sa timidité : membre d'une corporation d'étudiant, il se livra à des duels, participa à des beuveries, tout en s'endettant.
...À 29 ans, en 1893, Max Weber accède au poste de professeur de l’histoire de droit romain et de droit commercial à la faculté de Berlin.
... Max Weber meurt subitement en 1920, à l’âge de 56 ans, des suites d'une pneumonie mal soignée. Avec lui s'éteint la première génération de sociologues, puisque Émile Durkheim et Georg Simmel sont décédés peu de temps auparavant (respectivement en 1917 et 1918).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Max_Weber
Figure majeure des sciences sociales allemandes du début du XXe siècle, Max Weber accepta de prononcer, en novembre 1917, dans l’atmosphère sombre de la fin de la Première Guerre mondiale, une conférence sur le métier de savant. Ce texte, La Science, profession et vocation, le plus célèbre de ses écrits, constitue le testament d’un homme qui fut tout à la fois un extrémiste de l’exigence scientifique et un critique radical du savoir dans son usage le plus commun, celui de la « domestication » des esprits et d’un détournement de l’autorité de la connaissance à des fins de justification de l’ordre établi.
Virtuose de la science, au charisme puissant, Max Weber connut une crise qui l’éloigna de l’enseignement pendant près de vingt ans. Le ressort du doute l’amena à développer une analyse comparée du prestige des intellectuels dans les différentes civilisations, et à étudier les modalités de l’acquisition et de la transmission du savoir, ainsi que de la formation de la « caste » de ses détenteurs légitimes. Ces interrogations nourrissent la conférence sur la science, où il livre une leçon de modestie et de « probité », en un temps où se multipliaient, dans les universités, les petits « prophètes en chaire » et les démagogues des « valeurs », davantage soucieux d’exploiter le ressentiment national de leurs étudiants que de leur enseigner le patient travail de la rupture avec les préjugés.
http://atheles.org/agone/bancdessais...ionetvocation/
La science, profession et vocation constitue le texte d’une importante conférence de Max Weber prononcée à Munich en 1917 (Titre: La Science, profession et vocation). Elle porte sur le métier de savant ou, plus exactement, répond à la question de savoir « comment se présente la situation d’un étudiant diplômé qui a décidé de s’adonner professionnellement à la science dans le cadre de la vie académique. » En une soixantaine de page, Max Weber propose une description précise et judicieuse, assortie de quelques recommandations et de bien des éclaircissements, sur ce qui attend l’enseignant. Le principal étant bien entendu que « dans le domaine de la science, seuls ceux qui sont au service de leur objet et de rien d’autre ont une " personnalité ". » Évoquant les multiples aspects de la raison d’être de la science, son sens, sa finalité, le progrès qu’elle assure et qui devrait permettre à l’homme d’accéder au bonheur, les interrogations qu’elle autorise de poser sur la valeur de la culture et le type d’action à adopter dans une communauté culturelle ou encore, sur les différences entre les systèmes d’enseignements en Europe et aux États-Unis… La conclusion – une réplique à méditer de Goethe – tient lieu de synthèse : « Quel est ton devoir ? L’exigence du jour. »
Daniel Weyssow
Bulletin trimestriel de la Fondation Auschwitz, 01-03/2006

Max Weber (21 avril 1864-14 juin 1920), sociologue et économiste allemand, est, avec Vilfredo Pareto, Émile Durkheim, Georg Simmel et Karl Marx l'un des fondateurs de la sociologie moderne.
Karl Emil Maximilian Weber, aîné de huit enfants, naquit le 21 avril 1864 à Erfurt dans une famille de la bourgeoisie protestante. Un de ses frères cadets, Alfred, deviendra également un sociologue important. Son père (également Max), initialement haut fonctionnaire, sera élu député du Parti libéral-national au Reichstag après l’unification allemande. Sa mère (Hélène, née Fallenstein), d'origine huguenote par sa famille maternelle (les Souchay), était une femme cultivée et profondément croyante. Max Weber grandit ainsi dans un milieu riche et cultivé : son père était l'héritier d'une famille d'industriels, sa mère était issue de la bourgeoisie intellectuelle. À partir de 1869, la famille s’installa à Berlin.
S’ennuyant à l’école et ayant peu de contacts avec les enfants de son âge, le jeune Max Weber était en revanche un lecteur insatiable, dont les lectures (Cicéron, Kant, Machiavel, etc.) témoignaient d'une grande précocité intellectuelle. À côté de ses études, le jeune Max Weber a également bénéficié de l'influence formatrice du milieu d'hommes politiques et de savants de premier plan qu'invitait son père à la maison. Après l’obtention de son Abitur (équivalent du baccalauréat), il s’inscrivit en droit à la faculté d’Heidelberg. Outre les cours de droit, il y suivit également des cours d’économie politique, de philosophie, d’histoire et de théologie. C’est à cette même période que Weber perdit sa timidité : membre d'une corporation d'étudiant, il se livra à des duels, participa à des beuveries, tout en s'endettant.
...À 29 ans, en 1893, Max Weber accède au poste de professeur de l’histoire de droit romain et de droit commercial à la faculté de Berlin.
... Max Weber meurt subitement en 1920, à l’âge de 56 ans, des suites d'une pneumonie mal soignée. Avec lui s'éteint la première génération de sociologues, puisque Émile Durkheim et Georg Simmel sont décédés peu de temps auparavant (respectivement en 1917 et 1918).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Max_Weber
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Figure majeure des sciences sociales allemandes du début du XXe siècle, Max Weber accepta de prononcer, en novembre 1917, dans l’atmosphère sombre de la fin de la Première Guerre mondiale, une conférence sur le métier de savant. Ce texte, La Science, profession et vocation, le plus célèbre de ses écrits, constitue le testament d’un homme qui fut tout à la fois un extrémiste de l’exigence scientifique et un critique radical du savoir dans son usage le plus commun, celui de la « domestication » des esprits et d’un détournement de l’autorité de la connaissance à des fins de justification de l’ordre établi.
Virtuose de la science, au charisme puissant, Max Weber connut une crise qui l’éloigna de l’enseignement pendant près de vingt ans. Le ressort du doute l’amena à développer une analyse comparée du prestige des intellectuels dans les différentes civilisations, et à étudier les modalités de l’acquisition et de la transmission du savoir, ainsi que de la formation de la « caste » de ses détenteurs légitimes. Ces interrogations nourrissent la conférence sur la science, où il livre une leçon de modestie et de « probité », en un temps où se multipliaient, dans les universités, les petits « prophètes en chaire » et les démagogues des « valeurs », davantage soucieux d’exploiter le ressentiment national de leurs étudiants que de leur enseigner le patient travail de la rupture avec les préjugés.
http://atheles.org/agone/bancdessais...ionetvocation/
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La science, profession et vocation constitue le texte d’une importante conférence de Max Weber prononcée à Munich en 1917 (Titre: La Science, profession et vocation). Elle porte sur le métier de savant ou, plus exactement, répond à la question de savoir « comment se présente la situation d’un étudiant diplômé qui a décidé de s’adonner professionnellement à la science dans le cadre de la vie académique. » En une soixantaine de page, Max Weber propose une description précise et judicieuse, assortie de quelques recommandations et de bien des éclaircissements, sur ce qui attend l’enseignant. Le principal étant bien entendu que « dans le domaine de la science, seuls ceux qui sont au service de leur objet et de rien d’autre ont une " personnalité ". » Évoquant les multiples aspects de la raison d’être de la science, son sens, sa finalité, le progrès qu’elle assure et qui devrait permettre à l’homme d’accéder au bonheur, les interrogations qu’elle autorise de poser sur la valeur de la culture et le type d’action à adopter dans une communauté culturelle ou encore, sur les différences entre les systèmes d’enseignements en Europe et aux États-Unis… La conclusion – une réplique à méditer de Goethe – tient lieu de synthèse : « Quel est ton devoir ? L’exigence du jour. »
Daniel Weyssow
Bulletin trimestriel de la Fondation Auschwitz, 01-03/2006