Un hymne à la fraternité
Situations dont les protagonistes, qu’ils soient des gouvernants redoutés, des personnalités du «Diwan» ou de la Cour, des représentants de puissances étrangères, des négociants ou des gens du peuple où se côtoient les trois religions du Livre, des captifs ou des étrangers anonymes ou illustres, témoignent chacun à sa manière d’un amour irrésistible pour la ville. Les événements se poursuivent jusqu’au «coup de l’éventail» et l’agression coloniale française de 1830 et qui allait nourrir un puissant sentiment de résistance. Celui-ci atteindra son apothéose au premier coup de feu libérateur de novembre 1954.
Cette fresque théâtrale nous fera découvrir Alger du XVIe au XIXe siècle, période faste de la Régence d’Alger durant laquelle les plus puissants du monde étaient contraints de payer des droits pour pouvoir naviguer en toute sécurité dans les eaux de la Méditerranée. Evoquons, dans ce sens, la flotte américaine. D’ailleurs, Georges Washington, l’un des pères fondateurs de l’indépendance américaine n’a jamais oublié la position de l’Algérie, consistant à reconnaître la souveraineté des Etats-Unis dès sa proclamation. Pendant une heure et demie, on peut découvrir des personnalités du Diwan (la cour du Dey), des représentants des puissances étrangères, comme le consul Duval, ainsi que Chimon le juif. Une découverte surprenante de nos jours, là où Islam, Christianisme et Judaïsme cohabitent en toute harmonie. Ces religions étaient pratiquées en toute liberté. Ce merveilleux décor est accompagné d’une musique orchestrée par M. Sid Ahmed Fellah avec une grosse pointure de l’histoire Algérienne qui n’est autre que l’incontournable M. Belkacem Babassi, en qualité de consultant en recherche documentaire. Alger, avec son architecture, ses couleurs, ses gouvernants et ses gouvernés, une cité vivante, une Médina avec ses mystères et ses légendes comme celles de Sidi Ouali Dada, Sidi Bougdour et de Khedaoudj El Amia ; du grand amour de Dey Hassan et d’une princesse italienne, en passant par le célèbre écrivain Cervantès qui, dans sa grotte à Alger, écrivit plusieurs pièces, entrées depuis dans le patrimoine universel. Alger, «El Djazair El Mahroussa», convoitée, haïe ou aimée, c’est toujours «Madinet El Hob» avec son message de tolérance et d’humanisme… Cette pièce théâtrale nous invite à un merveilleux voyage dans le temps. Elle traite de l’histoire d’Alger, ce n’est pas seulement un hymne à notre chère Casbah mais à toute l’Algérie. En plus de Fadhma N’Soumer, la pièce soulève l’histoire de plusieurs héroïnes anonymes comme Fatma Cherif, native de Mostaganem, tombée au champ d’honneur, de même que son époux. «La cité de l’amour», ne concerne pas seulement l’amour d’un homme est d’une femme mais il s’agit de l’épilogue de la cohabitation de trois religions cosmopolites. Un hymne à la fraternité et à la tolérance. A Alger, Arabes, Kabyles, Juifs, Français, Thèques, Slovaques, Espagnols, Italiens…vivaient dans la paix. Une représentation rehaussée d’une belle histoire d’amour entre Akli l’algérois, herboriste de métier, et Samha la juive, vendeuse de bijoux. Pourquoi a-t-on chuté ? S’interroge Abdelkader Tadjer réalisateur de la scène. Il répondra d’emblée :«C’est aux historiens de répondre». Son producteur, M. Boualem Aïssaoui, renchérit dans un entretien qu’il nous a accordé au sujet de cette pièce théâtrale dont il est le producteurs : «Parce qu’elle s’inscrit de par sa thématique dans le patrimoine culturel national qui constitue l’axe d’effort principal de CIM audiovisuel, qui a produit et réalisé depuis une quinzaine d’années de nombreuses œuvres documentaires et de fiction sur les richesses matérielles et immatérielles de notre pays ; «Madinet El Hob, El Djazair», pièce de théâtre écrite et mise en scène par mon ami Abdelkader Tadjer dont la relation à la chose culturelle et artistique participe avec talent et sensibilité à la mise en valeur de notre culture nationale, de notre identité et de notre rapport à l’universalité pour ses raisons et pour d’autres qui ressortent de mon attachement ancien à l’art théâtral, j’ai accepté de produire «Madinet El Hob» à l’heure ou El Djazair est élevée au rang de «capitale de la culture arabe». «El Djazair El Mahbouba» qui se retrouve réconciliée avec elle-même, toujours farouchement indépendante et républicaine, regagne sa place dans le monde». Pour rappel, la pièce a été lancée le 26 avril dernier au Théâtre national Mahieddine Bachtarzi (TNA) à Alger, avec au total 15 représentations sur le territoire national (il en reste 12). Dans une déclaration à La Nouvelle République, Abdelkader Tadjer, ajoutera : «Ecrite depuis huit ans, cette pièce théâtrale nous a pris près de trois mois de répétitions. Grâce à son langage accessible, nous avons bénéficié de l’entière adhésion du public».
Bios express :
Abdelkader Tadjer : metteur en scène, comédien de théâtre depuis 1963 et de cinéma, Tadjer est l’auteur de deux pièces théâtrales, à savoir «La danse des innocents» et «Madinet El Hob», de quatre scénarios télévisés, en l’occurrence «Un immense espoir» et «Fatma dans la ville» de deux scénarios pour le cinéma, «Raï» et «Amour Interdit».
Il a en outre signé six mises en scène : «Jupiter», «Atomos», «Mizen El Ghaba», «Les concierges», «La danse des innocents» et «Madinet El Hob».
Boualem Aïssaoui : producteur-réalisateur, ancien élève de l’Ecole nationale supérieure de journalisme d’Alger (1re promotion 1964/1967), il a occupé plusieurs fonctions de responsabilité au sein de la production radiophonique et cinématographique nationales (1967/1990).
Auteur de publications sur l’audiovisuel et le cinéma, il est également producteur audiovisuel indépendant et réalisateur de nombreux films documentaires sur le patrimoine culturel et d’œuvres de fiction (feuilletons TV), en hommage à des personnalités culturelles illustres, tels «Iguerbouchène» et «Rachid Ksentini».
Membre actif du Conseil national de la musique, Membre fondateur de l’Association nationale des producteurs audiovisuels (AVA), membre fondateur et vice-président de l’Association des producteurs audiovisuels méditerranéens, membre actif de la Conférence permanente de l’audiovisuel méditerranéen (COPEAM), producteur de la pièce de théâtre «Madinet El Hob» dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007» et producteur- réalisateur d’une série documentaire sur les «Danses populaires en Algérie», Alger 2007.
Lynda B. in http://www.lanouvellerepublique.com/
Situations dont les protagonistes, qu’ils soient des gouvernants redoutés, des personnalités du «Diwan» ou de la Cour, des représentants de puissances étrangères, des négociants ou des gens du peuple où se côtoient les trois religions du Livre, des captifs ou des étrangers anonymes ou illustres, témoignent chacun à sa manière d’un amour irrésistible pour la ville. Les événements se poursuivent jusqu’au «coup de l’éventail» et l’agression coloniale française de 1830 et qui allait nourrir un puissant sentiment de résistance. Celui-ci atteindra son apothéose au premier coup de feu libérateur de novembre 1954.
Cette fresque théâtrale nous fera découvrir Alger du XVIe au XIXe siècle, période faste de la Régence d’Alger durant laquelle les plus puissants du monde étaient contraints de payer des droits pour pouvoir naviguer en toute sécurité dans les eaux de la Méditerranée. Evoquons, dans ce sens, la flotte américaine. D’ailleurs, Georges Washington, l’un des pères fondateurs de l’indépendance américaine n’a jamais oublié la position de l’Algérie, consistant à reconnaître la souveraineté des Etats-Unis dès sa proclamation. Pendant une heure et demie, on peut découvrir des personnalités du Diwan (la cour du Dey), des représentants des puissances étrangères, comme le consul Duval, ainsi que Chimon le juif. Une découverte surprenante de nos jours, là où Islam, Christianisme et Judaïsme cohabitent en toute harmonie. Ces religions étaient pratiquées en toute liberté. Ce merveilleux décor est accompagné d’une musique orchestrée par M. Sid Ahmed Fellah avec une grosse pointure de l’histoire Algérienne qui n’est autre que l’incontournable M. Belkacem Babassi, en qualité de consultant en recherche documentaire. Alger, avec son architecture, ses couleurs, ses gouvernants et ses gouvernés, une cité vivante, une Médina avec ses mystères et ses légendes comme celles de Sidi Ouali Dada, Sidi Bougdour et de Khedaoudj El Amia ; du grand amour de Dey Hassan et d’une princesse italienne, en passant par le célèbre écrivain Cervantès qui, dans sa grotte à Alger, écrivit plusieurs pièces, entrées depuis dans le patrimoine universel. Alger, «El Djazair El Mahroussa», convoitée, haïe ou aimée, c’est toujours «Madinet El Hob» avec son message de tolérance et d’humanisme… Cette pièce théâtrale nous invite à un merveilleux voyage dans le temps. Elle traite de l’histoire d’Alger, ce n’est pas seulement un hymne à notre chère Casbah mais à toute l’Algérie. En plus de Fadhma N’Soumer, la pièce soulève l’histoire de plusieurs héroïnes anonymes comme Fatma Cherif, native de Mostaganem, tombée au champ d’honneur, de même que son époux. «La cité de l’amour», ne concerne pas seulement l’amour d’un homme est d’une femme mais il s’agit de l’épilogue de la cohabitation de trois religions cosmopolites. Un hymne à la fraternité et à la tolérance. A Alger, Arabes, Kabyles, Juifs, Français, Thèques, Slovaques, Espagnols, Italiens…vivaient dans la paix. Une représentation rehaussée d’une belle histoire d’amour entre Akli l’algérois, herboriste de métier, et Samha la juive, vendeuse de bijoux. Pourquoi a-t-on chuté ? S’interroge Abdelkader Tadjer réalisateur de la scène. Il répondra d’emblée :«C’est aux historiens de répondre». Son producteur, M. Boualem Aïssaoui, renchérit dans un entretien qu’il nous a accordé au sujet de cette pièce théâtrale dont il est le producteurs : «Parce qu’elle s’inscrit de par sa thématique dans le patrimoine culturel national qui constitue l’axe d’effort principal de CIM audiovisuel, qui a produit et réalisé depuis une quinzaine d’années de nombreuses œuvres documentaires et de fiction sur les richesses matérielles et immatérielles de notre pays ; «Madinet El Hob, El Djazair», pièce de théâtre écrite et mise en scène par mon ami Abdelkader Tadjer dont la relation à la chose culturelle et artistique participe avec talent et sensibilité à la mise en valeur de notre culture nationale, de notre identité et de notre rapport à l’universalité pour ses raisons et pour d’autres qui ressortent de mon attachement ancien à l’art théâtral, j’ai accepté de produire «Madinet El Hob» à l’heure ou El Djazair est élevée au rang de «capitale de la culture arabe». «El Djazair El Mahbouba» qui se retrouve réconciliée avec elle-même, toujours farouchement indépendante et républicaine, regagne sa place dans le monde». Pour rappel, la pièce a été lancée le 26 avril dernier au Théâtre national Mahieddine Bachtarzi (TNA) à Alger, avec au total 15 représentations sur le territoire national (il en reste 12). Dans une déclaration à La Nouvelle République, Abdelkader Tadjer, ajoutera : «Ecrite depuis huit ans, cette pièce théâtrale nous a pris près de trois mois de répétitions. Grâce à son langage accessible, nous avons bénéficié de l’entière adhésion du public».
Bios express :
Abdelkader Tadjer : metteur en scène, comédien de théâtre depuis 1963 et de cinéma, Tadjer est l’auteur de deux pièces théâtrales, à savoir «La danse des innocents» et «Madinet El Hob», de quatre scénarios télévisés, en l’occurrence «Un immense espoir» et «Fatma dans la ville» de deux scénarios pour le cinéma, «Raï» et «Amour Interdit».
Il a en outre signé six mises en scène : «Jupiter», «Atomos», «Mizen El Ghaba», «Les concierges», «La danse des innocents» et «Madinet El Hob».
Boualem Aïssaoui : producteur-réalisateur, ancien élève de l’Ecole nationale supérieure de journalisme d’Alger (1re promotion 1964/1967), il a occupé plusieurs fonctions de responsabilité au sein de la production radiophonique et cinématographique nationales (1967/1990).
Auteur de publications sur l’audiovisuel et le cinéma, il est également producteur audiovisuel indépendant et réalisateur de nombreux films documentaires sur le patrimoine culturel et d’œuvres de fiction (feuilletons TV), en hommage à des personnalités culturelles illustres, tels «Iguerbouchène» et «Rachid Ksentini».
Membre actif du Conseil national de la musique, Membre fondateur de l’Association nationale des producteurs audiovisuels (AVA), membre fondateur et vice-président de l’Association des producteurs audiovisuels méditerranéens, membre actif de la Conférence permanente de l’audiovisuel méditerranéen (COPEAM), producteur de la pièce de théâtre «Madinet El Hob» dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007» et producteur- réalisateur d’une série documentaire sur les «Danses populaires en Algérie», Alger 2007.
Lynda B. in http://www.lanouvellerepublique.com/
