Des chercheurs se sont intéressés à la destruction il y a 3700 ans de la ville de Tall el-Hammam. En étudiant en détail la composition de la couche de destruction toujours présente sur le site, ils sont arrivés à la conclusion que la disparition de la cité résultat d'une gigantesque explosion cosmique.
Ce n'est pas la première fois qu'une telle hypothèse est évoquée, mais une étude publiée dans la revue Nature le 20 septembre semble la confirmer. La ville de Tall el-Hammam, site archéologique de la vallée du Jourdain au nord de la mer Morte, aurait été détruite par une gigantesque explosion cosmique.
"L'explosion était plus importante que celle de 1908 au-dessus de Tunguska, en Russie, où un bolide d'environ 50 mètres de large a explosé avec une énergie environ 1000 fois supérieure à celle de la bombe atomique d'Hiroshima.", explique les chercheurs. Cette déflagration aurait été si forte qu'elle aurait suffi à raser la ville. La répartition des ossements indique par ailleurs "une désarticulation extrême et une fragmentation du squelette chez les humains à proximité", précise l'étude. Un autre élément significatif de la violence de l'explosion.
Un site dévasté et une couche de destruction de plus d'1,5 m d'épaisseur
La seule observation du site a déjà permis d'identifier qu'un "évènement catastrophique très inhabituel" s'y était produit. Les 15 autres villes et plus de 100 villages composant ce centre urbain ont ainsi été simultanément abandonnés à la fin de l'âge du bronze moyen et sont restés largement inhabités pendant environ 300 à 600 ans.
"Les vestiges de cette ancienne ville et des zones adjacentes semblent uniques par rapport à ceux d'autres époques", ajoutent les chercheurs. Ces derniers ont découvert parmi les débris de la couche de destruction des tessons de poterie qui semblaient avoir fondu à des températures élevées, mais jusque là, il n'avait pas été possible de prouver que ces destructions n'étaient pas la conséquence d'un volcan, d'un tremblement de terre ou même d'une guerre.
"Les données suggèrent qu'une explosion s'est produite à quelques kilomètres au sud-ouest de Tall el-Hammam, provoquant, en succession rapide, une impulsion thermique à haute température provenant de la boule de feu qui a fait fondre les matériaux exposés, y compris l'argile de toiture, les briques de boue et la poterie.", détaille l'étude. Une explosion si intense, brûlante et rapide qu'elle a pulvérisé la ville et causé une mortalité importante.
Tall el-Hammam était-elle la ville biblique de Sodome ?
Le mystère reste entier, mais la question demeure posée. Selon le chapitre 19 du livre de la Genèse, les villes de Sodome et Gomorrhe auraient été détruites par "le soufre et le feu" en raison de leurs péchés. Une punition divine que certains ont rapproché de la destruction de la ville de Tall el-Hammam. "La description d'un témoin oculaire de cet événement catastrophique vieux de 3600 ans a pu être transmise sous la forme d'une tradition orale qui a fini par devenir le récit biblique écrit de la destruction de Sodome", précisent d'ailleurs les auteurs de l'étude.
GEO Magazine
Ce n'est pas la première fois qu'une telle hypothèse est évoquée, mais une étude publiée dans la revue Nature le 20 septembre semble la confirmer. La ville de Tall el-Hammam, site archéologique de la vallée du Jourdain au nord de la mer Morte, aurait été détruite par une gigantesque explosion cosmique.
"L'explosion était plus importante que celle de 1908 au-dessus de Tunguska, en Russie, où un bolide d'environ 50 mètres de large a explosé avec une énergie environ 1000 fois supérieure à celle de la bombe atomique d'Hiroshima.", explique les chercheurs. Cette déflagration aurait été si forte qu'elle aurait suffi à raser la ville. La répartition des ossements indique par ailleurs "une désarticulation extrême et une fragmentation du squelette chez les humains à proximité", précise l'étude. Un autre élément significatif de la violence de l'explosion.
Un site dévasté et une couche de destruction de plus d'1,5 m d'épaisseur
La seule observation du site a déjà permis d'identifier qu'un "évènement catastrophique très inhabituel" s'y était produit. Les 15 autres villes et plus de 100 villages composant ce centre urbain ont ainsi été simultanément abandonnés à la fin de l'âge du bronze moyen et sont restés largement inhabités pendant environ 300 à 600 ans.
"Les vestiges de cette ancienne ville et des zones adjacentes semblent uniques par rapport à ceux d'autres époques", ajoutent les chercheurs. Ces derniers ont découvert parmi les débris de la couche de destruction des tessons de poterie qui semblaient avoir fondu à des températures élevées, mais jusque là, il n'avait pas été possible de prouver que ces destructions n'étaient pas la conséquence d'un volcan, d'un tremblement de terre ou même d'une guerre.
"Les données suggèrent qu'une explosion s'est produite à quelques kilomètres au sud-ouest de Tall el-Hammam, provoquant, en succession rapide, une impulsion thermique à haute température provenant de la boule de feu qui a fait fondre les matériaux exposés, y compris l'argile de toiture, les briques de boue et la poterie.", détaille l'étude. Une explosion si intense, brûlante et rapide qu'elle a pulvérisé la ville et causé une mortalité importante.
Tall el-Hammam était-elle la ville biblique de Sodome ?
Le mystère reste entier, mais la question demeure posée. Selon le chapitre 19 du livre de la Genèse, les villes de Sodome et Gomorrhe auraient été détruites par "le soufre et le feu" en raison de leurs péchés. Une punition divine que certains ont rapproché de la destruction de la ville de Tall el-Hammam. "La description d'un témoin oculaire de cet événement catastrophique vieux de 3600 ans a pu être transmise sous la forme d'une tradition orale qui a fini par devenir le récit biblique écrit de la destruction de Sodome", précisent d'ailleurs les auteurs de l'étude.
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