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Lénine était un traitre.

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  • Lénine était un traitre.

    Lénine était un traitre.


    En 1917, Vladimir Ilitch Lénine, leader du mouvement bolchévique, est en exil depuis plus d'une décennie. Son retour en Russie se fait avec l'aide de l'Allemagne, en guerre avec l'Empire tsariste qui espère ainsi fragiliser son ennemi. Lénine quitte Genève le 28 mars, traverse dans un train spécial l'Allemagne puis la Scandinavie, d'où il passe la frontière en avril 1917.







    Lénine s'est rasé la moustache pour passer échapper aux autorités russes (et aller s'exiler en Finlande sous une fausse identité);avec un faux passe port fournit par les services secrets allemands.
    Dernière modification par Anzoul, 28 décembre 2021, 08h08.

  • #2
    J'ai beau chercher un lien entre le titre et le texte du poste, je ne trouve que dalle ...

    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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    • #3
      En fait il exprime son opinion en tant que monarchiste.

      Car en effet vu de la fenêtre d'un monarchiste Lenine à "trahi" le Tsar.

      Mais la vérité de la vérité, c'est qu'il a plutôt fait ce post pour tenter d'agacer le camarade frère Elghifari.
      Car nôtre camarade frère harasse les makhzeniens avec les informations qu'il rapporte sur la RASD et les combats en cours.
      J'aime surfer sur la vague du chaos.

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      • #4
        J'ai beau chercher un lien entre le titre et le texte du poste, je ne trouve que dalle ...
        le lien est plus évident car le contexte l'avait clairement montré.
        La russie était en guerre contre l'Allemagne depuis plus de trois ans,les allemands ont approché Lénine l'opposant au régime du Tsar Nicolas 2 par affaiblir le front intérieur et amené la russie a négocier les termes d'une défaite humiliante.
        Le malheureux Lénine a accepté l'appuie allemand en connaissance de cause, sacrifiant les vies des russes et des larges pans du territoire de son pays.
        Si ce n'est pas de la traîtrise et de la haute trahison,je vous demande ,en toute objectivité, comment vous aimeriez la qualifier.

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        • #5
          Car en effet vu de la fenêtre d'un monarchiste Lenine à "trahi" le Tsar.
          il était opposant au régime tsariste et un révolutionnaire,il y a pas de doute la dessus, mais il n'a pas trahi le tsar,il a trahi la russie proprement.
          Pour justifier ce que je dis,le tsar a abdiqué le 15 mars 1917, Lénine réactivé par l'Allemagne,a coup de milliers de deutch marks et de moyens adéquats pour sa trahison et après 10 ans au ''chaud'' en Suisse, rejoint la russie le 28 mars, sachant que c'est la douma qui a pris les commandes après l'abdication du tsar et qui a continué la guerre une année encore jusqu'au ce que les bolcheviks aient pris le pouvoir et commencé à négocier avec l'Allemagne les termes de sa défaite,perte de la Finlande,les pays baltes la Pologne.., vers les débuts de l'année 1918,
          de là on voit bien que Lénine ,le chef des bolcheviks n'avait pas trahi le tsar puisque ce dernier a déjà disparu du paysage décisionnel de la russie, mais a bien trahi la russie elle même en se rendant mains et pieds liés aux allemands .

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          • #6
            Anzoul

            ... le lien est plus évident car le contexte l'avait clairement montré ...

            Bien au contraire, si tu avais pu/su mettre le contexte, tu te serais gardé de lancer des "jugements" à l'emporte-pièce, et totalement hors propos qui plus est. La preuve :

            ... La russie était en guerre contre l'Allemagne depuis plus de trois ans ...

            Si ton "jugement" sur ladite personne repose exclusivement sur son attitude au cours de la Guerre de 1914-1918, il s'annule de lui-même lorsqu'on sait que l'opposition de Lénine au Tsar et au régime des Romanov commence dès les années 1887, après que son propre frère eut été exécuté suite à sa participation dans une tentative de tuer le Tsar de l'époque et abolir son régime, et qui lui vaudra lui-même d'être déporté Sibérie dès 1897 avant qu'il ne s'exile en Europe en 1900,

            Donc, le type était "traître" du point de vue de l'autocrate russe et des Romanovs depuis toujours, bien avant qu'il n'y eut guerre avec l'Allemagne et bien avant qu'il n'aille en exile, un exile qu'il n'était d'ailleurs pas seul a subir puisque pratiquement tous les socialistes russes de son époque seront chassés du pays par le régime, et tout particulièrement après la révolution avortée en 1905. En un mot lui comme tous ces gens étaient des dissidents déclarés et assumés depuis toujours, et non des tournes-cosaques qui auraient émergés avec ou pendant la guerre de 1915.

            ... allemands ont approché Lénine l'opposant au régime du Tsar Nicolas 2 par affaiblir le front intérieur et amené la russie a négocier les termes d'une défaite humiliante ...

            Les armées tsaristes étaient déjà dans la merde en 1916, mourrant par millions sur le front et le reste des russes par millions aussi à l'arrière par famines. La Russie n'a donc pas attendu Lénine pour avoir sa défaite humiliante. Elle la vivais déjà au moment où il arrive.

            ... Le malheureux Lénine a accepté l'appuie allemand en connaissance de cause ...

            Lénine était un marxiste, adepte d'une idéologie globale et d'une philosophie d'ensemble, et dont l'un des fondements se trouve être l'internationalisme. En d'autres termes, la "religion" de Lénine ne reconnaissait pas la "nation" comme groupe d'appartenance suprême ni le nationalisme comme référent d'allégeance. Pour lui (comme pour tous les socialistes de son temps), c'est la classe sociale qui définissait les individus et ils s'identifient eux mêmes au Prolétariat comme appartenance (qu'il soit russe ou non) et à la bourgeoisie capitaliste comme ennemi (qu'elles soit russe ou non). Donc, selon sa vision du monde, il n'avait cure que le Tsar ou le Kaiser gagne la partie ; tout ce qui comptait à ses yeux était d'établir ce qui était appelé chez Marx une "Dictature du Prolétariat" là où c'était possible de le faire afin de mettre en route la Révolution mondiale, l'idée étant que celle-ci était imminente et qu'elle allait s'étendre, sous peu, partout en Europe et Allemagne comprise.

            En un mot, tu ériges un tribunal nationaliste pour juger selon ta propre logique monarchiste un politique dont la vision même du monde n'avait rien de nationaliste, au même titre -par exemple- que les premiers Musulmans de l'Histoire s'étaient inscrits dans une logique politique totalement étrangère aux Arabes de leurs temps.

            ... Si ce n'est pas de la traîtrise et de la haute trahison,je vous demande ,en toute objectivité, comment vous aimeriez la qualifier ...

            C'est que je ne suis pas obligé de "qualifier" quoi que ce soit puisque je ne suis ni russe, ni tsariste ni bolchevique dans l'affaire. Vois-tu, contrairement à toi, je ne m'intéresse pas à l'histoire dans un but de polémique ni avec pour arrière pensée de "démontrer" des choses au Présent. Je ne m'inscris ni dans une démarche apologétique ni dans un contraire critique. Je me contente d'observer les faits et leurs enchaînement, essayer de comprendre le comment et le pourquoi, en évitant autant que possible les jugements de valeur et à plus forte raison lorsqu'il s'agit d'une Histoire qui ne me concerne pas directement en tant qu'individu.
            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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            • #7
              ... il était opposant au régime tsariste et un révolutionnaire,il y a pas de doute la dessus, mais il n'a pas trahi le tsar,il a trahi la russie proprement.
              Ça, c'est ton point de vue, qui s'inscrit très clairement dans une optique d'apologetique monarchiste comme l'a si bien noté HMIDA plus haut.

              Comme indiqué, le Socialisme marxiste est "internationaliste" dans son essence : il rejette l'idée nationale, la remplaçant par l'idée de solidarité de classe et de fraternité entre les peuples contre l'oppression de la bourgeoisie capitaliste. Le socialisme marxiste est se veut aussi "scientifique", dans le sens où tout pour lui est une question de mécanismes et de planification raisonnée et calculée, quel que soit le domaine. Or, l'essentiel pour les Bolchevique était de faire aboutir la Révolution en Russie, qui allait elle-même -selon eux- ouvrir la voie au but ultime du Socialisme : la dictature du Prolétariat. D'un autre côté, tous les mouvements socialistes européens de l'époque étaient farouchement contre la guerre et, une fois celle-ci commencée, ils appelaient à l'arrêt immédiat des hostilités entre tous les belligérants, sans compensations et sans annexions. Pour eux, la guerre était l'œuvre des tyrans qui gouvernaient le monde et du capitalisme industriel qui en tiraient seuls profit, tandis que les masses prolétaires crevaient par millions dans les tranchées. Arrêter une telle folie à n'importe quel prix n'était pas une "trahison" à leurs yeux, les traîtres étant ceux qui l'avaient declenché pour leur propre intérêts sur le dos du peuple. Tout est question de point de vue au final.

              Donc, lorsqu'il entame les démarches avec l'Allemagne pour arrêter la guerre à tout prix en 1917, Lénine n'inventait rien. Il ne fit qu'appliquer dans la pratique les idées jusque-là théoriques du Socialisme international, la Russie étant alors le seul pays où la Révolution socialiste prit le pouvoirs. Mais, en même temps, il raisonnait "scientifiquement" comme tout bon marxiste, considerant que -quels que soient les concessions russes pour sortir de cette guerre- la Révolution que lui et son parti Bolchevique feront triompher en Russie grâce à l'arrêt de la guerre balaiera dans quelques mois ou années au plus tous les Empires et toutes les sociétés capitalistes d'Europe, et elle effacera à terme toutes les frontières et jusqu'à l'idée nationale même. A l'époque de la prise du pouvoir par Lénine et ses camarades, cette conviction relevait de la certitude en Russie et dans d'autres mieux socialistes d'Europe. On ne commencera à douter de l'imminence de cette Révolution mondiale qu'à partir de 1921 (ce qui se traduira par la mise en place de la NEP), mais sans vraiment abandonner l'utopie, jusqu'aux années 1930.
              Dernière modification par Harrachi78, 28 décembre 2021, 18h36.
              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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              • #8
                Bien au contraire, si tu avais pu/su mettre le contexte, tu te serais gardé de lancer des "jugements" à l'emporte-pièce, et totalement hors propos qui plus est.
                Pourtant c’est simple de le voir ce contexte, une Russie en guerre contre l’Allemagne et un opposant au régime tsariste qui accepte de faire le jeu de l’Allemagne pour affaiblir son pays alors que ce dernier risquait l’annihilation de son son potentiel en tant qu’etat, et que son existence même était en jeu.
                C’est clair que le comportement de ce type vis-à-vis de sa ‘’patrie’’ ne pouvait qu’etre assimilé a de la haute trahison.


                Si ton "jugement" sur ladite personne repose exclusivement sur son attitude au cours de la Guerre de 1914-1918, il s'annule de lui-même
                mon ‘’jugement ‘’ portait sur son comportement dès qu’il accepte d’etre en intelligence avec l’ennemi héréditaire des russes, et le facteur aggravant de l’accusation c’est qu’il en parfaitement conscient que ça ne s’arrêtera pas ,d’ailleurs l’histoire en marche après lui ne lui donne nullement raison.
                Pour l’anecdote ,khroutchev qui a mis en évidence le non-sens de la politique russe extérieure envers les allemands, avait dit au commencement de la guerre froide : « donnez un fusil a un allemand et il le pointe vers un russe ».




                lorsqu'on sait que l'opposition de Lénine au Tsar et au régime des Romanov commence dès les années 1887, après que son propre frère eut été exécuté suite à sa participation dans une tentative de tuer le Tsar de l'époque et abolir son régime, et qui lui vaudra lui-même d'être déporté Sibérie dès 1897 avant qu'il ne s'exile en Europe en 1900,

                Donc, le type était "traître" du point de vue de l'autocrate russe et des Romanovs depuis toujours, bien avant qu'il n'y eut guerre avec l'Allemagne et bien avant qu'il n'aille en exile, un exile qu'il n'était d'ailleurs pas seul a subir puisque pratiquement tous les socialistes russes de son époque seront chassés du pays par le régime, et tout particulièrement après la révolution avortée en 1905. En un mot lui comme tous ces gens étaient des dissidents déclarés et assumés depuis toujours, et non des tournes-cosaques qui auraient émergés avec ou pendant la guerre de 1915.
                Je ne veux pas paraitre désagréable en écrivant ceci, mais ce ne sont que des détails relativement a notre sujet,de plus ca suggère que la trahison de Lénine était poussée par des sentiments de vengeance contre le régime du tsar,et dans ce cas en la personne du tsar proprement dit, alors la traitrise est bien établit sans détours aucun.


                Les armées tsaristes étaient déjà dans la merde en 1916, mourrant par millions sur le front et le reste des russes par millions aussi à l'arrière par famines. La Russie n'a donc pas attendu Lénine pour avoir sa défaite humiliante. Elle la vivais déjà au moment où il arrive.
                La seule défaite enregistrée a l’actif des russes est celle qui s’est déroulé a Tannenberg, a part c’était du coup pour coup et ils ont aussi infligé des pertes a la triple alliance dans des batailles memoriables,et ceci malgré le faible équipement militaire dont est victime le soldat russe, un des meilleurs selon des témoignages occidentaux car il ne se plaint presque jamais(ni du froid, ni de la faim),on ne nie pas les mutineries c’est monnaie courante dans toutes les armées, ni la famine et les privations qui a subit dans le pays a cause de la guerre ,c’était aussi le cas en Europe, mais ce sont les amplifications de ces phénomènes par les bolcheviks sous la direction de Lénine rentré en russie pour haranguer les foules qui ont fait le plus de mal la troupe et provoqué en l’accélérant la défaite devant l’Allemagne ,pour preuve les négociations en secret ave les services secrets allemands des clause du retrait russe de la guerre alors que les soldats russes étaient encore mobilisés au front et y subissaient les bombardements des canons allemands


                Lénine était un marxiste, adepte d'une idéologie globale et d'une philosophie d'ensemble, et dont l'un des fondements se trouve être l'internationalisme. En d'autres termes, la "religion" de Lénine ne reconnaissait pas la "nation" comme groupe d'appartenance suprême ni le nationalisme comme référent d'allégeance. Pour lui (comme pour tous les socialistes de son temps), c'est la classe sociale qui définissait les individus et ils s'identifient eux mêmes au Prolétariat comme appartenance (qu'il soit russe ou non) et à la bourgeoisie capitaliste comme ennemi (qu'elles soit russe ou non). Donc, selon sa vision du monde, il n'avait cure que le Tsar ou le Kaiser gagne la partie ; tout ce qui comptait à ses yeux était d'établir ce qui était appelé chez Marx une "Dictature du Prolétariat" là où c'était possible de le faire afin de mettre en route la Révolution mondiale, l'idée étant que celle-ci était imminente et qu'elle allait s'étendre, sous peu, partout en Europe et Allemagne comprise.


                Une révolution c’est par définition une idéologie, le marxisme en était une ,et en tant telle elle s’dresse a toutes les ‘’nationalités’ .’elle est dont exportable a toute les autre sociétés ou elles se trouvent, (on peut trouver un exemple récent dans le révolution iranienne instiguée par khomeiny),biensur passés les premiers moments euphoriques, elle se heurte a la réalité du monde qui donne la spécifité a chaque société et d’en faire sa perméabilité a embrasser la dite révolution, et dépendamment de leurs résistances a un changement brutal, l’une d’elle et non la moindre est le nationalisme.et être contre le nationalisme fait de toi un traitre, on ne peut faire plus simple.
                Le cas de Lénine est effectivement plus grave puisque son pays était en guerre aves les conséquence de ses ramifications comme indiquées précédemment


                En un mot, tu ériges un tribunal nationaliste pour juger selon ta propre logique monarchiste un politique dont la vision même du monde n'avait rien de nationaliste,

                Si logique il y a , elle n’est pas du tout monarchiste, comme la tienne peut être républicaine ;mais elle est nationaliste, si le révolutionnaire se berce d’illusions et croit sa révolution va être internationalisée ,c’est qu’i se fourre le doigt dans l’œil, pour ma part c’est juste un stimulant qui lui donne le courage et l’espoir pour atteindre son but, je ne dis pas qu’il ne croit pas dur comme fer que sa révolution va être internationalisée, il en est convaincu sinon cens sera plus une ‘’chose’’ intéressante pour lui.

                .

                au même titre -par exemple- que les premiers Musulmans de l'Histoire s'étaient inscrits dans une logique politique totalement étrangère aux Arabes de leurs temps.
                C’est le même raisonnement de révolution qui s’applique, la religion y ressemble fortement, et les résistances a son ‘’internationalisation’’ également.


                C'est que je ne suis pas obligé de "qualifier" quoi que ce soit puisque je ne suis ni russe, ni tsariste ni bolchevique dans l'affaire.
                Oui ,j’ai remarqué

                Vois-tu, contrairement à toi, je ne m'intéresse pas à l'histoire dans un but de polémique ni avec pour arrière pensée de "démontrer" des choses au Présent. Je ne m'inscris ni dans une démarche apologétique ni dans un contraire critique. Je me contente d'observer les faits et leurs enchaînement, essayer de comprendre le comment et le pourquoi, en évitant autant que possible les jugements de valeur et à plus forte raison lorsqu'il s'agit d'une Histoire qui ne me concerne pas directement en tant qu’individu.
                Mais en tant qu’individu qui vit au sein d’une société qui elle-même vit dans une société mondiale ,les idées qu’on se forge durant son existence seront irrémédiablement influencées par les différents courants qui arriveront jusqu’à lui, et quoiqu’il fasse son discours aura des relents aussi minimum soient-ils de ces influences.


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                • #9
                  Ça, c'est ton point de vue, qui s'inscrit très clairement dans une optique d'apologetique monarchiste comme l'a si bien noté HMIDA plus haut.
                  Il ne faut pas trop croire a ce que écrit HMIDA,
                  c’est un garçon gentil mais qui a tendance a succomber ,des fois ,a ses crises de complotite..lol


                  Comme indiqué, le Socialisme marxiste est "internationaliste" dans son essence : il rejette l'idée nationale, la remplaçant par l'idée de solidarité de classe et de fraternité entre les peuples contre l'oppression de la bourgeoisie capitaliste. Le socialisme marxiste est se veut aussi "scientifique", dans le sens où tout pour lui est une question de mécanismes et de planification raisonnée et calculée, quel que soit le domaine. Or, l'essentiel pour les Bolchevique était de faire aboutir la Révolution en Russie, qui allait elle-même -selon eux- ouvrir la voie au but ultime du Socialisme : la dictature du Prolétariat. D'un autre côté, tous les mouvements socialistes européens de l'époque étaient farouchement contre la guerre et, une fois celle-ci commencée, ils appelaient à l'arrêt immédiat des hostilités entre tous les belligérants, sans compensations et sans annexions. Pour eux, la guerre était l'œuvre des tyrans qui gouvernaient le monde et du capitalisme industriel qui en tiraient seuls profit, tandis que les masses prolétaires crevaient par millions dans les tranchées. Arrêter une telle folie à n'importe quel prix n'était pas une "trahison" à leurs yeux, les traîtres étant ceux qui l'avaient declenché pour leur propre intérêts sur le dos du peuple. Tout est question de point de vue au final.

                  Donc, lorsqu'il entame les démarches avec l'Allemagne pour arrêter la guerre à tout prix en 1917, Lénine n'inventait rien. Il ne fit qu'appliquer dans la pratique les idées jusque-là théoriques du Socialisme international, la Russie étant alors le seul pays où la Révolution socialiste prit le pouvoirs. Mais, en même temps, il raisonnait "scientifiquement" comme tout bon marxiste, considerant que -quels que soient les concessions russes pour sortir de cette guerre- la Révolution que lui et son parti Bolchevique feront triompher en Russie grâce à l'arrêt de la guerre balaiera dans quelques mois ou années au plus tous les Empires et toutes les sociétés capitalistes d'Europe, et elle effacera à terme toutes les frontières et jusqu'à l'idée nationale même. A l'époque de la prise du pouvoir par Lénine et ses camarades, cette conviction relevait de la certitude en Russie et dans d'autres mieux socialistes d'Europe. On ne commencera à douter de l'imminence de cette Révolution mondiale qu'à partir de 1921 (ce qui se traduira par la mise en place de la NEP), mais sans vraiment abandonner l'utopie, jusqu'aux années 1930.



                  C’est donc par IDEOLOGIE qu’il accepté l’offre des ennemis de la Russie, pour torpiller les efforts des militaires de son pays a combattre cet ennemi ; ou encore c’est par croyance que le marxisme va finir par recouvrir toute la planète qu’il accepté de céder a l’Allemagne des pays entiers que ces ancêtres avaient payé de leur sang ?
                  Est que ça pourrait se soutenir dans un tribunal ,que c’est parceque on a une idée dans la tête et qu’on y croit de tout son âme,qu’on est prêt a se ranger au côté de l’ennemi, cet ennemi qui pourrait nuire ta propre famille ??
                  Tout esprit normalement constitué n’acceptera jamais une telle ignominie.

                  en finale, c'est l'histoire qui a jugé,ni les territoires concédés par Lénine n'ont jamais été récupéré jusqu'à nos jours,pire Ils se sont complètement détaché de la Russie,ni l'idéologie marxiste léniniste n'a réussi à atteindre ses buts.













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                  • #10

                    Concernant la position des Bolchevique sur le retrait de la guerre et le problème des nationalités sous domination de l'Empire russe :

                    I. L’institutionnalisation du bolchevisme

                    I.1. Les premiers décrets

                    Dès avant octobre 1917, les bolcheviks avaient jugé indissociables leur propre prise du pouvoir, la fin de la « guerre impérialiste » et le déferlement d’une révolution prolétarienne en Europe.

                    Aussi le « décret sur la paix » constitue-t-il l’acte fondateur du nouveau régime. Par ce texte, le gouvernement bolchevique invitait « tous les peuples et leurs gouvernements à ouvrir sans délai les négociations d’une juste paix démocratique ». Passé inaperçu dans la plupart des chancelleries, qui ne voient dans le « coup du 25 Octobre » qu’une péripétie de plus dans le cours d’une Russie désorientée, le « décret sur la paix » se situe délibérément hors des normes de la diplomatie traditionnelle. Il témoigne de la volonté du nouveau pouvoir de bouleverser le système international des États : parlant au nom de « l’immense majorité des classes ouvrières et travailleuses épuisées », le gouvernement bolchevique appelle à une paix « sans annexions ni contributions », comme à la renonciation générale à « toute domination non consentie sur des nations, qu’elles fussent situées en Europe ou outre-mer ». D’emblée, les bolcheviks affichent leur utopisme et leur singularité.

                    [...]

                    II. De Brest-Litovsk à la guerre civile

                    1. Brest-Litovsk : l’illusion d’une paix

                    La conclusion de la paix, souhaitée par l’immense majorité de la population, est une priorité pour le nouveau régime. Sans paix – à n’importe quel prix –, c’est l’avenir même de la révolution bolchevique, comme celui de la révolution mondiale (les deux étant alors jugés indissociables), qui est menacé.

                    Après le refus des Alliés de prendre en considération les propositions léninistes d’une « paix sans annexions ni contributions », le gouvernement soviétique engage des négociations d’armistice avec les délégations des Empires centraux. Un armistice est conclu le 15 décembre 1917, pour quatre semaines, renouvelable. Le traité de Brest-Litovsk n’est cependant signé que le 3 mars 1918, à la suite de plusieurs mois de tractations laborieuses et d’une semaine (16-23 février 1918) particulièrement dramatique pour des dirigeants bolcheviques profondément divisés sur la tactique à mener face aux exigences croissantes des Empires centraux : « guerre révolutionnaire » (solution prônée par les « communistes de gauche », emmenés par Boukharine), « ni paix ni guerre » (formule inédite prônée par le principal négociateur bolchevique, Trotski, qui, le 10 février, met unilatéralement fin aux pourparlers, en déclarant que « l’état de guerre a pris fin entre les Empires centraux et la Russie ») ; acceptation – aussi dure fût-elle – des conditions de l’adversaire, afin de garantir l’avenir de la révolution russe (ligne prônée par Lénine). Le 23 février 1918, après que les armées allemandes eurent avancé de 400 km en cinq jours, Lénine parvient, à une courte majorité, à imposer son point de vue.

                    Le traité de Brest-Litovsk consacre la perte, par rapport à 1914, de 800 000 km2. L’armée soviétique doit quitter l’Ukraine, conclure la paix avec la Rada ukrainienne, abandonner toute prétention sur la Finlande et les Pays baltes, céder Kars, Batoum et Ardahan à la Turquie. Ces territoires perdus représentent 26 % de la population, 32 % de la production agricole, 23 % de la production industrielle, 75 % du charbon et du fer. « Céder de l’espace pour gagner du temps » – telle est, pour Lénine, la raison d’être de ce diktat. Mais la trêve est de courte durée. À la « guerre impérialiste » succède la guerre civile.

                    II.2. Les développements de la guerre civile

                    Quatre ans durant (début 1918-fin 1921), la Russie est déchirée par une terrible guerre civile qui provoque d’immenses pertes démographiques, une dévastation sociale et économique sans précédent et une militarisation durable du bolchevisme.

                    Affrontement multiforme, phénomène complexe mettant en jeu des intérêts politiques, nationaux, sociaux, la guerre civile dans l’ex-Empire tsariste ne saurait être réduite, comme elle l’a été généralement, à une lutte entre « Rouges » et « Blancs », qui s’achèverait, en novembre 1920, par la défaite de la dernière Armée blanche du baron Wrangel.

                    [...]

                    B) On ne peut comprendre la guerre civile en Russie si l’on fait abstraction du problème des nations. La dimension nationale caractérise un second ensemble d’affrontements. La révolution d’Octobre accélère les tendances centrifuges que les bolcheviks semblent, au début, cautionner, notamment par la « Déclaration des droits des peuples de Russie » et le « Décret sur les nationalités » (15 novembre 1917). En reconnaissant l’égalité et la souveraineté des peuples de l’ancien Empire russe, le droit à l’autodétermination, à la fédération, à la sécession, ces textes invitent les peuples allogènes à s’émanciper de la tutelle du pouvoir central russe.

                    Mais, comme le déclare bientôt Lénine, « le droit au divorce n’est pas l’obligation de divorcer ». En quelques mois, Polonais, Finnois, Baltes, Ukrainiens, Géorgiens, Arméniens, Azéris proclament leur indépendance. Débordés, les bolcheviks subordonnent le droit des peuples à l’autodétermination à la nécessité de conserver le blé ukrainien, le pétrole et les minerais du Caucase – bref, de préserver les intérêts vitaux de l’État soviétique, un État qui s’affirme, du moins sur le plan territorial, l’héritier de l’ex-Empire russe. La guerre civile apparaît ainsi comme une guerre de reconquête, par le centre – russe et bolchevique –, d’une partie des nationalités (Ukrainiens, Géorgiens, Azéris, Arméniens) qui s’étaient émancipées dans le cours trouble, propre aux tendances centrifuges, des révolutions de 1917.

                    [...]
                    Extrait de :

                    Histoire de l'Union Soviétique de Lénine à Staline (1917-1953)
                    Nicolas Werth

                    Editions PUF
                    Dernière modification par Harrachi78, 31 décembre 2021, 16h21.
                    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                    • #11
                      Concernant la situation militaire de la Russie AVANT Octobre 1917 et la prise du pouvoir par les Bolcheviques :

                      In seeking to understand the basis of Russia’s defeat and collapse, the events of 1915 and the enforced withdrawal across Poland possessed notable significance. The withdrawal itself was for the most part orderly, but Russian forces were obliged to destroy most of their stores and equipment, since they could not be moved. The withdrawal of the army was accompanied by the flight of tens of thousands of civilian refugees to cities already unable to feed them. The result was mass starvation and what may be termed the start of the process of the unraveling of Russian morale.

                      The problem herein, however, is that in August 1915 Cz19 Nicholas II assumed personal command of an army that did rally. The Great Retreat was ended, and the army undertook the Brusilov Offensive, which regained much of the territory lost in 1915. On the eve of the Russian Revolution of February 1917, the Russian army was better equipped than at any time since the start of the war, and one of the inescapable facts about the campaign on the Eastern Front is that half of all Russian casualties were sustained in the 12 months before the czar took personal command of the armies. Where the elements of defeat came together was partly in the person of the czar. By taking direct command of the army, he was naturally tainted with and discredited by defeat. But what was equally important was the slow falling apart of Russian industry and society under the impact of war. The basic Russian problem was not inadequate production-- as is often assumed-- but problems of distribution on a transport system which simply could not move food for the cities, fuel and basic household goods for town and country, and troops and material for the army. Additionally, there was an increasingly widespread belief that the czar, the imperial family, and the state system were the real obstacles to both the proper professionalization of the army and the successful prosecution of the war. Increasingly, it was believed throughout Russia that victory under the existing czarist regime was impossible and that radical change was necessary for military success. As General Aleksei Brusilov stated, Russia could not win the war with its existing system of government. Such was the background to the collapse of the imperial system in March 1917.

                      Crucial in this process was a hopelessly inadequate state administrative structure, the czar’s basic refusal to work with representatives of the Duma (which only served to strengthen organizations and individuals “outside” the basic state system), and increasingly widespread and obvious corruption and self- indulgence within government and industrial establishments. The cities of Russia experienced sharp increases in recorded crime and public disorder, and certainly by the end of 1916, there was a conscious fin de siècle extravagance, which, alongside the demonization of the Romanov dynasty, pointed to a rising expectation of revolutionary change.
                      Extrait de :
                      Russia at War
                      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                      • #12

                        Concernant la sortie de la Russie bolchevique de la guerre :

                        [...] In February 1917 Czar Nicholas II of Russia was overthrown, the result of the terrible cost of World War I to Russia. [...] With the failure of the Kerensky Offensive in the summer of 1917 and the accompanying collapse of the army, on November 7 the Bolsheviks seized power in a second revolution-- actually a coup d’état-- and Lenin immediately announced that Russia would leave the war. Indeed, Lenin promised a peace that would result in no land annexations, no indemnities, self- determination, and a commitment to make public and repudiate all prior secret treaties among the Great Powers. The new Bolshevik government thus broke Russia’s treaties and commitments with its former allies. On December 3, 1917, the two sides opened truce talks behind German lines in Brest- Litovsk, and on December 17, an armistice went into effect on the Eastern Front. On December 22, the first peace conference of the war began, also at Brest- Litovsk, although meaningful talks there did not begin in earnest until January 9, 1918. Russian Commissar for Foreign Affairs Leon Trotsky headed the Russian delegation, and he adopted a defiant attitude. The Russian strategy was to stall the talks until an expected Bolshevik- inspired revolution swept Europe and drove Germany from the war.

                        The Russians also naively expected the Germans to negotiate on the basis of no annexations or indemnities. But German army chief of staff in the east Major General Max Hoffmann soon disabused Trotsky of this when he presented the German demands. The German General Staff had formulated extraordinarily harsh terms that shocked even the German negotiator and career diplomat Richard von Kuhlmann. During a brief Christmas recess, Trotsky returned to Petrograd and urged the Bolshevik leaders to pursue a policy of “no war, no peace.” This was unacceptable to the Germans, although the conferees did manage to agree to extend the armistice until February 12. Two days before its expiration Trotsky proclaimed that the Russians simply considered the war at an end. An astounded Hoffmann responded by signing a separate peace with Ukraine and informing the Russian delegation on February 16 that the German army would resume offensive military operations against Russian forces in two days.

                        On February 18, German troops crossed the Dvina River to capture the city of Pskov, and Trotsky returned to Petrograd for urgent consultations. Most of the Bolshevik leadership preferred continuing the war, but because they had destroyed the army in their rise to power, Russia was in no position to fight. The German army, meanwhile, rolled forward in the easiest offensive of the war. It required all Lenin’s argumentative skills to convince the Bolshevik leadership to agree to peace, which it accepted in a vote of seven to six. Lenin secured the narrow agreement by telling the leadership that the treaty would not last. Germany, he said, was on the brink of revolution. The most important thing was to consolidate Bolshevik power in Russia, without which there would be no hope for world revolution. Lost territory could be recovered later. The German advance continued even after the Russians had returned to the negotiating table. The Germans reached Narva, only 100 miles from Petrograd, precipitating transfer of the Russian government to Moscow. On March 3, 1918, the Bolsheviks signed the Treaty of Brest- Litovsk. Trotsky, replaced as commissar of foreign affairs by Georgy Chicherin, refused to attend the ceremony.

                        [...] The Treaty of Brest- Litovsk virtually pushed Russia back to its pre- Petrine frontiers. Russia lost nearly 1.3 million square miles of land and 62 million people, that is, 1/3 of its population. The losses included approximately 1/3 of Russia’s arable land, 3/4 of its coal and iron, 1/3 of its factories, and 1/4 of its railroads. In view of German protestations over the 1919 Treaty of Versailles, it is worth remembering that the Treaty of Brest- Litovsk was much harsher on the defeated power.

                        It is a point of historical debate whether the infant Soviet regime would have collapsed had Germany refused the armistice and peace talks, and continued offensive action. Some historians believe that the peace treaty saved the Bolshevik regime. The German Reichstag accepted the treaty Reichstag accepted the treaty Reichstag overwhelmingly. For the Allies, the punitive treaty helped to forge a unity of purpose, hitherto lacking. It also forced many Allied leaders to conclude that they would be unable to forge a reasonable peace with the Germans and that only the complete defeat of Germany would bring about an acceptable peace on their terms. [...]
                        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                        • #13
                          certains s'enragent a ne pas voir les dos inclinés, LENINE est l'homme qui a relevé la tète des russes

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