L'« Histoire officielle », produite par les partis communistes eux-mêmes, avait essentiellement une fonction de légitimation politique et d'intégration. Son modèle a été l'historiographie stalinienne, dont le paradigme était le "Bref Cours d'histoire du PCUS" de 1938. Le fait qu'elle ait surtout pris la forme de manuels d'histoire du parti témoigne de l'importance absolument centrale du parti dans l'univers communiste (ce qui n'était le cas ni dans le Fascisme italien ni dans le Nazisme, autres régimes manipulateurs de l'histoire).
Le Communisme au pouvoir s'est efforcé de contrôler la totalité du champ historique et d'exercer le monopole du discours historique : ce dernier se prétendait une science, fondée sur la connaissance des « lois de l'Histoire » mises en lumière par le Marxisme, mais il n'était qu'une « science » de légitimation s'apparentant, à bien des égards, à une écriture sainte. Mais, s'il était possible dans les régimes communistes, d'imposer une vérité historique officielle (perpétuellement changeante, mais toujours unique), cela n'était pas possible, en revanche, dans les démocraties libérales, où la version proposée par les partis communistes quant à leur propre histoire se trouvait en concurrence avec d'autres versions. Ainsi, tôt ou tard, l'histoire officielle dut être abandonnée. La professionnalisation de ce champ de recherche s'imposa progressivement, et les historiens communistes furent amenés de plus en plus à se confronter, sur le terrain proprement scientifique, avec des historiens d'autres tendances historiographiques et politiques.
L'histoire officielle communiste était une histoire partisane, où tout était subordonné aux exigences de légitimation du Parti. Mais l'esprit militant a animé aussi une grande partie de l'historiographie non communiste ou communiste dissidente. ll n'y a jamais eu une historiographie vraiment neutre du Communisme, comme d'ailleurs il n'y a jamais eu une historiographie neutre du Nazisme ou du Fascisme. Mais, cela ne préjuge pas de la qualité scientifique du travail historique ni de la validité de ses explications. Tout dépend de la capacité de l'historien à ne pas se laisser emporter ou aveugler par ses jugements de valeur et ses a priori politiques. Pour sa part, le lecteur doit être conscient de ces contraintes et savoir faire la part des choses.
Le Communisme au pouvoir s'est efforcé de contrôler la totalité du champ historique et d'exercer le monopole du discours historique : ce dernier se prétendait une science, fondée sur la connaissance des « lois de l'Histoire » mises en lumière par le Marxisme, mais il n'était qu'une « science » de légitimation s'apparentant, à bien des égards, à une écriture sainte. Mais, s'il était possible dans les régimes communistes, d'imposer une vérité historique officielle (perpétuellement changeante, mais toujours unique), cela n'était pas possible, en revanche, dans les démocraties libérales, où la version proposée par les partis communistes quant à leur propre histoire se trouvait en concurrence avec d'autres versions. Ainsi, tôt ou tard, l'histoire officielle dut être abandonnée. La professionnalisation de ce champ de recherche s'imposa progressivement, et les historiens communistes furent amenés de plus en plus à se confronter, sur le terrain proprement scientifique, avec des historiens d'autres tendances historiographiques et politiques.
L'histoire officielle communiste était une histoire partisane, où tout était subordonné aux exigences de légitimation du Parti. Mais l'esprit militant a animé aussi une grande partie de l'historiographie non communiste ou communiste dissidente. ll n'y a jamais eu une historiographie vraiment neutre du Communisme, comme d'ailleurs il n'y a jamais eu une historiographie neutre du Nazisme ou du Fascisme. Mais, cela ne préjuge pas de la qualité scientifique du travail historique ni de la validité de ses explications. Tout dépend de la capacité de l'historien à ne pas se laisser emporter ou aveugler par ses jugements de valeur et ses a priori politiques. Pour sa part, le lecteur doit être conscient de ces contraintes et savoir faire la part des choses.
