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Leïla Slimani : "Ecrire un roman qui puisse parler à tout le monde"

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  • Leïla Slimani : "Ecrire un roman qui puisse parler à tout le monde"

    Lauréate du prix Goncourt en 2016, Leïla Slimani publie "Regardez-nous danser", deuxième volet de sa trilogie "Le pays des autres".

    L'écrivaine franco-marocaine publie ce jeudi le deuxième volet de sa trilogie "Le pays des autres". Dans cette saga, elle retrace l'histoire récente du Maroc à travers le destin d'une famille et explique vouloir "donner au Maroc une dignité romanesque".

    "Je crois que j'avais le sentiment qu'on traitait les pays du Maghreb de manière un peu trop folklorique. J'ai été élevée avec cette idée qu'un roman européen ou américain est universel, parle à tout le monde. Et qu'un roman marocain ou sénégalais c'est intéressant, exotique, documentaire, mais que ça ne parle pas à tout le monde", explique Leïla Slimani. "Ce que je voulais, c'était écrire un roman dans lequel tout le monde puisse s'identifier à un personnage qui s'appelle Aicha, Mehdi ou Mohammed


    Je me pose sans cesse cette question : 'Quelle trace les femmes ont-elles laissée ?' Les hommes ont fait des guerres, reçu des médailles, Quelles médailles les femmes ont reçu pour leur histoire et leur implication dans la vie des hommes ?

    Les questions d'identité sont "complexes" et "tellement sensibles", explique Leïla Slimani. "Ce que je cherche à montrer dans mes livres, c'est cette incarnation. Ce qu'on est ça ne peut pas se réduire à des abstractions, à des étiquettes." En France, Leïla Slimani voit une forme de "panique morale face à un monde qui change", notamment autour de l'idée du "grand remplacement".

    L'autrice dit regarder avec "beaucoup d'inquiétude et chagrin. Je n'utiliserais pas le mot 'idées', il y a très peu de réflexion, beaucoup de mensonge, de manipulation de l'histoire, d'instrumentalisation des peur, je regarde ça avec inquiétude et chagrin. (...) Je crois qu'il y a une forme de peur de disparition d'un monde dominé par l'Europe, l'Occident, par les hommes. Une certaine vision du monde est en train de s'écrouler et certains le refusent.

    France inter
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