Jusqu'alors les archéologues pensaient que Stonehenge avait commencé à être un cimetière seulement entre 2700 et 2600 avant notre ère et ce, avant que les célèbres blocs de grès ne soient érigés.

Photo AP

Stonehenge « les pierres suspendues », le plus célèbre et mystérieux monument mégalithique d'Europe, a été un lieu de sépulture depuis son origine, il y a cinq mille ans, révèlent les premières datations au radiocarbone sur des restes de corps incinérés, rendues publiques jeudi.
«Il est maintenant clair que Stonehenge a été durant toutes ses grandes périodes un lieu de sépulture», explique Mike Parker Pearson, archéologue à l'Université de Sheffield (Grande-Bretagne). Il dirige avec le concours de la fondation américaine du National Geographic, le projet archéologique du «Stonehenge Riverside» devant s'achever en 2010.
Le site de Stonehenge, à l'ouest de l'Angleterre, «a été un cimetière depuis ses débuts et ce, jusqu'à son zénith au milieu du troisième millénaire» avant notre ère, ajoute-t-il.
«La sépulture de corps incinérés datant de la période des monolithes de Stonehenge (...) montre que Stonehenge a bien toujours été le domaine des morts», explique ce professeur d'archéologie.
Les restes humains calcinés de la sépulture la plus ancienne retrouvée à Stonehenge remontent à une période allant de 3030 à 2880 avant notre ère, selon ces datations.
Il s'agit d'un petit tas d'ossements carbonisés et de dents provenant d'un des trous sur le talus circulaire entourant le site, appelés «trous d'Audrey».
Jusqu'alors les archéologues pensaient que Stonehenge avait commencé à être un cimetière seulement entre 2700 et 2600 avant notre ère et ce, avant que les célèbres blocs de grès ne soient érigés.
Le second site de sépulture contient les restes incinérés d'un adulte et datent de 2930 à 2870 avant notre ère.
La plus récente sépulture dans ce groupe, celle d'une jeune femme de 25 ans, remonte à 2570 à 2340 avant notre ère et correspond à la période marquant le début de l'édification des blocs de grès, indiquent les chercheurs.
C'est la première fois que des sépultures provenant de Stonehenge sont datées au radio-carbone (carbone 14), précise le Pr Pearson. Ces restes humains avaient été mis au jour dans les années 50 et conservés dans le musée de Salisbury tout proche.
Les archéologues estiment que les reliques de 240 personnes pourraient être enterrées sur le site mégalithique.
«Seule la moitié du site a fait l'objet de fouilles», a-t-il rappelé lors d'une conférence téléphonique.
Selon lui, les morts qui y sont enterrés «devaient être des personnes très spéciales».
Andrew Chamberlain, spécialiste de démographique ancienne à l'université de Sheffield, suggère que Stonehenge serait le lieu de sépulture des membres d'une seule famille, peut-être une dynastie.
Sa théorie repose en particulier sur le fait qu'il y avait peu de tombes au début de Stonehenge et que leur nombre n'a cessé d'augmenter au cours des siècles alors que les descendants se multipliaient.
«Les archéologues pensent depuis longtemps que Stonehenge a été bâti par des chefs préhistoriques, peut-être une royauté ancienne, et les dernières découvertes laissent penser que cela devait être le cas, mais aussi que ce lieu était leur cimetière», selon le Pr Pearson.
Outre ces datations, les archéologues ont poursuivi les fouilles sur le site proche de Durrington Walls et mis au jour de nouvelles habitations d'un village où auraient vécu les bâtisseurs de Stonehenge.
Ces fouilles débutées en 2003 avaient permis de découvrir en 2006 les restes de huit habitations situées de chaque côté d'une avenue conduisant à une rivière.
Des examens magnétométriques avaient détecté des dizaines d'âtres dans une zone plus étendue indiquant que la vallée était peuplée de maisons de bois.
Stonehenge, inscrit au Patrimoine mondial de l'humanité, attire annuellement des milliers de personnes pour la célébration du solstice d'été.
- afp

Photo AP

Stonehenge « les pierres suspendues », le plus célèbre et mystérieux monument mégalithique d'Europe, a été un lieu de sépulture depuis son origine, il y a cinq mille ans, révèlent les premières datations au radiocarbone sur des restes de corps incinérés, rendues publiques jeudi.
«Il est maintenant clair que Stonehenge a été durant toutes ses grandes périodes un lieu de sépulture», explique Mike Parker Pearson, archéologue à l'Université de Sheffield (Grande-Bretagne). Il dirige avec le concours de la fondation américaine du National Geographic, le projet archéologique du «Stonehenge Riverside» devant s'achever en 2010.
Le site de Stonehenge, à l'ouest de l'Angleterre, «a été un cimetière depuis ses débuts et ce, jusqu'à son zénith au milieu du troisième millénaire» avant notre ère, ajoute-t-il.
«La sépulture de corps incinérés datant de la période des monolithes de Stonehenge (...) montre que Stonehenge a bien toujours été le domaine des morts», explique ce professeur d'archéologie.
Les restes humains calcinés de la sépulture la plus ancienne retrouvée à Stonehenge remontent à une période allant de 3030 à 2880 avant notre ère, selon ces datations.
Il s'agit d'un petit tas d'ossements carbonisés et de dents provenant d'un des trous sur le talus circulaire entourant le site, appelés «trous d'Audrey».
Jusqu'alors les archéologues pensaient que Stonehenge avait commencé à être un cimetière seulement entre 2700 et 2600 avant notre ère et ce, avant que les célèbres blocs de grès ne soient érigés.
Le second site de sépulture contient les restes incinérés d'un adulte et datent de 2930 à 2870 avant notre ère.
La plus récente sépulture dans ce groupe, celle d'une jeune femme de 25 ans, remonte à 2570 à 2340 avant notre ère et correspond à la période marquant le début de l'édification des blocs de grès, indiquent les chercheurs.
C'est la première fois que des sépultures provenant de Stonehenge sont datées au radio-carbone (carbone 14), précise le Pr Pearson. Ces restes humains avaient été mis au jour dans les années 50 et conservés dans le musée de Salisbury tout proche.
Les archéologues estiment que les reliques de 240 personnes pourraient être enterrées sur le site mégalithique.
«Seule la moitié du site a fait l'objet de fouilles», a-t-il rappelé lors d'une conférence téléphonique.
Selon lui, les morts qui y sont enterrés «devaient être des personnes très spéciales».
Andrew Chamberlain, spécialiste de démographique ancienne à l'université de Sheffield, suggère que Stonehenge serait le lieu de sépulture des membres d'une seule famille, peut-être une dynastie.
Sa théorie repose en particulier sur le fait qu'il y avait peu de tombes au début de Stonehenge et que leur nombre n'a cessé d'augmenter au cours des siècles alors que les descendants se multipliaient.
«Les archéologues pensent depuis longtemps que Stonehenge a été bâti par des chefs préhistoriques, peut-être une royauté ancienne, et les dernières découvertes laissent penser que cela devait être le cas, mais aussi que ce lieu était leur cimetière», selon le Pr Pearson.
Outre ces datations, les archéologues ont poursuivi les fouilles sur le site proche de Durrington Walls et mis au jour de nouvelles habitations d'un village où auraient vécu les bâtisseurs de Stonehenge.
Ces fouilles débutées en 2003 avaient permis de découvrir en 2006 les restes de huit habitations situées de chaque côté d'une avenue conduisant à une rivière.
Des examens magnétométriques avaient détecté des dizaines d'âtres dans une zone plus étendue indiquant que la vallée était peuplée de maisons de bois.
Stonehenge, inscrit au Patrimoine mondial de l'humanité, attire annuellement des milliers de personnes pour la célébration du solstice d'été.
- afp