Hocine Ziani
né en 1953 à Dellys, en Algérie est un artiste plasticien algérien.
Sa famille habitant la campagne, Hocine Ziani passe ses premières années dans un grand isolement culturel. Il s’inscrit lui-même à l'école à l'âge de 11 ans et s'adonne au dessin en autodidacte. Il est interne dans un collège de comptabilité à Bordj Ménaïel en 1969, puis s’installe à Alger en 1973 pour poursuivre ses études et obtenir un poste de comptable dans une société nationale.
De novembre 1974 à février 1977, il accomplit son service militaire, puis retrouve la comptabilité. Conscient de ses aptitudes artistiques, il laisse tomber en 1978 le métier des chiffres pour celui de la palette et les couleurs. En 1979, il organise sa première exposition individuelle dans une galerie algéroise. Il rejoint d'autres artistes pour fonder le groupe des 35 où figurent notamment Issiakhem, Temam, Khadda, Denis Martinez, Samsom, Kerbouche, Mesli, Ali-Khodja, Louail, Silem, Zoubir, Bourdine et Ouamane.
En 1983, le gouvernement algérien fait appel à tous les plasticiens nationaux pour la fondation d’un musée consacré à l’histoire du pays. Ziani y contribue. Ses œuvres, généralement de grand format, vont enrichir les collections des institutions gouvernementales ou présidentielles. En 1992 s'établit une collaboration avec le marchand d’art Daniel Lasnon. À partir de 1993, ce dernier lui organisera des expositions, individuelles ou collectives, à Paris, Bruxelles et dans quelques grandes villes de France. Hocine Ziani s’installe à Strasbourg en septembre 1994. En 1997, il rejoint l’Opera Gallery, animée par Gilles Dyan, qui présentera son travail dans quasiment tous les continents. Durant plusieurs années, Ziani a fait des envois au Salon. Il est lauréat de plusieurs prix, notamment le Prix de l'Académie des Beaux-Arts, à Paris.
L’emploi d’un vocabulaire plastique riche et séduisant, où dialoguent réalisme, hyperréalisme, impressionnisme et semi abstraction, permet à travers un subtil jeu de contraste entre premier et second plan le jaillissement de la lumière si particulière qui caractérise ses œuvres. Celles-ci enrichissent les collections des institutions gouvernementales et présidentielles en France, Algérie, Maroc, Émirats arabes unis, Venezuela, Cuba, Argentine, la famille royale d’Arabie Saoudite, et sont aussi présentes dans de nombreuses collections privées à travers le monde.
En 2010, Ziani représente l’Algérie à l’exposition internationale de peinture regroupant les trente-deux pays qualifiés à la Coupe du monde de football, organisée en Afrique du Sud par la Fifa. C’est lui qui est chargé de former le groupe des cinq artistes représentant son pays. Il fait appel à ses confrères Ouamane, Djemai, Hamidouche et Zekara pour se mêler aux 160 artistes participants. Hocine va produire et envoyer à Johannesburg une œuvre inspirée du monde footballistique et du continent africain qui accueille l’événement.
En mars et avril 2013, la ville de Chaumont lui consacre une rétrospective. À cette occasion, Luc Chatel écrivit : « La peinture de Ziani se déploie en genre et sujets divers : histoire de l’Algérie, Venise, natures mortes, portraits ou chevaux. Toutefois, cette pluralité ne saurait masquer la quête constante qui anime le travail de l’artiste : la célébration de la lumière. Chez lui tout est question de nuance et de subtilité. Hocine en explore tous les jeux d’ombres et de reflets, de contrastes et de dégradés. Dans cette recherche inlassable des variations lumineuses, il captive d’emblée l’œil du visiteur le conduisant à s’interroger tant sur l’histoire de l’Algérie, l’âge d’or des civilisations d’Orient ou la simple poésie des objets du quotidien. Peintre figuratif, il crée à partir du réel tout en puisant aux ressources de l’imaginaire, parvenant à donner à ses peintures une dimension onirique. De cette approche plurielle naît l’œuvre magistrale d’un des plus grands peintres figuratifs d’Afrique du Nord. »
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