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Les Goths, de la Mer Noire à l’Espagne

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  • Les Goths, de la Mer Noire à l’Espagne

    Entre tous les pouvoirs barbares qui apparaissent sur les pourtours du monde romain à la fin du Haut Empire, les Goths sont assurément les plus connus. Pas forcément avec une bonne réputation : les Pères de l’Église leur reprochèrent la chute de Rome en 410, les Humanistes italiens leur attribuèrent l’art gothique, perçu comme une monstruosité.

    Plus récemment, Astérix rencontra quelques Goths peu sympathiques tandis qu’ « Ostrogoth ! » est une des insultes récurrentes du capitaine Haddock. Cette légende noire dissimule la très longue histoire d’un groupe de populations, que l’on peut suivre du IIIe siècle au début du VIIIe siècle. Les relations qu’elles entretiennent avec l’Empire romain sont généralement ambivalentes, faites d’affrontements mais aussi de collaborations.

    Les Goths comptent dans tous les cas parmi les premiers barbares germanophones à adopter le christianisme. Peut-on toutefois parler d’un peuple unifié ? À la bataille d’Andrinople de 378, certains Goths combattent dans les rangs d’Attila, les autres du côté des Romains du général Aetius. Dans le courant du Ve siècle, différents groupes de Goths forment de brillants royaumes, notamment celui de Toulouse.

    En Italie, l’Ostrogoth Théodoric le Grand entreprend également une restauration de la civilisation romaine et développe des idées de tolérance religieuse. Les systèmes politiques développés dans ces royaumes méridionaux s’avèrent pourtant instables, faute de dynastie pérenne. Les Francs inventent alors l’expression de « maladie gothique » pour désigner le coup d’État permanent. Malgré cette histoire heurtée, les réalisations culturelles sont impressionnantes ; en Italie, en Gaule et en Espagne, la mémoire gothique est entretenue bien au-delà de la chute du dernier royaume wisigoth face aux armées
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