Le Centre de perfectionnement aux affaires, institution historique de formation des dirigeants, s’implante au Maroc avec le lancement du Programme CPA Afrique. Porté par Bernard Gaillot, directeur du CPA France, et Youssef Essabban, directeur du Campus CPA Casablanca, ce Programme a pour ambition d’accompagner la nouvelle génération de leaders marocains et africains dans leur transformation stratégique, humaine et managériale, à travers une pédagogie par l’action et un réseau international de haut niveau.
Le Matin : Pourquoi avoir choisi le Maroc comme nouveau pays d’implantation du Centre de perfectionnement aux affaires et quelles spécificités du tissu économique marocain ont motivé ce choix ?
Le Matin : Pourquoi avoir choisi le Maroc comme nouveau pays d’implantation du Centre de perfectionnement aux affaires et quelles spécificités du tissu économique marocain ont motivé ce choix ?
Bernard Gaillot : En premier lieu, le Maroc est un pays qui est devenu un hub sur l’Afrique. De fait, pour développer un Centre de perfectionnement aux affaires (CPA) Afrique dans un pays africain, il me paraissait logique de choisir le Maroc.
En second lieu, le CPA a déjà été présent il y a quelques années (de 2009 à 2011) et je souhaitais m’appuyer sur un CPA pour développer cette transformation diplômante, pratique et humaine, de dirigeants par des dirigeants (ce que j’ai fait à Lyon, Nantes et Toulouse). Youssef Essabban m’a convaincu qu’il avait les capacités de développer et de pérenniser le CPA Afrique à Casablanca.
Le Maroc se développe considérablement depuis quelques années. De fait, les entreprises ont besoin que les dirigeants parviennent à avoir une véritable vision stratégique de leur environnement afin de saisir les meilleures opportunités. Un parcours de formation permettant de passer de l’opérationnel au stratégique, en partageant avec d’autres dirigeants et en acquérant des méthodes éprouvées pour analyser et déployer la stratégie, répond donc à un besoin réel.
Comment le programme sera-t-il adapté au contexte marocain, en particulier aux besoins des dirigeants de PME, startups et grandes entreprises locales ?
Youssef Essabban : D’une part, le CPA se développe considérablement en France et permettra aux dirigeants africains de partager un certain nombre de formations et d’échanges professionnels avec les dirigeants de Lille, Lyon, Nantes et Toulouse lors de sessions communes. Ce réseau constitué autour de cas réels d’entreprise est précieux pour explorer de nouvelles opportunités et développer de nouveaux business.
D’autre part, en se rendant en mission économique en France, les participants du CPA Afrique auront l’occasion de se former auprès d’intervenants des meilleures écoles françaises, telles que Polytechnique et Saint-Cyr. Si les dirigeants africains le souhaitent (optionnel), ils pourront également se rendre au Canada avec leurs homologues français, pour y suivre un module sur l’innovation en entreprise en partenariat avec HEC Montréal.
Le CPA revendique une pédagogie «par l’action», en lien avec la Harvard Business School et d’autres institutions partenaires. Comment cette approche va-t-elle se traduire pour les dirigeants marocains ?
Le CPA a été créé il y a bientôt 100 ans par la Chambre de commerce de Paris, qui s’est rendue à Harvard pour co-construire un parcours de formation de dirigeants avec une pédagogie novatrice, fondée sur des études de cas d’entreprise. Le constat était que les dirigeants ne s’étaient pas adaptés efficacement à la crise de 1929, faute d’une formation trop théorique.
Depuis sa création par Georges Doriot (professeur à Harvard et fondateur du CPA en France), le CPA a été le précurseur des Executive MBA de Paris (le CPA Paris devient le CPA HEC, lui-même devenu l’Executive MBA de HEC), ainsi qu’à Lyon (EML), Toulouse (TBS)... Mais, à la différence des Executive MBA, ce parcours a conservé son ADN : pratique (études de cas), partage entre pairs (formation de dirigeants par des dirigeants), et accompagnement
individualisé dans la durée, notamment via un réseau d’alumni fort de plus de 10.000 membres, dont plusieurs occupent ou ont occupé des fonctions de prestige.
Au-delà des compétences techniques, le CPA insiste sur le leadership, l’humain et les valeurs partagées. En quoi ces dimensions seront-elles un atout pour accompagner la transformation des entreprises marocaines ?
Tous les spécialistes s’accordent aujourd’hui à dire que les dirigeants doivent faire face à un niveau d’incertitude accru, lié à la multiplication des crises (financières, économiques, géopolitiques, etc.).
Comme le disait Fabien Derville (CPA 1999), président de Mobivia, Decathlon et Auchan, les dirigeants peuvent s’adapter à ce contexte s’ils sont alignés entre leur intelligence (discerner dans la complexité), leur humanité (agir et faire agir face à l’adversité) et leur courage (décider dans l’incertitude). Le CPA contribue à renforcer cette colonne vertébrale du dirigeant – tête, cœur, corps – non en conceptualisant des méthodes et des postures, mais en les pratiquant concrètement, dans un cadre partagé avec d’autres dirigeants. Comme le disait Albert Einstein : «La connaissance s’acquiert par l’expérience, tout le reste n’est que de l’information».
Le matin
Le Matin : Pourquoi avoir choisi le Maroc comme nouveau pays d’implantation du Centre de perfectionnement aux affaires et quelles spécificités du tissu économique marocain ont motivé ce choix ?
Le Matin : Pourquoi avoir choisi le Maroc comme nouveau pays d’implantation du Centre de perfectionnement aux affaires et quelles spécificités du tissu économique marocain ont motivé ce choix ?
Bernard Gaillot : En premier lieu, le Maroc est un pays qui est devenu un hub sur l’Afrique. De fait, pour développer un Centre de perfectionnement aux affaires (CPA) Afrique dans un pays africain, il me paraissait logique de choisir le Maroc.
En second lieu, le CPA a déjà été présent il y a quelques années (de 2009 à 2011) et je souhaitais m’appuyer sur un CPA pour développer cette transformation diplômante, pratique et humaine, de dirigeants par des dirigeants (ce que j’ai fait à Lyon, Nantes et Toulouse). Youssef Essabban m’a convaincu qu’il avait les capacités de développer et de pérenniser le CPA Afrique à Casablanca.
Le Maroc se développe considérablement depuis quelques années. De fait, les entreprises ont besoin que les dirigeants parviennent à avoir une véritable vision stratégique de leur environnement afin de saisir les meilleures opportunités. Un parcours de formation permettant de passer de l’opérationnel au stratégique, en partageant avec d’autres dirigeants et en acquérant des méthodes éprouvées pour analyser et déployer la stratégie, répond donc à un besoin réel.
Comment le programme sera-t-il adapté au contexte marocain, en particulier aux besoins des dirigeants de PME, startups et grandes entreprises locales ?
Youssef Essabban : D’une part, le CPA se développe considérablement en France et permettra aux dirigeants africains de partager un certain nombre de formations et d’échanges professionnels avec les dirigeants de Lille, Lyon, Nantes et Toulouse lors de sessions communes. Ce réseau constitué autour de cas réels d’entreprise est précieux pour explorer de nouvelles opportunités et développer de nouveaux business.
D’autre part, en se rendant en mission économique en France, les participants du CPA Afrique auront l’occasion de se former auprès d’intervenants des meilleures écoles françaises, telles que Polytechnique et Saint-Cyr. Si les dirigeants africains le souhaitent (optionnel), ils pourront également se rendre au Canada avec leurs homologues français, pour y suivre un module sur l’innovation en entreprise en partenariat avec HEC Montréal.
Le CPA revendique une pédagogie «par l’action», en lien avec la Harvard Business School et d’autres institutions partenaires. Comment cette approche va-t-elle se traduire pour les dirigeants marocains ?
Le CPA a été créé il y a bientôt 100 ans par la Chambre de commerce de Paris, qui s’est rendue à Harvard pour co-construire un parcours de formation de dirigeants avec une pédagogie novatrice, fondée sur des études de cas d’entreprise. Le constat était que les dirigeants ne s’étaient pas adaptés efficacement à la crise de 1929, faute d’une formation trop théorique.
Depuis sa création par Georges Doriot (professeur à Harvard et fondateur du CPA en France), le CPA a été le précurseur des Executive MBA de Paris (le CPA Paris devient le CPA HEC, lui-même devenu l’Executive MBA de HEC), ainsi qu’à Lyon (EML), Toulouse (TBS)... Mais, à la différence des Executive MBA, ce parcours a conservé son ADN : pratique (études de cas), partage entre pairs (formation de dirigeants par des dirigeants), et accompagnement
individualisé dans la durée, notamment via un réseau d’alumni fort de plus de 10.000 membres, dont plusieurs occupent ou ont occupé des fonctions de prestige.
Au-delà des compétences techniques, le CPA insiste sur le leadership, l’humain et les valeurs partagées. En quoi ces dimensions seront-elles un atout pour accompagner la transformation des entreprises marocaines ?
Tous les spécialistes s’accordent aujourd’hui à dire que les dirigeants doivent faire face à un niveau d’incertitude accru, lié à la multiplication des crises (financières, économiques, géopolitiques, etc.).
Comme le disait Fabien Derville (CPA 1999), président de Mobivia, Decathlon et Auchan, les dirigeants peuvent s’adapter à ce contexte s’ils sont alignés entre leur intelligence (discerner dans la complexité), leur humanité (agir et faire agir face à l’adversité) et leur courage (décider dans l’incertitude). Le CPA contribue à renforcer cette colonne vertébrale du dirigeant – tête, cœur, corps – non en conceptualisant des méthodes et des postures, mais en les pratiquant concrètement, dans un cadre partagé avec d’autres dirigeants. Comme le disait Albert Einstein : «La connaissance s’acquiert par l’expérience, tout le reste n’est que de l’information».
Le matin
