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Dar-Bouazza, banlieue sud de Casablanca: flambée des prix.

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  • Dar-Bouazza, banlieue sud de Casablanca: flambée des prix.

    Dar Bouazza/immobilier

    Le résidentiel fait flamber les prix · Le foncier, de plus en plus rare

    · Des villas économiques à partir de 1,6 million de DH




    De 700 à 800 DH le m2 seulement en 2005, les prix des terrains nus à Dar Bouazza (à quelques kilomètres de Casablanca sur le littoral atlantique) sont passés à 2.500, voire 4.000 DH le m2. Même s’ils sont situés en front de mer, cela n’explique pas cette hausse vertigineuse des prix en moins de 3 ans. Aussi, il faut chercher les raisons ailleurs.
    Aujourd’hui, Dar Bouazza est devenu un lieu de résidence recherché. Plusieurs familles désirent y habiter de manière permanente ou même y acquérir une résidence secondaire. Afin de répondre, et aussi tirer profit de cette tendance, pouvoirs publics et privés ont initié plusieurs projets de complexes balnéaires. De nombreux projets immobiliers et touristiques poussent comme des champignons, depuis quelque temps, tout au long de la côte. Marina Blanca, complexe balnéaire réalisé par le groupe Addoha, Beach House, etc., témoignent de l’intérêt porté par les investisseurs à cette partie de la région casablancaise. Sa proximité de la métropole est, à n’en point douter, l’un des facteurs attractifs pour les investissements.
    «Nous avons un seul promoteur public qui est le groupe Al Omrane opérant sous la tutelle du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement de l’espace», affirme Abdenbi El Hamami, architecte à la commune rurale de Dar Bouazza. Force donc est de constater que la commune reçoit principalement des promoteurs privés. À ce propos, une opération, menée par le groupe Rifai Holding Investissement, est en cours de réalisation. À quelques mètres de la plage, ce projet dénommé «Al Boustane» est un nouveau concept de résidence balnéaire. Il prévoit un lotissement destiné à la construction de 175 villas pavillonnaires d’une superficie d’environ 250 m2 chacune. Elles seront toutes entièrement équipées et dotées de piscine individuelle. Deux appart-hôtels, un centre commercial, un fitness-club, une garderie d’enfants et une salle des fêtes sont également au programme.
    Il faut souligner qu’avec la flambée des prix du foncier et la rareté des opportunités, l’offre ne peut s’adresser facilement à un particulier moyen. Cependant, un projet de villas économiques est en phase de lancement. Les superficies des villas varieront entre 180 et 220 m2. Elles seront commercialisées à partir de 1,6 million de DH l’unité clés en main.
    L’immobilier résidentiel avance donc progressivement et la demande est toujours en hausse. «Presque toutes les opérations effectuées seraient commercialisées, parfois même avant le démarrage des travaux», indique El Hamami.
    Ceci étant, l’habitat social reste parmi les préoccupations majeures des responsables locaux. C’est pourquoi des projets sont initiés dans les communes. C’est le cas par exemple de «Madinat Arrahma» dont le projet a été lancé en septembre 2006. D’une superficie de 70 ha, cette opération va bénéficier à 6.500 ménages qui habitaient les bidonvilles de la province de Nouasser. «C’est grâce à son succès que la commune a accepté, pour le recasement des bidonvillois, de programmer une extension (Arrahma 2) qui va accueillir des ménages venant notamment de Casablanca», souligne El Hamami.
    Pour la même fin, une opération similaire sera initiée par la commune sur une superficie de 20 ha à Ben Abid. «Le site est en cours d’assainissement et il doit accueillir 1.300 ménages», ajoute l’architecte. En outre, le souk de la commune va être déplacé afin d’utiliser son site pour la construction de logements destinés au recasement de 200 ménages de bidonvillois. Les responsables communaux envisagent de porter ce chiffre à 344.
    À signaler que la commune, qui veut mettre de l’ordre dans les constructions et lutter contre l’urbanisation anarchique, a réclamé à l’Agence urbaine du Grand Casablanca dont elle relève des plans d’aménagement. Mieux, elle propose une extension des zones urbaines relevant de sa territorialité. Façon donc d’aboutir à un certain équilibre entre les grandes résidences et le tissu des constructions à faibles superficies. Aussi, envisage-t-on, dans le cadre d’une nouvelle vision urbanistique, de réduire les superficies des lots devant accueillir des résidences à un minimum parcellaire de 200 à 600 m2 au lieu de 1 ha comme c’est le cas aujourd’hui.

    B.S. & J.E.H.
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