Il y a peu de temps encore, le milliardaire Kirk Kerkorian faisait figure d'homme providentiel capable de sauver l'automobile américaine. Las !, son incursion dans le secteur, via une participation dans Ford, a tourné court. Il a déjà revendu une partie de ses actions et ira peut-être jusqu'à en liquider la totalité. Ses pertes atteignent pour le moment 650 millions de dollars (507 millions d'euros).
En avril, alors qu'il avait déjà commencé à acheter des titres, il est devenu clair qu'investir dans Ford relevait de la gageure. La conjoncture se dégradait, le crédit se faisait rare, et le prix du pétrole ne cessait d'augmenter : Ford n'avait plus aucune chance de retrouver l'équilibre en 2009.
M. Kerkorian a malgré tout continué d'augmenter sa participation en proposant de racheter 20 millions de titres au prix de 8,50 dollars, ce qui revenait à octroyer une prime de plus de 30 % sur le cours de l'époque.
Le cours de Ford a, depuis, perdu plus de 60 %. De plus, M. Kerkorian avait emprunté les capitaux nécessaires à l'achat des titres Ford en mettant en gage des actions MGM, lesquelles se sont effondrées.
Tracinda, la société portant les investissements de M. Kerkorian, a dû apporter un autre lot de 50 millions d'actions MGM en guise de garantie auprès de Bank of America. Comme le cours du groupe de divertissement avait dégringolé de 75 % en six mois, le premier lot de titres mis en gage ne valait plus que 700 millions de dollars, soit 30 % de moins que ce que le nonagénaire avait déboursé entre avril et juillet pour que sa participation dans Ford atteigne 6,5 %.
M. Kerkorian s'était déjà illustré en tirant 100 millions de dollars de profit de son retrait de General Motors en 2006, puis - coup de chance ou coup de génie - en ne remportant pas les enchères sur Chrysler. Aujourd'hui, son échec sur Ford donne une conclusion bien honteuse à la chronique de ses exploits dans l'automobile.
Le Monde
En avril, alors qu'il avait déjà commencé à acheter des titres, il est devenu clair qu'investir dans Ford relevait de la gageure. La conjoncture se dégradait, le crédit se faisait rare, et le prix du pétrole ne cessait d'augmenter : Ford n'avait plus aucune chance de retrouver l'équilibre en 2009.
M. Kerkorian a malgré tout continué d'augmenter sa participation en proposant de racheter 20 millions de titres au prix de 8,50 dollars, ce qui revenait à octroyer une prime de plus de 30 % sur le cours de l'époque.
Le cours de Ford a, depuis, perdu plus de 60 %. De plus, M. Kerkorian avait emprunté les capitaux nécessaires à l'achat des titres Ford en mettant en gage des actions MGM, lesquelles se sont effondrées.
Tracinda, la société portant les investissements de M. Kerkorian, a dû apporter un autre lot de 50 millions d'actions MGM en guise de garantie auprès de Bank of America. Comme le cours du groupe de divertissement avait dégringolé de 75 % en six mois, le premier lot de titres mis en gage ne valait plus que 700 millions de dollars, soit 30 % de moins que ce que le nonagénaire avait déboursé entre avril et juillet pour que sa participation dans Ford atteigne 6,5 %.
M. Kerkorian s'était déjà illustré en tirant 100 millions de dollars de profit de son retrait de General Motors en 2006, puis - coup de chance ou coup de génie - en ne remportant pas les enchères sur Chrysler. Aujourd'hui, son échec sur Ford donne une conclusion bien honteuse à la chronique de ses exploits dans l'automobile.
Le Monde