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La dette du Trésor ramenée à 48% du PIB contre 67% il y a dix ans

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  • jawzia
    a répondu
    La dette du Trésor continue de se rétrécir. Elle représentait, à fin septembre, moins de 50 % du PIB. Il y a dix ans, ce taux était de 66,8 %. Depuis le pic de 2000 (68,1 %), le niveau de la dette du Trésor en pourcentage du PIB n’a cessé de diminuer.
    Si la dette a diminué en pourcentage, pas sûr que ce soit le cas en valeur. Le PIB de 2008 n'étant pas loin du double de celui de 2000, le passage de 66,8% vers les 48% pourrait même traduire une augmentation en valeur de la dette.

    La dette du trésor n'est qu'une composante (majoritaire certes) de la dette extérieure globale.

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  • walid85
    a crée une discussion La dette du Trésor ramenée à 48% du PIB contre 67% il y a dix ans

    La dette du Trésor ramenée à 48% du PIB contre 67% il y a dix ans

    Les performances des recettes fiscales ont permis un moindre recours à l’endettement.
    La gestion active de la dette extérieure du Trésor a fait baisser l’encours de moitié.
    73 % de la dette extérieure est à taux fixe et dans la même proportion en euros

    La dette du Trésor continue de se rétrécir. Elle représentait, à fin septembre, moins de 50 % du PIB. Il y a dix ans, ce taux était de 66,8 %. Depuis le pic de 2000 (68,1 %), le niveau de la dette du Trésor en pourcentage du PIB n’a cessé de diminuer.

    Il faut bien sûr y voir le résultat de la politique de gestion active de la dette, mais aussi de la forte appréciation des recettes fiscales ces dernières années. L’amélioration de la trésorerie publique, en effet, a permis non seulement de limiter le recours au marché, mais même d’effectuer des remboursements conséquents.

    A fin septembre de cette année, le Trésor n’a levé sur le marché des adjudications «que» 19 milliards de DH, contre 27,3 milliards à la même période de 2007. Et l’emprunt est en quasi-totalité (92%) à court terme.

    Mieux encore : entre les deux périodes, le Trésor a effectué des remboursements de 39,4 milliards de dirhams, ce qui s’est traduit par une contraction de l’encours des bons émis par adjudications de 20,4 milliards de dirhams.

    Ainsi, la dette intérieure a baissé de 8 %, en passant de 264,1 milliards de DH à 243,2 milliards à fin septembre de cette année, soit 37,5 % du PIB estimé pour 2008 (contre 43% en 2007).

    L’encours de la dette du Trésor divisé par deux

    Quand on observe l’évolution de la dette publique (y compris donc la dette garantie) sur une période longue, on constate que l’essentiel de la baisse a concerné particulièrement la dette extérieure.

    De 46,7 % du PIB en 1998, l’encours de la dette extérieure a été ramené à 19,5 % (19,8 % en 2007). Mais c’est surtout la dette extérieure du Trésor qui a baissé de façon substantielle : de 125,8 milliards de DH (ou 32,7 % du PIB) en 1998, elle passe à 66,3 milliards (ou 10,2 % du PIB) à fin septembre 2008. L’encours a donc été divisé pratiquement par deux et le rapport au PIB par trois.

    La dette garantie (celle des établissements publics, du secteur bancaire et des collectivités locales), en revanche, a suivi le mouvement inverse : de 53,5 milliards de DH en 1998, elle se monte aujourd’hui à 60,3 milliards.

    Il faut bien noter, comme indiqué auparavant, que la gestion active de la dette extérieure du Trésor a produit des résultats substantiels. En observant les statistiques du ministère des finances relatives à cette partie de la dette extérieure (celle du Trésor), on constate, en effet, que, dans le même temps que les tirages augmentent (fortement entre 2003 et 2005, un peu moins depuis), les charges en principal, elles, diminuent.

    Idem pour les charges en intérêts, sauf pour l’année 2007 où elles ont au contraire augmenté. A fin septembre 2008, les charges en principal se sont élevées à 8,1 milliards de dirhams, en baisse de 16,9 % (- 1,6 milliard de dirhams) par rapport à la même période de 2007 et ceci malgré l’arrivée à échéance en 2008 de l’Eurobond émis en 2003, d’un montant de 400 millions d’euros, explique la direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE).

    Ce résultat a été rendu possible grâce à la gestion active de la dette qui, dans le cas d’espèce, a pris la forme d’un remboursement anticipé en 2007 du reliquat de la dette rééchelonnée du Club de Londres et de l’arrivée à terme des échéances du Club de Paris. Au total, le service de la dette (charges en principal et en intérêts) en 2007 s’est élevé à 20,1 milliards de DH (voir évolution en histogramme).

    C’est la structure de la dette qui a permis d’en maîtriser l’évolution
    Selon les projections de la DTFE pour la période 2009-2015, les charges en principal devraient se stabiliser autour de 9,6 milliards de dirhams environ en moyenne annuelle, jusqu’en 2012, puis diminuer pour la période restante et retrouver le niveau de 2008 (jusqu’au mois de septembre du moins).

    Mais ce sont les charges en intérêts qui devraient fortement baisser, selon la même projection et pour la même période. De 4,7 milliards de dirhams en 2007, les charges en intérêts à fin septembre 2008 s’élèvent à 2,3 milliards de dirhams à fin septembre. Ces charges devraient remonter à 4,8 milliards en 2009 puis amorcer un mouvement à la baisse pour se situer à 2,5 milliards en 2015.

    Ce qu’il est intéressant de noter, c’est que 73,4 % de cette dette extérieure est à taux fixe, et qu’elle est contractée, dans la même proportion, en euros, la principale devise du panier auquel le dirham est adossé. Avec la baisse, ces dernières semaines, de la monnaie unique européenne, l’impact devrait être positif sur la dette du Maroc.

    Cette dette est par ailleurs de maturité longue à 100 %, et les créanciers du Maroc sont en majorité des institutions internationales (50,7 %), suivies par les créanciers bilatéraux (37,1 %), puis par le Club de Paris (32,3 %), le reste se partageant entre les banques commerciales (12,2%) et autres (4,8 %).

    Outre la bonne évolution des recettes fiscales, qui a permis un recours moins fréquent à l’emprunt, c’est donc surtout cette structure de la dette (par taux, par devises et même par créanciers) qui a permis d’en maîtriser l’évolution et même d’en réduire l’encours.
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