Annonce

Réduire
Aucune annonce.

AWB/Crédit Agricole: Les enjeux d’un méga-deal

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • AWB/Crédit Agricole: Les enjeux d’un méga-deal

    · AWB ambitionne de se développer en Afrique

    · Le Crédit Agricole vise le bassin euroméditerranéen



    Le voile est complètement levé sur les intentions de la financière française au Maroc. «Le groupe Crédit Agricole n’a pas l’intention de quitter le Maroc», répète Jean-Fréderic de Leusse, directeur général délégué. De fait, ce dernier, venu à Casablanca officialiser les secondes noces avec Attijariwafa bank mercredi 26 novembre, ne veut plus entendre parler de départ. Bien au contraire. En se renforçant dans Crédit du Maroc et Wafasalaf, De Leusse dit, parlant de son groupe, avoir au moins pour 80 ans encore au Maroc. Toutefois, il dit ne pas être certain de vendre ses 5 banques, si le repreneur n’était pas Attijiriwafa bank (AWB), sachant plus que «cette opération ne fait pas gagner de l’argent au Crédit Agricole» (voir notre édition du 26 novembre 2008).
    Au-delà, ce sont les objectifs stratégiques des deux groupes qui se retrouvent renforcées au travers de ces transactions. Pour Mohamed El Kettani, PDG de Attijarifawa bank, la stratégie se traduira par «l’accélération du déploiement régional, en Afrique de l’Ouest et centrale» de son groupe, avec à la clé, l’implantation dans plusieurs pays prioritaires. Notamment en Côte d’Ivoire, Sénégal, Cameroun, Gabon et Congo Brazzaville avec l’acquisition de grosses banques. Ces 5 nouvelles acquisitions constituent un total bilan de 16 milliards de DH, une contribution au PNB consolidée de 1,3 milliard de DH (plus de 13 milliards dès 2009) et un résultat net part de groupe de 200 millions de DH. Selon El Kettani, il s’agit là d’un message fort à la communauté des affaires marocaines qui, au travers de ce développement, «va disposer d’une plus grande plateforme financière en Afrique». En effet, cette transaction permet à AWB de confirmer sa vocation régionale, en élargissant sa zone de couverture. Partant, il n’est plus question pour le groupe de raisonner axe Maroc et ses filiales, mais en tant qu’une synergie multiforme avec comme tête de pont pour l’international AWB Europe.
    Dans la foulée de ses participations cédées et/ou acquises, il est désormais question de renforcement du partenariat stratégique entre Attijariwafa bank et Crédit Agricole, dans les métiers parabancaires au Maroc. Sur ce plan, Jean-Fréderic de Leusse a laissé entendre que l’expertise développée par la filiale crédit à la consommation de son partenaire est «un modèle duplicable sur d’autres marchés, notamment en Europe de l’Est et en Afrique du Nord». Pour preuve, «l’invention par Crédit du Maroc de la carte de crédit daba-daba, qui a été exportée en Egypte». La montée en puissance dans le capital de Crédit du Maroc renforce la présence du groupe français au Maroc et plus généralement dans le bassin euroméditerranéen.
    La Bourse de Paris semble avoir bien accueilli le deal. Le Crédit Agricole a repassé le cap des 8 euros et s’est éloigné du récent plancher des 6,76 euros, à la clôture hier de la séance. Pour la place casablancaise, la réponse devrait être connue dans les prochains jours après la reprise de la cotation de la valeur AWB.

    Bénédiction des actionnaires

    Les petits porteurs n’ont pas d’inquiétudes à avoir. «Pour le financement de cette transaction, Attijariwafa bank compte sur fonds propres, bien qu’il a déjà la bénédiction de ses actionnaires de référence… pour toutes les actions contenues dans sa feuille de route de développement, 2008-2012», souligne Mohamed El Kettani, PDG d’AWB.

    L'Economiste
Chargement...
X