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Emploi : Le plan d’action en trois volets

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  • Emploi : Le plan d’action en trois volets

    Parmi les réformes structurelles, le département de Tayeb Louh a cité la refonte de la formation professionnelle. La trame de fond du plan se résume ainsi: «Il ne s’agit pas de faire de la gestion conjoncturelle du chômage. Il ne s’agit pas non plus de retomber dans les errances d’un traitement social du chômage, de mettre des demandeurs d’emplois sur des voies de garage pour les sortir des statistiques mais bien de la poursuite active d’une politique active d’accompagnement et de retour à l’emploi».

    Comme troisième axe, Louh a proposé d’«aller chercher les emplois de demain en matière d’emplois dans le secteur des services notamment. Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale Tayeb Louh, promet ainsi, qu’au bout du compte, de créer 400.000 emplois par an. Pour ce faire, le ministre compte sur les réformes introduites au niveau de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (ANSEJ) et de la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC). Des réformes qui ont porté notamment sur une décentralisation des décisions en s’appuyant sur le levier de la formation. Depuis juin dernier, date du lancement du nouveau plan d’action, 23.000 universitaires ont été intégrés au sein des entreprises. Durant la même période, 1.000 projets en moyenne sont créés par mois avec un accompagnement assuré par l’ANSEJ. Plus de 78.000 placements ont été effectués par l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) au premier semestre de 2008. L’ANEM a été destinataire de plus de 672.000 demandes d’emploi contre moins de 70.000 durant les années précédentes. Les offres d’emploi déposées au niveau de l’ANEM ont également augmenté durant les premiers six mois de l’année pour atteindre plus de 106.000 alors que leur nombre ne dépassait pas 20.000 par an il y’a quelques années.

    Des projets cofinancés par les banques publiques

    L’Etat a mis la main à la poche et a déboursé 60 milliards de dinars en 2008 pour lutter contre le chômage. Le lancement de grands projets d’infrastructures ainsi que le manque de main-d’œuvre qualifiée dans certaines spécialités, a attiré des milliers de travailleurs étrangers. Ils sont 50.000 à travailler en Algérie. En dix ans, 1.696 micro-entreprises ont vu le jour à la faveur de l’application du dispositif de l’Ansej.
    85 projets d’investissement, initiés dans le cadre du dispositif de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej), ont bénéficié, depuis janvier 2008, de crédits bancaires. Ce financement est destiné à couvrir la création de petites et moyennes entreprises (PME) et l’extension d’autres activant dans les secteurs des services, de l’artisanat, de la pêche, des transports et des travaux publics. L’Ansej a enregistré, durant la même période, 288 dossiers d’investissement. La majorité de ces dossiers ont été déclarés éligibles. Le département de Tayeb Louh table ainsi sur les emplois aidés. Cependant, d’aucuns regrettent, qu’aujourd- ’hui, aucun chômeur ne fait l’objet d’un accompagnement. «Cela signifie qu’on lui donne un contrat aidé, qu’on le met de côté et qu’on lui dit sois sage et tais-toi et on reparlera dans un an quand ton contrat sera fini. C’est de la mauvaise politique de l’emploi», estiment les détracteurs de ce plan. Selon le ministère du Travail, il faut «essayer de réfléchir à comment vraiment utiliser les contrats aidés pour mettre un pied à l’étrier à des demandeurs d’emplois qui ont du mal à se réinsérer».

    Les secteurs qui recrutent le plus

    Les métiers de l’enseignement sont actuellement un débouché important pour les diplômés de l’université. En ce qui concerne l’avenir, il y a fort à parier que les segments socio-économiques auront toujours besoin d’enseignants dans un contexte où la connaissance et les savoirs sont des moteurs de l’économie. Les filières scientifiques sont en tension au moment même où on peut s’attendre à un développement environnemental. On peut en dire de même dans le secteur de la santé dont les besoins iront croissants dans les années à venir. Par ailleurs, certains font remarquer qu’il existe des différences de salaires à diplôme équivalent. La force du réseau social, le lieu géographique, le secteur d’embauche peuvent être également des facteurs qui déterminent ces différences. Aussi, les critères tels que le sexe, l’origine sociale... sont encore des critères qui influent, toutes choses égales par ailleurs, sur les salaires des individus. Il est vrai que l’on entend souvent dire que certains diplômes sont plus difficilement monnayables sur le marché du travail (diplômes des sciences humaines par exemple). Même si les indicateurs montrent de réelles difficultés d’insertion (moins rapide, salaire moins élevé). Il n’en reste pas moins que le diplôme est un passeport pour l’emploi. De plus, on constate que les entreprises commencent à s’ouvrir à des profils plus diversifiés et à découvrir les compétences détenues par les sortants de certaines filières universitaires.


    Le Financier
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