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Cette vilaine dette de la France qui monte, qui monte...

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  • Cette vilaine dette de la France qui monte, qui monte...

    Vous en avez assez d'avoir peur de la dette publique?
    Assez de voir l'endettement public présenté comme l'un des douze cavaliers de l'Apocalypse?
    Vous aimeriez mieux comprendre ses enjeux alors que Nicolas Sarkozy a annoncé un plan «massif» de relance qui va fatalement creuser le déficit?

    Soyons raisonnable.

    Une dette incontrôlée n'est souhaitable pour aucun pays. Un Etat capable de maîtriser ses dépenses est aussi un Etat qui maîtrise son avenir. Faut-il pour autant éprouver vis-à-vis de l'endettement public une peur absolue, quasi irrationnelle ? Selon certains économistes, noircir le tableau de la dette est une erreur. Liêm Hoang-Ngoc est de ceux-là. Son essai, 10+1 questions sur la dette (éd. Michalon) présente sa démonstration.

    Générations futures

    Maître de conférence en économie à l'université Paris I-Panthéon Sorbonne (et parfois chroniqueur associé à France Inter), Hoang-Ngoc s'oppose d'entrée aux « obsédés de la dette » pour qui celle-ci est devenue « l'alibi du discours prônant la réforme de l'Etat social jacobin, dont les dépenses improductives sont accusées de peser sur les générations futures ».

    « La dette n'est pas un fardeau pour les générations futures », poursuit-il. Mieux encore, « elle est détenue par les ménages qui épargnent aujourd'hui. Ces derniers perçoivent à ce titre des intérêts prélevés aujourd'hui sur les richesses créées par l'activité économique que la dette a permis de financer ». Et on oublie que « la part de la dépense publique dans le PIB est restée étonnement stable depuis 30 ans. La part des dépenses de l'Etat s'est même réduite alors que la part des dépenses sociales a augmenté. » Non seulement, la dette ne serait pas ce poids terrible, mais elle peut avoir un rôle : être « un instrument nécessaire de régulation macroéconomique ».

    La « bonne » et la « mauvaise » dette

    Que cela signifie-t-il ? Très simplement que « l'Etat peut soutenir la demande lorsque les entreprises n'investissent pas. » Autrement dit : la dette publique peut devenir un instrument de soutien à la croissance. Elle peut aussi servir à « engager des dépenses porteuses d'avenir, dans le domaine de la formation et de la recherche-développement, ou à lancer des investissements lourds dans le secteur des nouvelles technologies ». Le concept d'une « bonne dette » commence à apparaître. Mais comment expliquer l'aggravation de la « mauvaise dette », concept n'étant possible que dans ce schéma de pensée ?

    Hoang-Ngoc est de gauche. Il ne s'en cache pas. Les racines d'une dette aggravée se trouvent à son avis dans les politiques néolibérales qui ont « creusé la dette en réduisant les recettes fiscales et en cassant la croissance. Les périodes où ces politiques se déployèrent le plus explicitement (1993-1997 et 2002-2005) sont celles où la croissance fut la plus molle et où les déficits se creusèrent le plus. »

    Rentrées fiscales

    Les recettes fiscales réduites coïncident avec un début de remise en cause de l'impôt progressif. Par exemple, de moins en moins de tranches d'impositions sont conservées. « Il existe une mauvaise dette, causée par des choix fiscaux et budgétaires à contre-emploi, tels que les nouveaux allégements d'impôts sur les hauts revenus et les successions, décidés par Nicolas Sarkozy dès son accession à l'Elysée. »

    Constat qui est à rapprocher de la loi TEPA et du fameux paquet fiscal, sans oublier la remise en question des droits de succession pour les plus aisés... Le raisonnement est clair. En cas de diminution des rentrées fiscales et de mauvaise politique de relance, malgré toutes les réformes, la dette continuera fatalement à se creuser.

    Le débat proposé n'est pas nouveau. Il remonte à un vieil affrontement entre les économistes keynésiens et les descendants de l'école dite libérale. Ces derniers ont pris indubitablement un ascendant à la fois politique (aussi bien à l'échelle nationale qu'européenne) et médiatique avec une diffusion de plus en plus larges de leurs théories.

    L'auteur défend quant à lui ses positions en s'appuyant sur un argumentaire ciselé, se voulant avant tout didactique en répondant à dix questions. Quelle est donc la question « +1 » ? La voici : Quel est le débouché politique d'une pensée de gauche « décomplexée » ? Hoang-Ngoc a été le premier soutien à Benoît Hamon lors de la désignation du premier secrétaire du Parti Socialiste. L'ouvrage apporte indéniablement du grain à moudre à la gauche. Et combat sans retenue la pensée néolibérale.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    Salam

    La France va tout droit vers le schéma d'avant la révolution du 1887 : Une dette insupportable sauvée par la vente des biens de l'église. Mais qu'est ce qu'ils vont vendre actuellement
    Le nucléaire peut être ?

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    • #3
      Ils vont tout simplement inviter les pays arabes à financer l'effort Et donc leur ouvrir la porte d'entrée dans les grandes entreprises françaises.
      La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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      • #4
        Envoyé par Geass
        Ils vont tout simplement inviter les pays arabes à financer l'effort Et donc leur ouvrir la porte d'entrée dans les grandes entreprises françaises.
        Très bien, comme ça ces grandes entreprises seront dans l'obligation de recruter des Français d'origines arabes, pas du tout représentés dans les équipes dirigeantes
        Dernière modification par zek, 27 décembre 2008, 05h00.
        Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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        • #5
          A handsman, la revolution s'est faite parceque les nobles ne payaient pas d'impots...., et c'est pas la bonne date....,

          et puis faut pas oublier que la france n'est pas trop endetté pour un pays developpé et que la ils font comme tout le monde, c'est l'occaz de creuser le deficit pour faire ce que normalement on ne se permetterai pas. Mais c'est un peu tiré par les cheveux de dire que c'est une relance keynesienne chere aux gauchistes qui se ferait en favorisant la demande des menages par la creation d'emploi et par une politique en faveur des salaires (prime, augmentation dans l'emploi public...), alors que sarkozy baisse les pressions qu'il ya sur les entreprises (baisse des charges patronal, report de tva,...) et cherche a favoriser l'investissement, dans son plan il n' ya que 1 milliard consacré aux ménages contre plus de 15 aux entreprises, c'est de la real politique a l'americaine...
          en gros le plus grave c'est pas tellement la dette mais le manque de liquidités et la ya pas de relance posible vu que c'est par manque de confiance chez les banques..... vivement 2010

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