Londres (AWP/AFP) - Les cours du pétrole frôlaient leurs niveaux les plus bas depuis quatre ans à New York, dans un contexte de craintes persistantes sur la consommation d'or noir, d'apaisement des tensions géopolitiques et au lendemain de prévisions pessimistes de Goldman Sachs.
Vers 11H30 GMT (12H30 HEC), le baril de "light sweet crude" pour livraison en février (dernier jour de cotation de ce pétrole) perdait 2,94 dollars à 33,57 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il est tombé dans la matinée à 32,70 dollars, passant à 10 cents seulement d'un plus bas depuis 4 ans touché mi-décembre (à 32,60 dollars).
A la même heure, le Brent de la mer du Nord pour livraison en mars cédait 71 cents à 43,78 dollars sur l'InterContinental Exchange de Londres.
La crainte de voir la consommation mondiale d'or noir se contracter fortement cette année se combine à un apaisement des tensions géopolitiques qui avaient soutenu les cours depuis le début de l'année.
La Russie et l'Ukraine ont enfin rouvert les vannes de leurs gazoducs mardi, après trois semaines de conflit, l'Europe attendant anxieusement le gaz promis.
"Les approvisionnements en gaz de l'Europe devraient reprendre dans la journée et les services météorologiques prévoient des températures relativement douces dans les deux semaines à venir", a commenté Olivier Jakob, du cabinet Petromatrix.
Les tensions géopolitiques avaient déjà nettement baissé depuis dimanche, après un cessez-le-feu proclamé séparément par Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
Lundi, la banque américaine Goldman Sachs avait entretenu le pessimisme sur l'évolution des prix du pétrole à court du terme en prédisant une chute possible des cours sous les 30 dollars d'ici la fin du trimestre.
Goldman Sachs estime que la demande pourrait baisser d'1,6 million de barils par jour en 2009, un scénario encore pire que celui de l'Agence Internationale de l'Energie (AIE).
L'Agence internationale de l'Energie avait abaissé vendredi dernier d'1 million de barils par jour ses prévisions de demande pour 2009. Elle table désormais sur une contraction comme en 2008.
A moyen terme, les cours semblent toutefois appelés à se redresser, lorsque l'effet des réductions de production de l'Opep se fera pleinement sentir.
Les prix du pétrole pour livraison dans six mois reflètent cette anticipation : le pétrole pour livraison en juin s'échangeait ainsi mardi vers 11H30 GMT à 48,82 dollars à Londres.
L'Opep a annoncé le 17 décembre à Oran (Algérie) une baisse record de son offre de 2,2 millions de barils par jour (mbj) à compter du 1er janvier, ramenant la cible de production des 11 membres soumis aux quotas à 24,85 mbj.
Mais pour la majorité des analystes, le seul élément capable d'enrayer pour de bon la chute des prix est une baisse des stocks, notamment à Cushing, le principal terminal, qui sert de référence aux contrats du Nymex.
"Les prix du pétrole ne trouveront un plancher que lorsqu'on commencera à voir les stocks baisser aux Etats-Unis, surtout à Cushing" , rappelait ainsi M. Jakob.
L'Opep en est bien consciente et s'est donné clairement pour objectif de dégonfler les réserves: elle souhaite ramener les stocks de l'OCDE à leur niveau moyen sur cinq ans (soit 52 jours de consommation).
L'accumulation des stocks aux Etats-Unis explique en partie l'écart sans précédent qui sépare le pétrole coté à New York et le Brent de Londres.
Ce fossé tient aussi au différentiel de prix entre les échéances rapprochées et les contrats plus éloignés dans le temps, en faveur de ces derniers : les prix de février sont inférieurs à ceux de mars, eux-mêmes inférieurs à ceux d'avril, etc.
Mercredi, l'échéance de mars deviendra la nouvelle référence comme c'est déjà le cas à Londres, ce qui devrait réduire le fossé entre les deux marchés. Le pétrole pour livraison en mars s'échangeait à 39,96 dollars mardi vers 11H30 GMT.
ft
(AWP/20 janvier 2009 13h21)
BRENT
45.25
Vers 11H30 GMT (12H30 HEC), le baril de "light sweet crude" pour livraison en février (dernier jour de cotation de ce pétrole) perdait 2,94 dollars à 33,57 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il est tombé dans la matinée à 32,70 dollars, passant à 10 cents seulement d'un plus bas depuis 4 ans touché mi-décembre (à 32,60 dollars).
A la même heure, le Brent de la mer du Nord pour livraison en mars cédait 71 cents à 43,78 dollars sur l'InterContinental Exchange de Londres.
La crainte de voir la consommation mondiale d'or noir se contracter fortement cette année se combine à un apaisement des tensions géopolitiques qui avaient soutenu les cours depuis le début de l'année.
La Russie et l'Ukraine ont enfin rouvert les vannes de leurs gazoducs mardi, après trois semaines de conflit, l'Europe attendant anxieusement le gaz promis.
"Les approvisionnements en gaz de l'Europe devraient reprendre dans la journée et les services météorologiques prévoient des températures relativement douces dans les deux semaines à venir", a commenté Olivier Jakob, du cabinet Petromatrix.
Les tensions géopolitiques avaient déjà nettement baissé depuis dimanche, après un cessez-le-feu proclamé séparément par Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
Lundi, la banque américaine Goldman Sachs avait entretenu le pessimisme sur l'évolution des prix du pétrole à court du terme en prédisant une chute possible des cours sous les 30 dollars d'ici la fin du trimestre.
Goldman Sachs estime que la demande pourrait baisser d'1,6 million de barils par jour en 2009, un scénario encore pire que celui de l'Agence Internationale de l'Energie (AIE).
L'Agence internationale de l'Energie avait abaissé vendredi dernier d'1 million de barils par jour ses prévisions de demande pour 2009. Elle table désormais sur une contraction comme en 2008.
A moyen terme, les cours semblent toutefois appelés à se redresser, lorsque l'effet des réductions de production de l'Opep se fera pleinement sentir.
Les prix du pétrole pour livraison dans six mois reflètent cette anticipation : le pétrole pour livraison en juin s'échangeait ainsi mardi vers 11H30 GMT à 48,82 dollars à Londres.
L'Opep a annoncé le 17 décembre à Oran (Algérie) une baisse record de son offre de 2,2 millions de barils par jour (mbj) à compter du 1er janvier, ramenant la cible de production des 11 membres soumis aux quotas à 24,85 mbj.
Mais pour la majorité des analystes, le seul élément capable d'enrayer pour de bon la chute des prix est une baisse des stocks, notamment à Cushing, le principal terminal, qui sert de référence aux contrats du Nymex.
"Les prix du pétrole ne trouveront un plancher que lorsqu'on commencera à voir les stocks baisser aux Etats-Unis, surtout à Cushing" , rappelait ainsi M. Jakob.
L'Opep en est bien consciente et s'est donné clairement pour objectif de dégonfler les réserves: elle souhaite ramener les stocks de l'OCDE à leur niveau moyen sur cinq ans (soit 52 jours de consommation).
L'accumulation des stocks aux Etats-Unis explique en partie l'écart sans précédent qui sépare le pétrole coté à New York et le Brent de Londres.
Ce fossé tient aussi au différentiel de prix entre les échéances rapprochées et les contrats plus éloignés dans le temps, en faveur de ces derniers : les prix de février sont inférieurs à ceux de mars, eux-mêmes inférieurs à ceux d'avril, etc.
Mercredi, l'échéance de mars deviendra la nouvelle référence comme c'est déjà le cas à Londres, ce qui devrait réduire le fossé entre les deux marchés. Le pétrole pour livraison en mars s'échangeait à 39,96 dollars mardi vers 11H30 GMT.
ft
(AWP/20 janvier 2009 13h21)
BRENT
45.25
