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Entretien avec M. Abdelhak Lamiri, économiste
Docteur en économie et en management (université de Californie), professeur en économie et en gestion, PDG de l’Institut international de management (INSIM), M. Lamiri est l’auteur de quatre ouvrages et de plusieurs articles dans des revues nationales et internationales : Gérer l’entreprise algérienne en économie de marché (éditions Prestcom, 1989), Théorie économique et crise contemporaine (OPU–1993), Crise de l’économie algérienne (les Presses d’Alger – 2000) et Management de l’information : redressement et mise à niveau des entreprises (OPU–2003). M. Lamiri nous livre dans cet entretien ses points de vue sur l’essentiel de l’actualité économique sur la scène nationale.
Lundi 17 octobre 2005
Par Yasmine Ferroukhi
LA TRIBUNE : Le projet de loi de finances 2006, avec un budget de l’Etat de 2 632 milliards de dinars, vient d’être adopté en Conseil des ministres. Au moins deux points attirent notre attention : une loi toujours calculée sur la base d’un prix du baril de 19 dollars et une augmentation de 28%, par rapport à 2005, du budget affecté aux dépenses d’équipement, soit 1 348,6 milliards de dinars. Qu’en pensez-vous ?
M. Lamiri : Il est prudent de tabler sur des recettes basées sur 19 dollars le baril, même si l’on est certain que c’est une grossière sous-estimation. Cependant, les ressources supplémentaires doivent être contrôlées par l’APN et seront effectivement utilisées lorsque les prix pétroliers seront très bas. Ces fonds doivent être investis dans de bons projets de développement des micro- entreprises et de la PME. Leur rentabilité permettrait de développer la production, de réduire le chômage et de financer plus tard le budget par des dividendes lorsque les prix pétroliers seront faibles. Mais j’ai bien peur que l’Algérie n’ait pas l’organisation et l’expertise technique pour cette approche. Le budget d’équipement connaît une évolution de 28% à cause des projets intégrés dans le plan de soutien à la relance économique. J’ai toujours soutenu que ce plan est mal équilibré. Il profite plus aux infrastructures (hard) qu’à l’intelligence et la connaissance (soft). Il doit être sérieusement revu et corrigé.
Suite de l'interview : pièce jointe