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Les quatre mesures du plan d’urgence du gouvernement marocain

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  • Les quatre mesures du plan d’urgence du gouvernement marocain

    Financement des charges sociales, garantie du financement des besoins en fonds de roulement à hauteur de 65%, aide du fonds des exportations et extension de l’assurance à l’export.

    Seuls l’équipement auto, le textile et le cuir y ont droit pour le moment et à condition que le chiffre d’affaires soit en baisse de plus de 20%.

    Quand est-ce que le plan de relance annoncé par le gouvernement à certains secteurs en difficulté sera dévoilé ? Il y a quelques jours, c’était la date du mercredi 4 février qui avait été retenue, mais un délai supplémentaire de 24 heures au moins a paru nécessaire pour verrouiller les mesures. A l’heure où nous mettions sous presse, ce mercredi, donc, des réunions se poursuivaient et le ministère des finances, qui pilote l’opération, nous affirmait que les derniers détails n’étaient pas encore réglés. Mais déjà, l’on peut donner l’essentiel de ce que contiendra ce premier plan de relance.

    Le plan que Salaheddine Mezouar, ministre de l’économie et des finances, a prévu d’exposer en conseil de gouvernement du jeudi 5 février s’articule autour de quatre mesures applicables à l’industrie, et plus spécifiquement aux branches équipement automobile, textile et cuir.

    La première mesure concerne les charges sociales, essentiellement les cotisations versées à la CNSS, que l’Etat s’engagera à prendre en charge. Ce n’est pas rien, puisque les charges sociales représentent tout de même 20% en moyenne de la masse salariale.

    La deuxième mesure, elle, est à caractère financier. Le gouvernement mettra en place un fonds de garantie pour permettre aux entreprises en difficulté d’accéder à des lignes de fonctionnement pour financer leurs besoins en fonds de roulement. Ces dernières pourront contracter des crédits de fonctionnement avec une garantie qui pourra aller jusqu’à 65% de leurs besoins en trésorerie courante. Pour cela, le gouvernement a, depuis plusieurs semaines, entamé des discussions avec le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) en vue d’arrêter les mécanismes de fonctionnement de ladite garantie. A l’heure où nous mettions sous presse, mercredi 4 février, les derniers détails n’étaient toujours pas fixés mais tout porte à croire que les banquiers ont fini par accepter le principe de base. Une réunion prévue jeudi 5 février entre le GPBM et le ministère des finances devait valider le mécanisme.

    Encourager la prospection et couvrir le risque de défaut de paiement

    Le troisième volet du plan, lui, portera sur le soutien à l’export. L’idée de base est d’aider les entreprises exportatrices à conserver leurs parts de marché sur les marchés traditionnels mais aussi de les encourager à trouver de nouveaux débouchés. Pour cela, c’est le ministère du commerce extérieur qui sera mis à contribution notamment à travers le fonds de soutien à l’export mis en place dans le cadre de la Loi de finances 2009. Le fonds, doté d’une enveloppe de 500 millions DH, sera activé donc une première fois dans le cadre du plan de relance.

    Toujours dans le volet exportations, le plan comporte également une quatrième mesure concernant l’assurance export. En effet, beaucoup d’entreprises exportatrices doivent faire face à ce nouveau phénomène : la récession qui sévit dans les principaux pays fait que beaucoup de clients, européens entre autres, eux-mêmes en difficulté, demandent des délais de paiement de plus en plus longs. Pour les exportateurs marocains, ne pas répondre à une telle demande peut signifier la perte d’un marché ou, dans le meilleur des cas, des commandes en volumes réduits.

    D’habitude, les exportateurs disposent de l’assurance-export, une garantie de la société marocaine d’assurance à l’export (Smaex) qui leur permet de faire face à une multitude de risques : non recouvrement de créances à l’export, prolongement des délais de paiement, prospections infructueuses...Des sources au ministère du commerce extérieur expliquent que l’idée aujourd’hui est d’augmenter le niveau du taux de couverture accordé par la Smaex pour permettre aux entreprises de faire face à la difficulté de leurs clients étrangers. Les opérateurs souhaitent porter ce taux, qui est en moyenne de 50%, à près de 80%, le tout, bien sûr, avec une garantie de l’Etat.

    En plus de ces trois grandes mesures, le plan a prévu également un volet de mesures «transversales». Ce dernier a pour objectif d’apporter des réponses à des cas spécifiques. Il s’agira, en somme, de traiter des difficultés de certaines entreprises au cas par cas. C’est, par exemple, le cas des entreprises exportatrices qui, pour les besoins de leur production, ont dû faire des achats massifs d’intrants importés sous le régime d’admission temporaire. Ces importations ayant été faites à un moment où la conjoncture n’était pas aussi mauvaise, beaucoup d’entreprises se retrouvent aujourd’hui avec des stocks qu’elles n’ont pas pu réexporter, en raison de la baisse d’activité, mais pour lesquels elles devront s’acquitter des droits de douane. Ces dossiers seront traités au cas par cas et les Finances joueront le rôle d’interface entre les entreprises et les différentes administrations.

    Question importante: Quelles sont les entreprises qui seront éligibles à ces mesures?

    Au-delà des restrictions sectorielles, une autre barrière a été érigée. Celle de l’ampleur de la baisse d’activité. Ainsi, seules les entreprises ayant accusé, en 2009, une baisse de leur chiffre d’affaires supérieure à 20% pourront prétendre au soutien. Enfin, pour ce qui est de l’étendue du plan dans le temps, le gouvernement a opté, en ce qui concerne les charges sociales par exemple, pour une durée de 6 mois renouvelable une fois avec effet rétroactif au 1er janvier.

    06-02-2009

    lavieeco.com
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