Annonce

Réduire
Aucune annonce.

maroc:Coup d’envoi du plan stratégique des exportations

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • maroc:Coup d’envoi du plan stratégique des exportations

    · Vision pour les dix prochaines années

    · Objectif: un chiffre d’affaires de 250 milliards de DH


    · Les entreprises et les banques appelées à jouer le jeu



    C’est aujourd’hui, jeudi 30 avril, que le ministre du Commerce extérieur, Abdellatif Maâzouz, doit annoncer le plan stratégique de développement des exportations. «Un plan qui prend en considération tous les secteurs et qui sera décliné sur les dix prochaines années avec des objectifs déterminés et des investissements conséquents», indique Maâzouz. Et d’ajouter que ce plan intervient après le lancement des mesures spécifiques de soutien aux exportations 2009, dont ont déjà bénéficié quelque 761 entreprises.
    De fait, ledit plan confirme que le Maroc ne revient pas sur ses visions stratégiques (Plan du tourisme, Emergence II…), et ce, malgré la conjoncture internationale de crise. «Crise profonde, générale et imprévisible… et qui a fait que le commerce mondial devra baisser cette année de 8 à 9%», dit le ministre. Pour mémoire, afin de contrecarrer cette crise, l’Etat marocain a déjà budgétisé 500 millions de DH. La moitié de cette somme, prévue dans la loi de Finances 2009, a alimenté le fonds dédié à la promotion des exportations. L’autre moitié sera débloquée en 2010. Mais déjà le premier fonds a permis au gouvernement de mettre en place des mesures ciblées au profit des exportateurs. «Ces mesures visent l’appui au financement et aux charges sociales ainsi que la prise en charge des opérations de promotion et de prospection», explique le ministre.
    Constatant qu’il n’y a pas eu beaucoup de recours à ces mesures en dehors des entreprises de Casablanca et Tanger, Maâzouz a entamé une tournée «pour informer» les exportateurs dans les différentes régions. La dernière en date est la ville de Fès. Sauf qu’ici et ailleurs, les entreprises n’ayant pas encore assaini leur situation fiscale et sociale (CNSS) ne peuvent pas en bénéficier. Certains disent même que les conditions d’éligibilité à ce soutien sont draconiennes.
    En tout cas, le plan qui sera annoncé est un plan global et détaillé. Pour qu’à l’avenir, l’exportation s’érige en véritable levier de croissance économique. Outre l’Etat, plusieurs organismes adhèrent à ce plan, y compris la Caisse de garantie, l’Association des exportateurs marocains (Asmaex), les banques et plusieurs partenaires publics et privés. L’objectif étant d’atteindre, en dix ans, un chiffre d’affaires à l’export de l’ordre de 250 milliards de DH hors phosphates et tourisme. Ce chiffre s’élève actuellement à 176 milliards de DH. Pour le faire fructifier, trois étapes triennales (2009-2011, 2012-2014 et 2015-2018) sont inscrites sur l’agenda de Maâzouz. Un agenda qui se base sur quatre grands axes à savoir: les secteurs et marchés stratégiques, les objectifs de réalisation, la programmation et les moyens d’exécution. Bref, à travers ce nouveau plan, le Maroc opte pour le «mixte marketing». Aux côtés des salons, le démarchage direct des marchés cibles. Plus de proximité et d’agressivité commerciale donc. Rappelons que le Royaume a déjà mesuré l’impact des accords de libre-échange. Ce qui a démontré la faible répercussion de ces derniers sur l’export.
    Toutefois, la nouvelle stratégie n’aura d’impact que si les entreprises et les banques jouent le jeu. Car, le reste ne sera que question de ciblage et leviers d’accompagnements appropriés. Techniquement, pour la première étape, il faut développer l’offre exportable via la logistique et la production. Et pour ce faire, 11 marchés prioritaires sont ciblés. Alors que les produits à accompagner relèvent de la logistique, des nouveaux métiers et des secteurs disposant de contrats-programmes avec l’Etat. Même la nature de la promotion des exportations sera reconfigurée. A commencer par l’organisme chargé de cette mission: le Centre marocain de promotion des exportations qui devient Maroc Export.
    Par ailleurs, différentes formules sont envisagées, notamment la mutualisation des moyens marketing et d’intelligence économique via les consortiums et l’agrégation. L’autre volet est la promotion extérieure. Celle-ci est axée sur le renforcement de la participation marocaine aux foires et salons spécialisés avec prise en charge des frais d’exposition et de logistique par Maroc Export. Il y a également le démarchage direct des grands acheteurs et investisseurs potentiels. Sans oublier d’initier une promotion de proximité. Autrement dit, Maroc Export sera appelé à installer des antennes sur les principaux marchés d’importation. Le tout vise enfin à contenir le déficit de la balance commerciale qui a pris des proportions inquiétantes.

    Youness SAAD ALAMI
Chargement...
X