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Rapport de l'OCDE 2008/2009: Des performances mitigées pour l'Algérie en 2009

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  • Rapport de l'OCDE 2008/2009: Des performances mitigées pour l'Algérie en 2009

    Rapport de l'OCDE 2008/2009 sur les perspectives économiques en Afrique

    Des performances mitigées pour l'Algérie en 2009

    Dans l'édition 2009 des Perspectives économiques en Afrique (PEA), qui a été présentée, lundi dernier, à Paris en France, l'OCDE a établi un rapport sur la situation économique de l'Algérie, notamment pour l'année 2008 ainsi que les perspectives pour 2009.

    Le rapport a évoqué, dans ce sens, les efforts de l'Algérie dont la croissance économique se consolide, depuis 2000 et les réformes entreprises qui commencent à porter leurs fruits. Le rapport prévoit une faible croissance pour 2009. Cependant, une récupération est attendue, à hauteur de 3,7% en 2010. Cette chute de croissance est tributaire de l'effondrement brutal des cours mondiaux du brut, qui a fait chuter en 2008 les recettes d'exportation des hydrocarbures de près de 2 milliards USD (78,2 milliards USD contre 80 milliards prévus). D'autant plus que l'Algérie a diminué son quota, après la réduction de l'offre décidée fin 2008 par l'Opep. Tout cela, estiment les analystes, affectera mécaniquement les recettes d'exportation, qui devraient chuter à 38,3 milliards USD en 2009, dans l'hypothèse d'un prix moyen du baril de 50 dollars.

    La situation budgétaire globale reste toutefois positive grâce à la croissance des recettes des hydrocarbures, mais elle devrait encaisser, dès 2009, des effets de la crise mondiale et de l'effondrement des cours pétroliers. Afin d'assurer une viabilité à moyen terme des finances publiques et de la balance des paiements, le pays aura besoin de diversifier davantage son économie hors hydrocarbures. A forte dépendance alimentaire, l'Algérie verra sa facture des importations de biens alimentaires s'alourdir encore en 2009, après son record de plus de 8 milliards USD en 2008, ce qui ne sera pas sans conséquences sur les finances publiques du pays, compte tenu du poids des subventions aux produits de première nécessité consenties par l'État pour préserver le pouvoir d'achat de la population.

    Le rapport en question évoque également les secteurs hors hydrocarbures, à l'image de l'agriculture. Ainsi, l'OCDE estime que la bonne pluviosité enregistrée durant la campagne 2008-09 devrait générer dans le pays une croissance importante de la production et de la consommation de produits agricoles.

    Concernant l'industrie hors hydrocarbures, les initiateurs du rapport estiment que celle-ci affiche une croissance de 2 %, plus dynamique qu'en 2007 (0.8 %). Le secteur, qui pèse à peine 4.5 % du PIB, doit sa performance à la bonne tenue de la production électrique et au léger redressement de la production manufacturière (plus 0,8 %). Les branches responsables de cette légère reprise de l'activité industrielle sont l'agro-alimentaire (plus 12.8 %), l'énergie (plus 9.1 %), la chimie, le caoutchouc et les plastiques (plus 8 %), et les mines et carrières (plus 7.9 %). Les activités en déclin concernent les branches du bois, liège et papier (moins 10.6 %), les industries sidérurgiques, mécaniques et électriques (moins 5,2 %), les cuirs et peaux (moins 3,2 %) et les textiles (moins 1,9 %).

    Pour sa part, le rythme de la croissance du secteur du BTPH a légèrement ralenti en 2008, au taux de 9,4 % contre 9,8 % en 2007, un tassement imputable en partie à la saturation des capacités d'absorption des investissements dans les infrastructures. Le secteur, qui contribue pour 8,7 % au PIB, continue à bénéficier des dépenses d'équipement de l'État ; il absorbe près de 40 % de l'enveloppe consacrée aux infrastructures et à la construction de logements (près de 150 000 logements ont été livrés en 2008).

    Pour ce qui est du segment transport, la forte hausse des importations, notamment de biens d'équipements, a entraîné une augmentation significative des activités de transport et de distribution, ainsi que des importations de services techniques et d'études. Quant aux services des administrations publiques, ils n'ont crû en 2008 que de 5,5 % contre 6,5 % en 2007 ; ils représentent 8 % du PIB.

    L'OCDE estime, par ailleurs, que malgré l'aisance financière et la bonne tenue des principaux agrégats, des secteurs comme l'industrie hors hydrocarbures et, à un degré moindre, l'agriculture, ne contribuent encore que faiblement au PIB. En dépit des investissements consentis dans les ressources humaines, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour accroître les compétences dont le pays a besoin pour asseoir les conditions d'un développement soutenu et résorber le chômage qui reste élevé, notamment parmi les jeunes diplômés.

    En termes d'investissements directs étrangers (IDE), le rapport indique que l'Algérie n'a attiré, en 2008, que 1,5 milliard USD, principalement dans le secteur des hydrocarbures, contre 1.37 milliard en 2007. Ces flux restent toutefois modestes par rapport au potentiel du pays, en raison d'un cadre juridique et réglementaire des affaires qui, malgré les réformes mises en œuvre, reste à améliorer.

    La demande intérieure brute s'est caractérisée, en 2008, par une relative stagnation. Elle a représenté 77,1 % du PIB contre 78,2 % en 2007. Toutefois, l'investissement brut a enregistré une croissance plus soutenue que celle de la consommation, avec une prédominance de l'investissement public qui a crû de 13%. La formation brute de capital fixe devrait rester à la hausse en 2009 sous l'effet de la poursuite de l'investissement brut à titre du programme quinquennat 2010-14.

    Portant essentiellement sur les produits énergétiques, la demande extérieure a augmenté, en 2008, et les exportations globales ont atteint quelque 78,2 milliards USD. La situation pourrait se retourner 2009 avec la chute des prix des hydrocarbures, la baisse de la demande mondiale et la réduction des quotas.

    La valeur des importations, qui s'est accrue de 26.9 % en 2008 contre 14 % en 2007, a atteint près de 40 milliards USD, en raison essentiellement de l'accroissement des importations d'équipements, de matières premières et de produits alimentaires, dont les prix internationaux ont fortement augmenté.

    lemaghrebdz.com
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