Alors que traditionnellement le départ vers la Mecque et les fetes de fins d'années dopaient le marché, l'euro s'essouffle et est en chute libre sur le marché parallèle des devises
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La monnaie unique européenne est cédée, par les cambistes, entre 106 et 108 dinars l’unité à la vente et à 103 dinars à l’achat. Il y a moins de deux mois, la devise européenne a atteint des sommets.
Avant le Ramadhan, l’euro s’échangeait entre 114 dinars et 120 dinars. La différence dépasse les 10 dinars, ce qui représente des pertes ou des gains importants pour ceux qui échangent des sommes importantes. «Pour celui qui veut acheter des euros, c’est le bon moment, mais pour celui qui veut vendre, ce n’est pas la bonne période. Il vaut mieux attendre pour voir plus clair sur l’avenir du marché parallèle des devises», explique un économiste. Que s’est-il passé depuis la flambée de la fin de l’été ? Les spécialistes du marché parallèle des devises trouvent des difficultés à expliquer la descente vertigineuse de l’euro.
D’autant que l’approche des fêtes de fin d’année et le départ des hadjis aux terres saintes de l’Islam devraient plutôt doper les cours de l’euro. Traditionnellement, ces deux événements dopent les cours des devises étrangères sur le marché parallèle. «Avant, tout le monde s’attendait à une hausse du cours de l’euro sur le marché parallèle.
On est à la veille des fêtes de fin d’année et à quelques jours du départ des hadjis et l’euro ne cesse de dégringoler», ajoute le même économiste. Dans les principales places du marché parallèle du pays, les cambistes sont gagnés par la panique et l’inquiétude sur le tarissement de la manne de l’euro. «Depuis longtemps, nous avons bien gagné notre vie grâce au marché parallèle des devises», avoue le gérant d’un bureau de change qui a requis l’anonymat par peur de représailles.
A Oran, certains bureaux de change clandestins ont carrément arrêté de vendre et d’acheter l’euro. Dans d’autres, l’euro est disponible, mais en petite quantité. «Il n’y a ni offre, ni demande. Les gens viennent pour acheter, mais nous avons arrêté les transactions. En attendant des jours meilleurs», affirme un spécialiste du marché. Il y a quelques semaines, la police s’est rendue dans certains bureaux clandestins et aurait saisi d’importantes sommes d’argent. Depuis, la peur et la méfiance se sont installées. Et les rumeurs sur l’avenir du marché parallèle des devises foisonnent ! «On a entendu dire que l’Etat veut mettre fin aux bureaux de change parallèles pour les remplacer par des bureaux de change officiels. On a entendu dire que seuls les anciens banquiers peuvent obtenir l’agrément pour ouvrir un bureau de change officiel», raconte un gérant d’un bureau de change parallèle. D’habitude, le cours de l’euro sur le marché parallèle est soutenu par l’importation par les particuliers des véhicules d’occasion, les médicaments, les vacances à l’étranger, etc.
«L’importation des voitures de moins de trois ans n’est plus possible depuis fin septembre. L’importation des autres produits ne peut se faire sans une domiciliation préalable de la transaction. L’euro va petit à petit se rapprocher du cours officiel. Mais tant que le dinar n’est pas totalement convertible et que beaucoup de produits ne sont pas disponibles en Algérie, le marché parallèle des devises a encore de beaux jours devant lui», souligne un économiste. Les plus optimistes affirment que la monnaie unique européenne reprendra son cours à la hausse dans les prochains jours.
«L’euro n’est pas disponible en quantités, il va certainement repartir à la hausse d’autant que la demande existe», affirme un cambiste. Les plus pessimistes redoutent la fin du marché parallèle des devises à partir de janvier prochain.
Mais officiellement, rien n’est encore annoncé. «L’ouverture du marché de la devise n’est pas à l’ordre du jour», a déclaré samedi dernier le ministre des Finances Mourad Medelci.
Source: Le quotidien d'Oran
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La monnaie unique européenne est cédée, par les cambistes, entre 106 et 108 dinars l’unité à la vente et à 103 dinars à l’achat. Il y a moins de deux mois, la devise européenne a atteint des sommets.
Avant le Ramadhan, l’euro s’échangeait entre 114 dinars et 120 dinars. La différence dépasse les 10 dinars, ce qui représente des pertes ou des gains importants pour ceux qui échangent des sommes importantes. «Pour celui qui veut acheter des euros, c’est le bon moment, mais pour celui qui veut vendre, ce n’est pas la bonne période. Il vaut mieux attendre pour voir plus clair sur l’avenir du marché parallèle des devises», explique un économiste. Que s’est-il passé depuis la flambée de la fin de l’été ? Les spécialistes du marché parallèle des devises trouvent des difficultés à expliquer la descente vertigineuse de l’euro.
D’autant que l’approche des fêtes de fin d’année et le départ des hadjis aux terres saintes de l’Islam devraient plutôt doper les cours de l’euro. Traditionnellement, ces deux événements dopent les cours des devises étrangères sur le marché parallèle. «Avant, tout le monde s’attendait à une hausse du cours de l’euro sur le marché parallèle.
On est à la veille des fêtes de fin d’année et à quelques jours du départ des hadjis et l’euro ne cesse de dégringoler», ajoute le même économiste. Dans les principales places du marché parallèle du pays, les cambistes sont gagnés par la panique et l’inquiétude sur le tarissement de la manne de l’euro. «Depuis longtemps, nous avons bien gagné notre vie grâce au marché parallèle des devises», avoue le gérant d’un bureau de change qui a requis l’anonymat par peur de représailles.
A Oran, certains bureaux de change clandestins ont carrément arrêté de vendre et d’acheter l’euro. Dans d’autres, l’euro est disponible, mais en petite quantité. «Il n’y a ni offre, ni demande. Les gens viennent pour acheter, mais nous avons arrêté les transactions. En attendant des jours meilleurs», affirme un spécialiste du marché. Il y a quelques semaines, la police s’est rendue dans certains bureaux clandestins et aurait saisi d’importantes sommes d’argent. Depuis, la peur et la méfiance se sont installées. Et les rumeurs sur l’avenir du marché parallèle des devises foisonnent ! «On a entendu dire que l’Etat veut mettre fin aux bureaux de change parallèles pour les remplacer par des bureaux de change officiels. On a entendu dire que seuls les anciens banquiers peuvent obtenir l’agrément pour ouvrir un bureau de change officiel», raconte un gérant d’un bureau de change parallèle. D’habitude, le cours de l’euro sur le marché parallèle est soutenu par l’importation par les particuliers des véhicules d’occasion, les médicaments, les vacances à l’étranger, etc.
«L’importation des voitures de moins de trois ans n’est plus possible depuis fin septembre. L’importation des autres produits ne peut se faire sans une domiciliation préalable de la transaction. L’euro va petit à petit se rapprocher du cours officiel. Mais tant que le dinar n’est pas totalement convertible et que beaucoup de produits ne sont pas disponibles en Algérie, le marché parallèle des devises a encore de beaux jours devant lui», souligne un économiste. Les plus optimistes affirment que la monnaie unique européenne reprendra son cours à la hausse dans les prochains jours.
«L’euro n’est pas disponible en quantités, il va certainement repartir à la hausse d’autant que la demande existe», affirme un cambiste. Les plus pessimistes redoutent la fin du marché parallèle des devises à partir de janvier prochain.
Mais officiellement, rien n’est encore annoncé. «L’ouverture du marché de la devise n’est pas à l’ordre du jour», a déclaré samedi dernier le ministre des Finances Mourad Medelci.
Source: Le quotidien d'Oran