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Le Kazakhstan et la Chine ont inauguré leur oléoduc stratégique

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  • Le Kazakhstan et la Chine ont inauguré leur oléoduc stratégique

    Le Kazakhstan, puissance pétrolière en pleine expansion grace à la découverte du gisement de Kashagan, a mis en service l'oléoduc le reliant à la Chine. Le remplissage de l'oléoduc sera achevé en mai 2006. En 2010, le volume de livraison de pétrole atteindra 20 millions de tonnes.

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    Le Kazakhstan, puissance pétrolière en pleine expansion, a mis en service jeudi un oléoduc long de 1.000 kilomètres qui doit nourrir à partir de mai 2006 le grand consommateur d'énergie chinois, renforçant un peu plus les positions économiques et stratégiques des deux pays en Asie centrale.

    "C'est un jour mémorable", a déclaré le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev après avoir actionné à Astana le bouton de mise en service de l'oléoduc, dans le centre de commande de KazTransOil, filiale de transport pétrolier de Kazmounaïgaz, la société nationale d'hydrocarbures.

    L'installation relie Atasu (centre du Kazakhstan) à Alashankou dans le Xinjiang (ouest de la Chine).

    Kaïrgueldy Kabyldine, un des dirigeants de Kazmounaïgaz, a indiqué depuis Atasu que le remplissage de l'oléoduc devrait s'achever en mai 2006.

    "Vers la fin 2006, nous passerons déjà à un volume de livraisons de pétrole de 10 millions de tonnes par an, et en 2010, à 20 millions de tonnes", a-t-il annoncé.

    "C'est un évènement des plus importants pour les relations économiques et commerciales entre la Chine et le Kazakhstan", a estimé M. Nazarbaïev.

    Pour Astana, cet oléoduc construit en un temps record --les travaux ayant commencé en septembre 2004-- est essentiel, car il lui permet de multiplier ses voies d'exportations face à une production pétrolière en pleine croissance.

    Le Kazakhstan compte en effet voir sa production de brut passer de 1,2 million de barils par jour en 2005 à 3,5 millions bpj en 2015.

    L'oléoduc, qui a coûté 806 millions de dollars avancés par Kazmounaïgaz et la société publique chinoise CNPC, est le deuxième tronçon d'un projet long au total de 3.000 kilomètres, qui doit relier directement la Chine aux gigantesques réserves pétrolières de la mer Caspienne (ouest).

    La première étape (400 kilomètres) avait été achevée en 2002 et relie Atyrau, la capitale pétrolière kazakhe (ouest), au champ pétrolier de Keniyak, contrôlé par la China National Petroleum Corporation (CNPC).

    La troisième partie de l'oléoduc devrait relier Keniyak à Atasu en 2011 et le volume transporté répondra alors, selon le département américain de l'Energie, à 5% de la demande pétrolière chinoise.

    "Le Kazakhstan est un rêve énergétique pour la Chine! Elle a à sa porte un gros producteur de pétrole stable qui lui permet de se défaire un peu de sa dépendance du Moyen-Orient (Berlin: OIT.BE - actualité) ", souligne un sous-traitant occidental ayant travaillé sur le chantier de l'oléoduc.

    "Et puis la Chine prend pied fermement en Asie centrale pour concurrencer les Occidentaux et les Russes", poursuit-il.

    Dans la lignée de cette stratégie, CNPC a acquis cette année le canadien PetroKazakhstan, dont les puits de pétrole de Koumkol (centre) alimenteront en partie l'oléoduc.

    Pour le Kazakhstan, cette installation est non moins importante car elle ouvre un marché énergétique insatiable, proche et peu concurrentiel, tout en permettant à Astana de s'affranchir un peu de sa dépendance vis-à-vis de la Russie.

    Jusqu'à présent, pour atteindre les marchés mondiaux, le Kazakhstan était contraint d'utiliser l'oléoduc Caspian Pipeline Consortium qui aboutit dans le port russe de Novorossiisk.

    C'est dans ce contexte qu'Astana avait aussi annoncé vouloir participer au nouvel oléoduc BTC (Bakou-Tbilissi-Ceyhan), qui doit fournir les marchés mondiaux en pétrole de la Caspienne depuis l'Azerbaïdjan, un projet lancé par les Etats-Unis et combattu par la Russie.

    Mais le Kazakhstan devra se méfier de son partenaire chinois. L'oléoduc ayant été construit pour un seul client, celui-ci pourrait vouloir dicter ses prix.

    Source: AFP
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