Citroën innove, change sa stratégie et veut conquérir de nouveaux marchés chinois avec le lancement de la première grande berline en Chine qui porte un nom prometteur la C-Triomphe. Elle sera vendu au prix de 200 000 yuans( soit environ 20 000 €).
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La C-Triomphe, développée sur la plate-forme allongée de la C4, est une grande voiture. Elle mesure 4,80 m, soit 5 cm de plus que la C5 et c'est une «tri-corps» comme l'exigent les canons esthétiques chinois. Elle commencera à sortir de l'usine de Wuhan (province de Hubei, dans le sud-est du pays), coexploitée par Citroën et son partenaire Dongfeng, dans le courant d'avril. Elle sera vendue «autour de 200 000 yuans» (environ 20 000 €), selon Claude Satinet, directeur général de la marque.
Avec la C-Triomphe, Citroën s'attaque pour la première fois au segment de «gamme moyenne supérieure». Cela explique que la C-Triomphe soit équipée, dès le deuxième niveau de finition, de sièges cuir et de phares au xénon. A l'inverse, la motorisation, un 2,0 l essence développant 150 ch (il n'y a pas de diesel en Chine), tente d'associer puissance suffisante et consommation maîtrisée (l'essence est très chère en Chine compte tenu du pouvoir d'achat).
A terme, la C-Triomphe pourrait remplacer la C5, voiture fiscalement plus onéreuse car importée. D'autant que la C6 sera elle aussi importée à la fin de l'année. Preuve que chez PSA, on admet enfin que le marché chinois s'ouvre aussi par le haut (1). On reconnaît implicitement que les Chinois veulent des voitures modernes, pas des modèles en retard d'une génération. Car si Citroën a amélioré sa part de marché de 3 à 3,2% l'an dernier, avec 103 000 voitures vendues, il ne faut pas oublier qu'il y a cinq ans, la marque représentait 9% du marché avec 230 000 voitures commercialisées.
Un marché avide de modernité
L'essentiel des ventes se faisait alors avec la ZX, vendue sur ce marché en version tri-corps baptisée Fukang, puis Elysée, dont sera dérivée une limousine allongée. Mais cette voiture a considérablement vieilli face à une concurrence de plus en plus agressive. Ainsi, l'an dernier, alors que le marché chinois a progressé de 26%, à 3,2 millions de véhicules (3e marché mondial, derrière les Etats-Unis et le Japon), les marges des constructeurs se sont réduites en moyenne de 40%.
Le même phénomène de vieillissement s'est produit pour Volkswagen, qui en 2000 représentait environ un tiers du marché chinois, avec un modèle phare, la Santana. Or l'an dernier, le constructeur allemand s'est fait souffler la première place par General Motors, qui a commercialisé quelque 325 000 voitures, soit un peu plus de 10% du marché.
L'objectif de vente de la C-Triomphe «est de 50 000 unités cette année», a indiqué Claude Satinet à l'AFP, «ce qui permettrait de porter les ventes de PSA en Chine à au moins 210 000 unités en 2006 contre 140 000 l'an passé», où le groupe avait déjà enregistré une belle progression de 57% des ventes grâce, notamment, à la 307, également produite à Wuhan.
(1) Citroën n'en néglige pas pour autant le marché de la petite voiture. Une berline dérivée de la C3 devrait être présentée en Chine dans les mois qui viennent.
Par le Figaro
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La C-Triomphe, développée sur la plate-forme allongée de la C4, est une grande voiture. Elle mesure 4,80 m, soit 5 cm de plus que la C5 et c'est une «tri-corps» comme l'exigent les canons esthétiques chinois. Elle commencera à sortir de l'usine de Wuhan (province de Hubei, dans le sud-est du pays), coexploitée par Citroën et son partenaire Dongfeng, dans le courant d'avril. Elle sera vendue «autour de 200 000 yuans» (environ 20 000 €), selon Claude Satinet, directeur général de la marque.
Avec la C-Triomphe, Citroën s'attaque pour la première fois au segment de «gamme moyenne supérieure». Cela explique que la C-Triomphe soit équipée, dès le deuxième niveau de finition, de sièges cuir et de phares au xénon. A l'inverse, la motorisation, un 2,0 l essence développant 150 ch (il n'y a pas de diesel en Chine), tente d'associer puissance suffisante et consommation maîtrisée (l'essence est très chère en Chine compte tenu du pouvoir d'achat).
A terme, la C-Triomphe pourrait remplacer la C5, voiture fiscalement plus onéreuse car importée. D'autant que la C6 sera elle aussi importée à la fin de l'année. Preuve que chez PSA, on admet enfin que le marché chinois s'ouvre aussi par le haut (1). On reconnaît implicitement que les Chinois veulent des voitures modernes, pas des modèles en retard d'une génération. Car si Citroën a amélioré sa part de marché de 3 à 3,2% l'an dernier, avec 103 000 voitures vendues, il ne faut pas oublier qu'il y a cinq ans, la marque représentait 9% du marché avec 230 000 voitures commercialisées.
Un marché avide de modernité
L'essentiel des ventes se faisait alors avec la ZX, vendue sur ce marché en version tri-corps baptisée Fukang, puis Elysée, dont sera dérivée une limousine allongée. Mais cette voiture a considérablement vieilli face à une concurrence de plus en plus agressive. Ainsi, l'an dernier, alors que le marché chinois a progressé de 26%, à 3,2 millions de véhicules (3e marché mondial, derrière les Etats-Unis et le Japon), les marges des constructeurs se sont réduites en moyenne de 40%.
Le même phénomène de vieillissement s'est produit pour Volkswagen, qui en 2000 représentait environ un tiers du marché chinois, avec un modèle phare, la Santana. Or l'an dernier, le constructeur allemand s'est fait souffler la première place par General Motors, qui a commercialisé quelque 325 000 voitures, soit un peu plus de 10% du marché.
L'objectif de vente de la C-Triomphe «est de 50 000 unités cette année», a indiqué Claude Satinet à l'AFP, «ce qui permettrait de porter les ventes de PSA en Chine à au moins 210 000 unités en 2006 contre 140 000 l'an passé», où le groupe avait déjà enregistré une belle progression de 57% des ventes grâce, notamment, à la 307, également produite à Wuhan.
(1) Citroën n'en néglige pas pour autant le marché de la petite voiture. Une berline dérivée de la C3 devrait être présentée en Chine dans les mois qui viennent.
Par le Figaro
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