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Austérité en Europe : ceux qui vont trinquer

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  • Austérité en Europe : ceux qui vont trinquer

    Laura Raim

    John Kolesidis / Reuters

    Hausse de la TVA, baisse des pensions de retraite, gel des salaires dans la fonction publique... Ce sont bien les classes moyennes et défavorisées qui supportent le plus gros du coût de la rigueur en Europe.
    Les fonctionnaires.
    En règle générale, la réduction des déficits passe davantage par les baisses de dépenses que par une hausse des recettes. Et la première cible dans les dépenses, ce sont les salaires des fonctionnaires, qui sont baissés ou gelés partout. Ainsi, en Grèce, ils sont gelés pendant trois ans et le treizième et quatorzième mois sont supprimés. Une claque massive dans un pays où les fonctionnaires représentent un quart de la population active. En Espagne et en Irlande, les salaires des employés de l'Etat baisseront de 5%, tandis qu'en Italie, au Portugal et en France, ils seront "seulement" gelés pendant trois ans. Un luxe par rapport à la situation en Roumanie, où 10% d'entre eux devraient être licenciés et la paye de ceux qui restent a été réduite de 25%.
    Les retraités.
    C'est l'autre "cible" des restrictions budgétaires. La Grèce recule de deux ans l'âge moyen de départ à la retraite pour le porter à 63 ans d'ici à 2015. Et les pensions doivent baisser de 7%. Le gouvernement espagnol a lui aussi annoncé un recul de 65 à 67 ans de cet âge, en plus du gel de la revalorisation de certaines retraites pour 2011. En France aussi, le recul de l'âge de départ à la retraite, actuellement à 60 ans, semble acquis.
    Les défavorisés : chômeurs, jeunes, personnes handicapées...
    Les allocations sociales vont partout être réduites ou supprimées, que ce soit en Irlande, au Portugal, en Espagne et même en France, où le gouvernement, qui n'a pourtant pas encore officiellement présenté de plan d'austérité, a annoncé une baisse de 10% en 3 ans des dépenses d'intervention. Or celles-ci désignent notamment certaines aides publiques à l'agriculture et à l'emploi, mais aussi des prestations sociales comme l'Aide pour le logement (APL), le Revenu de solidarité active (RSA) ou encore l'Allocation pour adulte handicapé (AAH). Même le Danemark, pays de la "flexisécurité", a indiqué mardi qu'il allait réduire de quatre à deux ans la durée d'indemnisation du chômage.
    Les consommateurs.
    En ce qui concerne le volet recettes des plans de réduction du déficit, trois pays tapent directement dans le porte-monnaie des ménages en augmentant la TVA. En Grèce, elle passe de 21 à 23% et les taxes spéciales augmenteront sur les carburants, l'alcool et le tabac. Le Portugal augmente sa TVA de un point à 21% et l'Espagne, où le taux était relativement bas, l'augmente de deux points à 21%. Bien qu'elle n'augmente pas la TVA, l'Irlande a instauré une taxe carbone et une taxe sur l'eau, jusqu'ici gratuite. Les ménages de tous ces pays peuvent encore s'estimer heureux de ne pas habiter en Hongrie, où la TVA est passée de 20 à 25%.
    Les riches.
    Pour le moment, ils sont plutôt épargnés par les mesures d'austérité. En Grèce et en Italie, le gouvernement s'attèle déjà à récupérer l'argent des évadés fiscaux. Et les Etats hésitent à augmenter les impôts tant qu'il n'y a pas reprise durable de l'activité. Toutefois, la plupart des pays commencent à se rendre à l'évidence : ils ne pourront pas réduire le déficit par la seule réduction des dépenses. Car non seulement ce serait inéquitable et source de tension, voire de violence sociale, mais surtout ce serait insuffisant. Ainsi, le gouvernement socialiste de José Luis Zapatero a annoncé la création d'un impôt qui affecterait les contribuables dont le patrimoine dépasse un million d'euros. Le parlement portugais a quant à lui approuvé la création d'une nouvelle tranche d'imposition à 45% pour les revenus supérieurs à 150.000 euros. En France, Nicolas Sarkozy a beau répéter qu'il ne touchera pas à son sacro-saint bouclier fiscal, le gouvernement semble se diriger vers une augmentation des prélèvements sur les hauts revenus. A la convention de l'UMP sur les retraites mercredi, les propositions ont en effet porté sur une contribution supplémentaire pour les bénéficiaires de stock-options et retraites chapeaux, un taux de cotisation particulier pour les hauts revenus.
    Les Africains.
    Cette année, l'Afrique ne devrait recevoir que 11 des 25 milliards de dollars supplémentaires d'aide annoncés. En effet, certains Etats européens très présents sur le continent africain ont décidé de sacrifier une partie de l'aide publique au développement (APD). La France par exemple, qui s'était fixée comme objectif pour 2010 de consacrer 0,51% de son PIB à l'APD en 2010, y arrivera d'autant moins qu'en 2009, elle n'est qu'à 0,47%. Or la moitié de l'aide française était destinée à l'Afrique. L'Espagne, qui avait jusqu'à présent réussi à respecter ses objectifs, a finalement réduit son enveloppe de 600 millions d'euros, tandis que le Danemark, autre traditionnelle bonne élève de l'DDP, gèle les versements durant trois ans. En revanche, le Royaume-Uni s'est engagé à épargner ce secteur des coupes budgétaires.
    La croissance.
    Les cures d'austérité vont créer du chômage, peser sur le pouvoir d'achat des classes moyennes et populaires, et in fine plomber la croissance dans la zone euro, et ce malgré une dépréciation bénéfique de la monnaie par rapport au dollar. Alors que l'activité devrait croître de 3,2% par an en 2010 et 2011 aux Etats-Unis, elle ne devrait être d'à peine 1,2% en 2010 et 1,8% en 2011 d'après les prévisions de l'OCDE. Si la croissance sera légèrement plus forte dans les deux principales économies, l'Allemagne (+1,9% en 2010 et +2,1% en 2011) et la France (1,7% et 2,1%), les pays frappés de plein fouet par la crise de la dette vont ressentir pleinement les effets de l'austérité. La Grèce s'enlise dans la récession (-3,7% cette année et -2,5% l'an prochain), et l'Espagne n'est pas non plus tirée d'affaire en 2010 (-0,2%). Au Royaume-Uni en revanche, la reprise semble s'accélérer, avec une progression attendue du PIB de 1,3% cette année et 2,5% l'an prochain. Le fait qu'en zone euro la croissance soit victime de l'austérité est ennuyeux puisqu'elle constitue justement un des facteurs indispensables à la réduction du déficit..
    l expansion
    Dernière modification par nacer-eddine06, 26 mai 2010, 23h42.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Hello solas

    Tout le monde va trinquer au vu de la situation .......... sauf ceux qui, d'un coup de clavier, peuvent à tout moment transférer leur fric où bon leur semble.

    That's why "cash is king" during tough times !
    Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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    • #3
      HI SCOOTIE
      bon retour

      pour l instant je prefere placer mes petites economies sur les chevaux
      et peutre demain vendre mes dollars en fonction du comment va etre digerer l arret de l oleoduc de bp en alaska
      je pense patienter jusqu a lundi
      vu que bp ne va pas prendre de risques pour reparer et mener l enquete
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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      • #4
        ...puisque l'État va les mettre directement dans les poches des citoyens!!!

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        • #5
          Moi pas comprendre la France. En termes plus clairs, cela donne quoi?

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          • #6
            As you like.

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            • #7
              hello all

              HI SCOOTIE
              bon retour
              Merci solas.

              Pour tes dollars, à part si tu fais du flash trading, j'attendrais la parité car il est clair maintenant que c'est juste une question de temps .......... et dire qu'il n'y a pas si longtemps encore tous les journaux titraient "the demise of te dollar", "dévaluation du dollar inéluctable" etc ............. et des vertes et des pas mûres
              Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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              • #8
                @el Bahar

                L' OCDE confirme la reprise économique en France
                Source REUTERS mai 2010

                L'Organisation de coopération et de développement économiques table désormais sur une croissance de 2,7% pour les pays développés, 1,2% pour la zone euro et 1,7% pour la France en 2010.


                Les prévisions de croissance dans les pays développés de l'OCDE ont été revues à la hausse, mercredi 26 mai. L'organisation table désormais sur une progression du PIB de 2,7% en 2010 et 2,8% en 2011 mais anticipe des risques plus élevés qu'auparavant, à l'image de la crise de la dette. "Les risques entourant la reprise mondiale" paraissent "plus élevés aujourd'hui, en raison de l'instabilité des marchés de la dette souveraine" et de la résurgence des "déséquilibres mondiaux", précise-t-elle.
                Croissance dynamique aux Etats-Unis

                Dans l'édition des "Perspectives économiques" de novembre dernier, elle annonçait une croissance de 1,9% pour 2010 et 2,5% pour l'année prochaine pour les pays de sa zone qui réunit les principaux pays riches de la planète.
                Après la plus grave récession depuis l'après-guerre, l'activité devrait croître de 3,2% par an en 2010 et 2011 aux Etats-Unis (+2,5% et +2,8% dans les précédentes prévisions). Elle y sera donc nettement plus dynamique que dans la zone euro. Les prévisions ont également été revues à la hausse pour les 16 pays qui partagent l'euro: la croissance devrait être de 1,2% en 2010 et 1,8% en 2011 (+0,9% et +1,7% prévus auparavant).

                Hausse d'impôts nécessaire en France

                La reprise devrait également se confirmer en France avec pour principal bémol, un taux de chômage élevé. L'OCDE table ainsi sur une croissance de 1,7% en 2010 et 2,1% en 2011, alors que le gouvernement mise de son côté respectivement sur une croissance de 1,4% et de 2,5%. Elle a chuté de 2,5% en 2009.
                "L'activité devrait décoller avec la fin du déstockage, le rebond des exportations et l'accélération de l'investissement des entreprises. La consommation privée (traditionnel moteur de la croissance française, ndlr) pourrait rester atone à court terme mais elle devrait être plus dynamique en 2011", prévoit l'Organisation.
                "Le marché du travail a continué à se détériorer pour atteindre un taux de chômage de 9,7% (en métropole) au premier trimestre 2010, contre 8,6% un an plus tôt", souligne le rapport. Le rythme de progression du chômage a toutefois ralenti et l'organisation prévoit qu'il atteigne "prochainement un pic avant de refluer, mais seulement lentement". Il devrait être de 9,8% cette année, avant de redescendre à 9,5% l'année prochaine.
                Quant au déficit public (Etat, comptes sociaux et collectivités locales), après 7,6% du PIB l'an dernier, il devrait se creuser encore cette année à 7,8% pour refluer à 6,9% en 2011, d'après les estimations de l'organisation. " La France souffre d'un piètre bilan dans le respect de ses engagements" dans la réduction des déficits, note-t-elle.
                "La réforme des retraites, du système de santé et de la fonction publique soulignerait son engagement à réduire les dépenses de manière viable tout en dégageant des marges de manoeuvre à long terme", préconise-t-elle. "Des hausses d'impôts sont également nécessaires car la baisse des dépenses ne suffira probablement pas à améliorer les comptes publics à court ou moyen terme", insiste l'OCDE.
                Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
                Mahomet

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