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Maroc : l'énergie solaire suscite un engouement mondial

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  • Maroc : l'énergie solaire suscite un engouement mondial

    Le Maroc vient de retenir 180 candidats pour une centrale solaire de 500 mégawatts à Ouarzazate, dont Areva, EDF, GDF Suez et Total. Le pays garde un oeil attentif sur les autres sources d'énergie, notamment sur l'option nucléaire pour laquelle des discussions « sont en cours » avec la France.

    MARIE-CHRISTINE CORBIER, Les Echos

    DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE AU MAROC.

    C'est une première étape prometteuse. L'Agence marocaine pour l'énergie solaire (Masen) vient de sélectionner 180 candidats pour la mise en service, en 2015, d'une centrale solaire de 500 mégawatts (MW) à Ouarzazate (Sud), pour un coût estimé à 9 milliards de dollars (7,5 milliards d'euros). En novembre, l'agence avait appelé les entreprises intéressées à manifester leur intérêt. « Tous les continents sont représentés ! a annoncé vendredi le président du directoire de l'agence, Mustapha Bakkoury, à quelques journalistes. Les candidats sont allemands, américains, chinois, français, espagnols ou encore portugais. »

    Certains se sont présentés seuls, d'autres sont regroupés en consortium. Côté français, l'opération a notamment séduit Areva, EDF, GDF Suez et Total, précise Mustapha Bakkoury. Les candidats doivent désormais attendre la sélection finale -en novembre -pour savoir s'ils seront retenus ou pas.

    Electrification des zones rurales

    Pour réduire sa facture pétrolière, le Maroc s'est lancé en mars 2009 dans un vaste programme de développement des énergies renouvelables. Cette facture a été multipliée par deux en un an, passant de 393 millions à 800 millions d'euros entre juin 2009 et juin 2010. Une augmentation que l'Office des changes marocain explique par la flambée des cours du brut et par l'augmentation des importations de brut (+ 22 % en 2010).

    La stratégie de promotion des énergies renouvelables doit porter leur part dans la consommation d'énergie primaire à 12 % en 2020 et à 20 % en 2030. Quatre autres projets solaires devraient suivre dans la foulée de celui de Ouarzazate, le tout devant représenter une capacité totale de 2.000 MW à l'horizon 2015.

    Pendant ce temps, le pays continue d'électrifier les zones rurales -environ 100.000 foyers sont aujourd'hui éclairés grâce à l'énergie solaire. Et compte développer une filière industrielle pour s'intégrer dans le système énergétique régional africain et euro-méditerranéen. Une partie de l'électricité produite pourrait ainsi être exportée vers l'Europe.

    Cet enthousiasme pour l'énergie solaire n'exclut pas d'autres sources d'énergie plus traditionnelles. Le pays ne perd pas de vue l'exploitation pétrolière - qu'il compte intensifier -ni l'extraction d'uranium des phosphates.

    L'option nucléaire

    Quant à l'option nucléaire, « elle reste ouverte à long terme », confiait vendredi la ministre marocaine de l'Energie, Amina Benkhadra, ajoutant que des discussions étaient « en cours avec la France ». Des sites ont été identifiés, un comité de pilotage a été créé - pour réfléchir aux choix technologiques et assurer les formations nécessaires -et une agence de sécurité et de sûreté va être mise en place sous l'égide de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour plancher sur le retraitement des déchets, a-t-elle précisé.

    14/06/10 - 01H00 - Les Echos

  • #2
    Sarkozy veut une part «Royal»

    La France accorde une importance particulière au grand projet d’énergie solaire annoncé par le roi Mohamed VI.
    Elle veut à tout prix arracher une grande partie des 10 milliards de $ consacrés à sa réalisation. L’Elysée n’est pas prêt à voir cette opportunité filer d’entre les mains de la France, comme cela a été le cas avec le projet e nucléaire civil d’Abu Dhabi, où les sociétés françaises ont perdu un marché de 40 milliards de $ en faveur du consortium mené par les Sud-coréens. Ces derniers sont devenus par la suite les alliés stratégiques de l’émirat dans presque tous les domaines.

    De sources concordantes proches aussi bien de l’Elysée que des grandes sociétés françaises comme Areva, Total, EDF, GDF Suez, le président Nicolas Sarkozy aurait donné ses consignes aux patrons de ces groupes pour qu’ils évitent les erreurs d’approche commises dans le cas d’Abu Dhabi. En d’autres termes, l’ordre est donné de ne pas se présenter en rangs dispersés où le «chacun pour soi est de mise» et de réduire également au maximum le nombre d’intermédiaires qui étaient, semble-t-il, à l’origine du mécontentement des émiratis. Le président français aurait mis en place une cellule pour le suivi du dossier marocain dirigée par le ministre de l’environnement, Jean-Louis Borloo. L’objectif étant de créer un consortium réunissant les grands groupes français.

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