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Les salariés des laiteries en Algérie cessent le travail

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    Dix laiteries ont arrêté le travail pour protester contre la décision des autorités de réduire de moitié les quotas d'importation de lait en poudre pour certains producteurs, selon le quotidien algérien El Watan.

    En conséquence, certaines régions d'Algérie connaissent une pénurie de lait conditionné, selon les consommateurs que Magharebia a rencontrés.

    "Pour le moment, j’arrive à me procurer du lait en sachet, mais si cette situation persiste, j’ai peur que la crise d’il y a trois ans revienne", a expliqué lundi 21 juin une mère de deux jeunes enfants, qui habite à l'est d'Alger.

    Le ministre de l'agriculture Rachid Benaissa a convoqué jeudi dernier une réunion d'urgence entre les autorités et les représentants de l'industrie laitière pour tenter d'éviter une crise comme celle de 2007, lors de laquelle le prix du lait en poudre avait augmenté de 40 pour cent sur le marché international, entraînant une forte augmentation des prix intérieurs.

    "Le marché du lait est stable et l’Etat a les moyens d’assurer l’approvisionnement du marché", a-t-il déclaré. "Ceux qui pensent atteindre leurs objectifs par les menaces, les provocations et la prise en otage d’une région se trompent." Il a ajouté que les réductions de quotas n'avaient pas encore été appliquées.

    "Les perturbations constatées ces derniers mois dans la distribution du lait en sachet étaient engendrées par une fausse tension provoquée par des producteurs privés", a déclaré le ministre du Commerce Mustapha Benbada le 16 juin à Alger.

    "L'Office national interprofessionnel du lait (ONIL) dispose de quantités suffisantes de poudre de lait. Ainsi, la pénurie de ce produit n'est qu'une fausse tension provoquée par des producteurs privés qui résistent aux changements", a-t-il ajouté.

    Les unités de production laitière travailleront "en deux ou trois équipes de huit heures par jour, si nécessaire" pour minimiser l'impact sur le marché laitier, a ajouté Benbada.

    Plusieurs régions du centre du pays ont connu des pénuries de lait dues à la grève des laiteries. Mais les salariés de ces dernières sont mécontents des restrictions touchant la fourniture de lait en poudre.

    "La formule selon laquelle sont distribués les quotas par le Comité interprofessionnel du lait (CIL) nous lèse beaucoup. La diminution des quotas ne touche que les laiteries privées et cela commence déjà à affecter le marché", a expliqué un responsable de la laiterie Monlait.

    "La limitation des quotas ne sera pas sans conséquence sur la plan social. Si ça continue sur cette lancée, nous songeons déjà à réduire nos effectifs", a expliqué pour sa part un directeur de la laiterie Betouche, ajoutant que ce groupe de laitiers produit seulement un million de litres par jour, soit un cinquième de sa capacité de production.

    L'ONIL n'a importé que 120 000 tonnes de lait en 2009, une baisse de 25 000 tonnes par rapport à 2008. Les quantités limitées de lait en poudre ont plongé les producteurs de lait dans l'embarras.

    "Le problème réside au niveau de la distribution de cette maudite poudre de lait", a expliqué Youcef Hamidouni, un transformateur de Boumerdès, à Magharebia. "L'ONIL donne une quantité de poudre pour la fabrication de 300 000 litres de lait aux transformateurs d’Alger et une quantité de 5 000 pour les autres régions du pays. Et c’est le clash. Les autres transformateurs exigent un traitement équitable."

    Maiche Said, distributeur de produits laitiers de Draa Ben Khedda, a expliqué que son plus gros problème est le transformateur public ONALAIT.

    "Les responsables de l’ONALAIT disent qu’ils n’ont pas suffisamment de poudre pour transformer la quantité que je leur amène et le lait me reste sur les bras. La situation est intenable pour moi", a-t-il expliqué à Magharebia.

    "Il n’y a aucun dialogue au sein du comité interprofessionnel, et nous ne comprenons pas sur quelles bases ils effectuent la réduction des quotas de la poudre de lait", a dénoncé Djaouad Rabhi propriétaire d’une laiterie, à Magharebia.

    "Je n’ai aucun problème en ce qui me concerne", a expliqué Ali Berrah, propriétaire de dix vaches laitières à Makouda, en Kabylie. "J’ai un contrat avec un collecteur qui vient chaque matin prendre le lait. J’entends qu’il y a une crise de lait mais en tous cas, pas à mon niveau ni même chez d'autres collègues éleveurs que je connais ."

    source : Magharebia
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