Robert Zoellick, président de la Banque mondiale, a mis en garde ce mercredi 6 avril les dirigeants arabes contre de nouvelles révoltes populaires à cause du chômage et de l’absence de perspectives pour les populations. Selon lui, les régimes arabes, au lieu de s’attaquer au chômage, « ont essayé de couvrir la hausse du chômage avec un mélange de répression politique, d'emplois dans le secteur public et de subventions sur l'alimentation, l'essence et d'autres biens de première nécessité ».
M. Zeollick, qui s’exprimait à Washington, a précisé que « ces mesures ont acheté du temps, mais pas grand‑chose d'autre ». « Coûteuses et inefficaces, elles ont nourri le népotisme et pas les besoins, le clientélisme et pas la compétitivité, la corruption et pas le capitalisme », a‑t‑il ajouté.
Pour Robert Zoellick, les choix économiques que font les pays sont cruciaux pour l’avenir. Il a ainsi cité l’exemple du Vietnam et de l’Algérie, deux anciennes colonies françaises qui ont enduré des guerres civiles. « Le Vietnam a pris des initiatives et saisi des opportunités pour s’ouvrir aux marchés internationaux et aux technologies, en s’appuyant sur les modèles asiatiques », a‑t‑il souligné. Il n’a pas commenté les choix économiques de l’Algérie mais cette comparaison montre que le pouvoir algérien a fait de mauvais choix qui ont conduit le pays vers une impasse économique et sociale.
Selon lui, démocratiser les pays arabes pourrait ne pas suffire. « Rendre les institutions légitimes et donner du pouvoir aux citoyens peut faire une grande différence. Mais les citoyens ont encore besoin d'emplois », a‑t‑il estimé. « La réalité, c'est que les emplois vont être rares à court terme, tandis que la politique fleurira. Nous savons qu'avec le temps la meilleure protection sociale est d'avoir un travail ». Il a conseillé aux dirigeants des pays arabes de retenir les « leçons » de la révolution tunisienne en janvier, en partie provoquée par le suicide par immolation d'un chômeur devenu vendeur ambulant, et auquel la marchandise avait été confisquée.
TSA
M. Zeollick, qui s’exprimait à Washington, a précisé que « ces mesures ont acheté du temps, mais pas grand‑chose d'autre ». « Coûteuses et inefficaces, elles ont nourri le népotisme et pas les besoins, le clientélisme et pas la compétitivité, la corruption et pas le capitalisme », a‑t‑il ajouté.
Pour Robert Zoellick, les choix économiques que font les pays sont cruciaux pour l’avenir. Il a ainsi cité l’exemple du Vietnam et de l’Algérie, deux anciennes colonies françaises qui ont enduré des guerres civiles. « Le Vietnam a pris des initiatives et saisi des opportunités pour s’ouvrir aux marchés internationaux et aux technologies, en s’appuyant sur les modèles asiatiques », a‑t‑il souligné. Il n’a pas commenté les choix économiques de l’Algérie mais cette comparaison montre que le pouvoir algérien a fait de mauvais choix qui ont conduit le pays vers une impasse économique et sociale.
Selon lui, démocratiser les pays arabes pourrait ne pas suffire. « Rendre les institutions légitimes et donner du pouvoir aux citoyens peut faire une grande différence. Mais les citoyens ont encore besoin d'emplois », a‑t‑il estimé. « La réalité, c'est que les emplois vont être rares à court terme, tandis que la politique fleurira. Nous savons qu'avec le temps la meilleure protection sociale est d'avoir un travail ». Il a conseillé aux dirigeants des pays arabes de retenir les « leçons » de la révolution tunisienne en janvier, en partie provoquée par le suicide par immolation d'un chômeur devenu vendeur ambulant, et auquel la marchandise avait été confisquée.
TSA
Commentaire