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Les scandales financiers secouent le Japon

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  • Les scandales financiers secouent le Japon

    Emprisonné le 5 juin dernier, Yoshiaki Murakami, patron du fonds d'investissement du même nom, a été inculpé hier pour délit d'initié dans un scandale qui secoue tout le Japon et menace le gouverneur de la banque centrale Toshihiko Fukui, un homme apprécié des marchés.

    Murakami, un ancien fonctionnaire au ministère de l'Économie, a avoué s'être enrichi illégalement début 2005, profitant d'informations privilégiées en marge de l'OPA lancée par le portail Internet Livedoor sur Nippon Broadcasting dont il était le principal actionnaire. L'opération, première OPA hostile dans l'histoire de l'archipel, avait finalement échoué. Mais Murakami aurait gagné 3 milliards de yens (20,6 millions d'euros).

    A 46 ans, l'homme d'affaires incarne l'argent facile et une nouvelle race de «golden boys» qui fait rêver les jeunes Japonais. Les bureaux du fonds Murakami trônent à Roppongi-Hills, le quartier le plus branché de Tokyo. Il illustre parfaitement la génération Koizumi et la libéralisation au pas de charge des marchés financiers voulue par le premier ministre.

    En janvier, un autre jeune patron, Takafumi Horie, PDG du même portail Internet Livedoor, a été arrêté, accusé d'avoir diffusé de fausses informations en Bourse et truqué ses comptes pour masquer une perte. Détenu pendant trois mois, libéré sous caution, il sera jugé cet été.

    Ces «golden boys» agacent les milieux d'affaires traditionnels qui fondent leurs valeurs sur le travail, la hiérarchie, l'obéissance. A leurs yeux, ces financiers aux dents longues sont des étoiles sans valeur.

    Le gouvernement éclaboussé

    La semaine dernière, le gouverneur de la Banque centrale du Japon, Toshihiko Fukui, a été obligé de reconnaître qu'il avait lui-même investi, en 1999, 10 millions de yens (69 000 euros) dans le fonds de Yoshiaki Murakami. Il a admis en avoir effectué une plus-value. Dans l'opposition, des voix s'élèvent pour demander sa démission.

    Toshihiko Fukui s'est excusé. En revanche, il assure qu'il n'a pas l'intention de s'en aller. Il a d'ailleurs reçu le soutien du premier ministre Junishiro Koizumi. Un premier ministre terriblement fragilisé en fin de mandat. Ce dernier expire en septembre prochain.

    Or les Japonais sont nombreux à penser que ces scandales sont la conséquence de la politique d'ouverture qu'il mène dans l'archipel.

    Par le Figaro
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