C’est la dure réalité du secteur industriel algérien. Alors que le pays vient de signer un accord avec Renault pour la réalisation d’une usine de montage automobile, les entreprises algériennes capables de participer au projet sont très peu nombreuses. Selon des prospections réalisées par des organismes européens, dont TSA a eu connaissance, moins de cinq entreprises ont été identifiées comme étant capables de participer à des projets dans le domaine automobile ou aéronautique. Les rares structures capables de relever un tel défi appartiennent à l’armée. Il n’est pas facile de les faire participer à des projets civils.
Le géant aéronautique européen, EADS, est implanté au Maroc et en Tunisie. En Algérie, il a conclu quelques partenariats avec l’Armée nationale populaire (ANP), qui vient de se lancer dans la construction automobile, en partenariat avec une filiale du groupe allemand de défense et d’équipements, Rheinmetall. Dans le civil, le groupe aéronautique peine à trouver des partenaires pour délocaliser des activités ou lancer des projets sur le marché algérien, notamment dans le domaine de la maintenance aéronautique. Aujourd’hui, une seule entreprise algérienne fabrique des composants et des pièces mécaniques aux normes internationales. Basée dans la région de Jijel, elle alimente les entreprises algériennes et exporte vers des pays comme la France.
Dans l’automobile, Renault et le gouvernement restent discrets sur le taux d’intégration de la future usine de montage. Le premier qui a bénéficié de largesses sans équivalent dans l’histoire des implantations de groupes étrangers en Algérie – notamment une exclusivité de trois ans sur la production – ne veut pas heurter les Algériens. Le ministère de l’Industrie, qui a promis à plusieurs reprises un taux d’intégration de 40%, sait que cet objectif est impossible à atteindre. Mais il n’a toujours engagé aucun plan visant à faire émerger des entreprises algériennes capables de participer au projet.
Cette situation illustre aussi les lacunes du secteur privé algérien, tourné vers l’importation et les industries de transformation. De nombreuses entreprises privées comptent presque exclusivement sur les marchés publics et les aides de l’Etat pour se maintenir. « Les patrons parlent et critiquent. Mais il y a des chiffres qui ne trompent pas. Seules 15% des entreprises privées algériennes sont connectées à internet. Et seulement 9% des entreprises privées ont une adresse email ! », souligne un responsable gouvernemental. Une situation qui résume l’état de l’entreprise en Algérie.
TSA
Riyad Hamadi
Le géant aéronautique européen, EADS, est implanté au Maroc et en Tunisie. En Algérie, il a conclu quelques partenariats avec l’Armée nationale populaire (ANP), qui vient de se lancer dans la construction automobile, en partenariat avec une filiale du groupe allemand de défense et d’équipements, Rheinmetall. Dans le civil, le groupe aéronautique peine à trouver des partenaires pour délocaliser des activités ou lancer des projets sur le marché algérien, notamment dans le domaine de la maintenance aéronautique. Aujourd’hui, une seule entreprise algérienne fabrique des composants et des pièces mécaniques aux normes internationales. Basée dans la région de Jijel, elle alimente les entreprises algériennes et exporte vers des pays comme la France.
Dans l’automobile, Renault et le gouvernement restent discrets sur le taux d’intégration de la future usine de montage. Le premier qui a bénéficié de largesses sans équivalent dans l’histoire des implantations de groupes étrangers en Algérie – notamment une exclusivité de trois ans sur la production – ne veut pas heurter les Algériens. Le ministère de l’Industrie, qui a promis à plusieurs reprises un taux d’intégration de 40%, sait que cet objectif est impossible à atteindre. Mais il n’a toujours engagé aucun plan visant à faire émerger des entreprises algériennes capables de participer au projet.
Cette situation illustre aussi les lacunes du secteur privé algérien, tourné vers l’importation et les industries de transformation. De nombreuses entreprises privées comptent presque exclusivement sur les marchés publics et les aides de l’Etat pour se maintenir. « Les patrons parlent et critiquent. Mais il y a des chiffres qui ne trompent pas. Seules 15% des entreprises privées algériennes sont connectées à internet. Et seulement 9% des entreprises privées ont une adresse email ! », souligne un responsable gouvernemental. Une situation qui résume l’état de l’entreprise en Algérie.
TSA
Riyad Hamadi
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