L'immobilier compte pour beaucoup dans l'essoufflement de l'activité économique aux États-Unis car sa décélération pèse sur les dépenses de consommation, locomotive traditionnelle de l'économie américaine. Hier moteur de l'expansion, il risque en clair de devenir son talon d'Achille.
Nouriel Roubini, économiste de la Maison-Blanche sous Bill Clinton, juge, dans un entretien au journal Le Monde, que l'éclatement de la bulle immobilière aura le même effet que celui des valeurs Internet en 2000-2001 et que " la probabilité d'une récession de l'économie américaine en 2007 est désormais de 70 % " !
Richesse virtuelle. La dégradation de l'immobilier résidentiel, perceptible depuis le début de l'année, s'est accélérée en juillet, avec une baisse de 4,3 % des ventes dans le neuf et de 4,1 % pour l'ancien. Ce recul est dû notamment au niveau très élevé des stocks de maisons, neuves et existantes, invendues. Compte tenu de l'ampleur de ce stock de logements invendus et du poids de l'investissement immobilier dans l'économie américaine, certains analystes anticipent un choc négatif de 1 point de PIB sur la croissance, ce qui serait considérable.
Habitués à voir leur logement se renchérir de 10 % ou plus chaque année, les Américains ressentaient jusqu'à présent un effet de richesse qui les incitait à dépenser en toute bonne conscience. De plus, le système américain permet aux ménages de refinancer leurs prêts au fur et à mesure que leur logement s'apprécie, et de dégager autant en lignes de crédit supplémentaires. C'est-à-dire qu'une grande partie des dépenses de consommation est financée par le refinancement hypothécaire.
Cet effet de richesse, somme toute virtuelle, a conduit les Américains à vivre très au-dessus de leurs moyens, faisant tomber leur épargne dans le rouge. Ce qui pourrait provoquer un refroidissement soudain de leurs dépenses. Or la consommation représente les deux tiers de la croissance américaine. Bref, si l'immobilier se grippe, c'est toute l'économie qui risque de souffrir. La situation est délicate pour la Réserve fédérale (Fed). La banque centrale vise implicitement une inflation comprise entre 1 % et 2 %, et a relevé à dix-sept reprises ses taux directeurs pour lutter contre la hausse des prix. Hier, le département américain du Commerce a laissé l'indice des prix lié aux dépenses de consommation inchangé à 4,1 %.
Lors de sa dernière réunion, la Fed a préféré faire une pause pour ne pas donner de coup de massue supplémentaire à la croissance, faisant le pari que cette décélération suffirait à ramener l'inflation sous contrôle. Elle a toutefois averti que de nouvelles hausses de taux n'étaient pas à exclure. Or, si le recul de l'activité s'amplifie aux États-Unis, les économistes estiment généralement que la Fed va devoir beaucoup baisser ses taux pour empêcher une récession...
source: la tribune
Nouriel Roubini, économiste de la Maison-Blanche sous Bill Clinton, juge, dans un entretien au journal Le Monde, que l'éclatement de la bulle immobilière aura le même effet que celui des valeurs Internet en 2000-2001 et que " la probabilité d'une récession de l'économie américaine en 2007 est désormais de 70 % " !
Richesse virtuelle. La dégradation de l'immobilier résidentiel, perceptible depuis le début de l'année, s'est accélérée en juillet, avec une baisse de 4,3 % des ventes dans le neuf et de 4,1 % pour l'ancien. Ce recul est dû notamment au niveau très élevé des stocks de maisons, neuves et existantes, invendues. Compte tenu de l'ampleur de ce stock de logements invendus et du poids de l'investissement immobilier dans l'économie américaine, certains analystes anticipent un choc négatif de 1 point de PIB sur la croissance, ce qui serait considérable.
Habitués à voir leur logement se renchérir de 10 % ou plus chaque année, les Américains ressentaient jusqu'à présent un effet de richesse qui les incitait à dépenser en toute bonne conscience. De plus, le système américain permet aux ménages de refinancer leurs prêts au fur et à mesure que leur logement s'apprécie, et de dégager autant en lignes de crédit supplémentaires. C'est-à-dire qu'une grande partie des dépenses de consommation est financée par le refinancement hypothécaire.
Cet effet de richesse, somme toute virtuelle, a conduit les Américains à vivre très au-dessus de leurs moyens, faisant tomber leur épargne dans le rouge. Ce qui pourrait provoquer un refroidissement soudain de leurs dépenses. Or la consommation représente les deux tiers de la croissance américaine. Bref, si l'immobilier se grippe, c'est toute l'économie qui risque de souffrir. La situation est délicate pour la Réserve fédérale (Fed). La banque centrale vise implicitement une inflation comprise entre 1 % et 2 %, et a relevé à dix-sept reprises ses taux directeurs pour lutter contre la hausse des prix. Hier, le département américain du Commerce a laissé l'indice des prix lié aux dépenses de consommation inchangé à 4,1 %.
Lors de sa dernière réunion, la Fed a préféré faire une pause pour ne pas donner de coup de massue supplémentaire à la croissance, faisant le pari que cette décélération suffirait à ramener l'inflation sous contrôle. Elle a toutefois averti que de nouvelles hausses de taux n'étaient pas à exclure. Or, si le recul de l'activité s'amplifie aux États-Unis, les économistes estiment généralement que la Fed va devoir beaucoup baisser ses taux pour empêcher une récession...
source: la tribune
