Produits industriels
La demande en hausse
07 déc. 2013
22:12 Une hausse qui se poursuit malgré l’augmentation des prix
La production industrielle semble reprendre du poil de la bête au deuxième trimestre de l’année en cours. En témoigne l’augmentation sans cesse grandissante en produits industriels, selon ce qu’a établi une enquête de l’Office national des statistiques (ONS) qui a interrogé les chefs d’entreprises.
Une hausse qui se poursuit malgré l’augmentation des prix. «Plus de 35% des chefs d’entreprises publiques et 75% des patrons d’entreprises privées ont assuré à l’Office leur incapacité de satisfaire la demande» durant la période sus-citée.
L’ONS estime cependant que le rebond de la production industrielle est plus prononcée dans le secteur privé que dans le public. Les deux catégories d’entreprises (60% pour le public et 75% pour le privé)ont affirmé avoir usé de leurs capacités de production à plus de 75%. L’enquête de l’ONS a touché 400 entités économiques privées et 340 publiques, et note que cette amélioration se poursuivra dans les prochains mois.
Mais les deux secteurs d’activités butent sur l’approvisionnement en matières premières qui demeure inférieur aux besoins exprimés, d’où justement l’incapacité à satisfaire la multitude de demandes du marché. Les entreprises publiques ont fait part de rupture de stocks qui ont engendré des arrêts de l’activité de moins de 10 jours, mais somme toute préjudiciable. Pas seulement, les coupures récurrentes de l’énergie électrique ont grandement contribué à des arrêts de travail.
Les enquêtés ont déploré, par ailleurs, un déficit flagrant dans la ressource humaine. 50% des chefs d’entreprises publiques et 85% de ceux du privé ont estimé que le niveau de qualification du personnel est insuffisant et n’ont pas caché leurs difficultés à recruter des employés dans l’encadrement et la maîtrise.
Les conflits sociaux n’ont pas été en reste dans la paralysie de l’activité industrielle, particulièrement chez le public, même s’ils sont inférieurs à 12 jours.
Les autres problèmes que rencontrent les entreprises sont inhérents au recouvrement des créances, les charges élevées, le remboursement des emprunts et les prix élevés. Tous ces éléments influent négativement, selon les enquêtés sur la trésorerie.
L’ONS note que 44% du potentiel de production du secteur public et plus de 68% de celui du privé ont eu recours à des crédits bancaires, et près de 20% des concernés ont trouvé des difficultés à les contracter.
De plus, la vétusté des équipements n’arrange pas les affaires. 80% du potentiel de production du secteur public et plus de 70% de celui du privé ont connu des pannes engendrant des arrêts de travail inférieurs à 13 jours pour l'ensemble des responsables qui ont été touchés par l'enquête. Alors que si ces entreprises avaient la possibilité de renouveler leurs équipements, ils pourraient produire davantage.
Par Faouzia Ababsa
La demande en hausse
07 déc. 2013
22:12 Une hausse qui se poursuit malgré l’augmentation des prix
La production industrielle semble reprendre du poil de la bête au deuxième trimestre de l’année en cours. En témoigne l’augmentation sans cesse grandissante en produits industriels, selon ce qu’a établi une enquête de l’Office national des statistiques (ONS) qui a interrogé les chefs d’entreprises.
Une hausse qui se poursuit malgré l’augmentation des prix. «Plus de 35% des chefs d’entreprises publiques et 75% des patrons d’entreprises privées ont assuré à l’Office leur incapacité de satisfaire la demande» durant la période sus-citée.
L’ONS estime cependant que le rebond de la production industrielle est plus prononcée dans le secteur privé que dans le public. Les deux catégories d’entreprises (60% pour le public et 75% pour le privé)ont affirmé avoir usé de leurs capacités de production à plus de 75%. L’enquête de l’ONS a touché 400 entités économiques privées et 340 publiques, et note que cette amélioration se poursuivra dans les prochains mois.
Mais les deux secteurs d’activités butent sur l’approvisionnement en matières premières qui demeure inférieur aux besoins exprimés, d’où justement l’incapacité à satisfaire la multitude de demandes du marché. Les entreprises publiques ont fait part de rupture de stocks qui ont engendré des arrêts de l’activité de moins de 10 jours, mais somme toute préjudiciable. Pas seulement, les coupures récurrentes de l’énergie électrique ont grandement contribué à des arrêts de travail.
Les enquêtés ont déploré, par ailleurs, un déficit flagrant dans la ressource humaine. 50% des chefs d’entreprises publiques et 85% de ceux du privé ont estimé que le niveau de qualification du personnel est insuffisant et n’ont pas caché leurs difficultés à recruter des employés dans l’encadrement et la maîtrise.
Les conflits sociaux n’ont pas été en reste dans la paralysie de l’activité industrielle, particulièrement chez le public, même s’ils sont inférieurs à 12 jours.
Les autres problèmes que rencontrent les entreprises sont inhérents au recouvrement des créances, les charges élevées, le remboursement des emprunts et les prix élevés. Tous ces éléments influent négativement, selon les enquêtés sur la trésorerie.
L’ONS note que 44% du potentiel de production du secteur public et plus de 68% de celui du privé ont eu recours à des crédits bancaires, et près de 20% des concernés ont trouvé des difficultés à les contracter.
De plus, la vétusté des équipements n’arrange pas les affaires. 80% du potentiel de production du secteur public et plus de 70% de celui du privé ont connu des pannes engendrant des arrêts de travail inférieurs à 13 jours pour l'ensemble des responsables qui ont été touchés par l'enquête. Alors que si ces entreprises avaient la possibilité de renouveler leurs équipements, ils pourraient produire davantage.
Par Faouzia Ababsa