Alors que les filles sont aussi nombreuses que les garçons en terminale scientifique, les grandes écoles comme HEC, l'ENA et surtout Polythechnique continuent à accueillir majoritairement des élèves masculins. Pourquoi?
S’agissant des grandes écoles, il ne peut y avoir de quotas réservés aux femmes,
car leur instauration dévaloriserait tout l’édifice des diplômes d’excellence à la française. Difficile, donc, de peser directement sur la féminisation des effectifs : quarante ans après leur ouverture aux étudiantes, ni HEC ni Polytechnique – à des niveaux de féminisation certes différents – n’enregistrent de progression linéaire de leurs effectifs féminins. Affichant de son côté près de 45 % de taux de féminisation de sa «grande école», HEC pourrait presque s’en accommoder, si ce taux ne chutait pas pour les formations plus tardives, de type MBA ou EMBA, à moins de 40%. La progression la plus impressionnante reste celle de l’ENA, qui a toujours été accessible aux femmes, mais qu’un rapport avait accusée, l’an dernier, de pratiques discriminatoires.
Leçon n° 1: Motivation
Pourquoi les jeunes filles, aussi nombreuses que les garçons en terminale scientifique, sont-elles minoritaires à l’entrée des grandes écoles ? Moins sûres d’elles, ou pratiquant l’autocensure, elles sont moins nombreuses à se lancer dans l’aventure des concours réputés les plus difficiles.
Leçon n° 2: Admission
Depuis 2004, l’ENA, à la différence de Polytechnique et HEC, a vu augmenter son taux de féminisation. Nathalie Loiseau, sa nouvelle directrice, peut se réjouir d’avoir obtenu une moyenne de 45% de femmes pour l’ensemble de ses trois concours. Elle a veillé à ce qu’elles soient mieux représentées au sein des jurys.
Leçon n° 3: Démystification
Si la France manque d’ingénieurs, c’est aussi parce que ces métiers restent perçus comme très masculins par les étudiantes les plus brillantes. En 2012, à l’occasion du 40e anniversaire de l’ouverture de leur école aux filles, les femmes de Polytechnique ont publié un livre et multiplié les actions vers les lycées. Mais la plus réputée des grandes écoles d’ingénieurs de France reste désespérément masculine.
Challenges
S’agissant des grandes écoles, il ne peut y avoir de quotas réservés aux femmes,
car leur instauration dévaloriserait tout l’édifice des diplômes d’excellence à la française. Difficile, donc, de peser directement sur la féminisation des effectifs : quarante ans après leur ouverture aux étudiantes, ni HEC ni Polytechnique – à des niveaux de féminisation certes différents – n’enregistrent de progression linéaire de leurs effectifs féminins. Affichant de son côté près de 45 % de taux de féminisation de sa «grande école», HEC pourrait presque s’en accommoder, si ce taux ne chutait pas pour les formations plus tardives, de type MBA ou EMBA, à moins de 40%. La progression la plus impressionnante reste celle de l’ENA, qui a toujours été accessible aux femmes, mais qu’un rapport avait accusée, l’an dernier, de pratiques discriminatoires.
Leçon n° 1: Motivation
Pourquoi les jeunes filles, aussi nombreuses que les garçons en terminale scientifique, sont-elles minoritaires à l’entrée des grandes écoles ? Moins sûres d’elles, ou pratiquant l’autocensure, elles sont moins nombreuses à se lancer dans l’aventure des concours réputés les plus difficiles.
Leçon n° 2: Admission
Depuis 2004, l’ENA, à la différence de Polytechnique et HEC, a vu augmenter son taux de féminisation. Nathalie Loiseau, sa nouvelle directrice, peut se réjouir d’avoir obtenu une moyenne de 45% de femmes pour l’ensemble de ses trois concours. Elle a veillé à ce qu’elles soient mieux représentées au sein des jurys.
Leçon n° 3: Démystification
Si la France manque d’ingénieurs, c’est aussi parce que ces métiers restent perçus comme très masculins par les étudiantes les plus brillantes. En 2012, à l’occasion du 40e anniversaire de l’ouverture de leur école aux filles, les femmes de Polytechnique ont publié un livre et multiplié les actions vers les lycées. Mais la plus réputée des grandes écoles d’ingénieurs de France reste désespérément masculine.
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