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Maroc: Dette publique et déficit budgétaire: pour tordre le cou aux idées reçues

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  • Maroc: Dette publique et déficit budgétaire: pour tordre le cou aux idées reçues

    Dette publique et déficit budgétaire: pour tordre le cou aux idées reçues

    Par Mélanie Xuereb
    Vendredi 13 décembre 2013

    Dette publique et déficit budgétaire: pour tordre le cou aux idées reçues
    Selon les estimations du FMI, La dette publique du Maroc représente en 2013, 61,8% de son PIB. (Photo AIC press)

    L’annonce du prochain «prêt» que la Banque mondiale devrait accorder au Maroc pour un montant de 4 milliards de DH sur 4 ans a été l’occasion de relancer le débat sur l’endettement du Maroc.



    Le prêt de la Banque mondiale n’est qu’une enveloppe budgétaire qui n'est même pas encore validée par le Conseil d’Administration de la Banque mondiale et qui ne sera convertie en prêt qu’après approbation par ledit Conseil des projets de développement qu’elle est censée financer.

    Les 4 milliards de la Banque mondiale vont-ils faire glisser l’Etat marocain aux portes du surendettement? la réponse est non.

    La dette publique du Maroc représente en 2013, 61,8% de son PIB selon les estimations du FMI et devrait atteindre 63,1% en 2014 avant d’amorcer un léger recul, si l’Etat respecte ses engagements de baisse du déficit budgétaire.

    Rappelons, à titre de comparaison, que les critères de convergence de Maastricht de l’Union Européenne fixaient un ratio de dette publique au PIB de 60%. L’endettement extérieur du pays, à 27% du PIB, est jugé parfaitement soutenable par le FMI.

    Il est vrai que la dette publique du Maroc est en croissance depuis 2009, où elle n’était que de 48% du PIB, avec un pic de croissance particulièrement élevé en 2012 (+6,1%). Mais, notons que le pays a subi les contrecoups de la crise financière mondiale.

    Cette hausse n’est donc pas tout à fait anormale, d’autant plus que la politique de subvention que l’Etat mène pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages a conduit à des dérapages budgétaires.

    S’endetter, pour quoi faire ?

    Le niveau d’endettement n’est donc pas ce qui doit nous préoccuper le plus. Le vrai problème est de savoir à quoi servent les fonds empruntés.

    Dans le cas de la Banque mondiale, ils serviront à financer des projets de développement dans des secteurs tels que les infrastructures, ou le renforcement de la compétitivité du pays. Ces fonds sont donc destinés à financer des investissements à même de développer l’activité économique du pays et donc de créer de la croissance et des emplois et, par ricochet, des recettes fiscales pour l’Etat.

    S’il est important de suivre l’évolution du déficit budgétaire, celle du taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires est tout aussi importante dans la mesure où elle permet d’évaluer la capacité de l’Etat à autofinancer son propre fonctionnement. Or, à fin octobre ce taux de couverture n’était que de 92% selon les chiffres de la TGR.

    L’Etat marocain doit donc s’endetter pour financer sa consommation.

    Rationaliser les dépenses et accroître les recettes

    L’enjeu n’est donc pas de suspendre les emprunts visant à financer les investissements – sous réserve de la rentabilité économique et sociale de ceux-ci, naturellement – mais de rationnaliser les dépenses de fonctionnement de l’Etat.

    L’Etat marocain, en bon père de famille, doit faire des économies sur ses consommations pour préserver sa capacité à investir. Dans le viseur, ce sont les dépenses de compensation qui sont visées. Il est urgent de supprimer le système actuel qui profite majoritairement aux populations les plus aisées, pour le remplacer par un système de filets sociaux plus ciblés.

    Parallèlement, une réforme fiscale visant à accroitre les recettes de l’Etat, notamment par la rationalisation des niches fiscales et une fiscalisation plus importante des hauts revenus, est également souhaitable. La loi de finance 2014 va dans ce sens avec la fiscalisation de l’agriculture, mais il reste encore des marges de manœuvre pour l’établissement d’une fiscalité plus juste et plus efficace à même de financer le développement du pays.

    Medias 24

  • #2
    Cette hausse n’est donc pas tout à fait anormale,
    Allah Wakbar !!! Passer en trois petites années (2011-2014) de 54,4% à 63,1% (soit près de 9 points) est ... normal ?

    Si l'article tord le cou à quelque chose, c'est bien à la vérité.

    Autre rectification : l'endettement extérieur est (en 2013) estimé à 31,3% du PIB

    Le vrai problème est de savoir à quoi servent les fonds empruntés.
    Au jour d'aujourd'hui, et d'après Chami, c'est pour combler le déficit budgétaire. Boucler les fin de mois, pour faire simple.

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    • #3
      Au fait, petite correction...


      Le ministère de l'Economie et des finances vient de publier une mise au point sur le prêt de 4 milliards de dollars que le Maroc s'apprête à contracter auprès de la Banque mondiale.

      Nous vous l'annoncions hier: le Maroc s’apprête à contracter une nouvelle ligne de crédits auprès de la Banque Mondiale. Le montant global de ce prêt, annoncé par la bien informée agence Reuters, est de 4 milliards de dollars sur quatre ans (2014-2017). Aujourd'hui, le ministère de l'Economie et des finances s'est fendu d'une "mise au point".

      Le communiqué dément "la mauvaise interprétation, par certains médias de la place de l'information [...] évoquant un nouvel endettement massif du pays". Ce prêt représente en effet un milliard de dollars par an, soit une augmentation de 300 millions de dollars par rapport à 2011-2013, période durant laquelle le Maroc a reçu (en moyenne) 700 millions de dollars par an.


      Le ministère précise que "les relations de coopération financière avec [la banque mondiale] sont régies par un CPS (Cadre de partenariat stratégique), couvrant une période quadriennale et fixant les axes prioritaires d'intervention de la Banque arrêtés en commun accord avec le pays bénéficiaire".

      Le budget de 4 milliards de dollars consacré par la Banque mondiale au Maroc, au titre du Cadre de partenariat stratégique (CPS) 2014-2017, est une "enveloppe indicative", a également indiqué le ministère. En fait, l'affectation de cette enveloppe "reste conditionnée par l'approbation, au cas par cas, par le Conseil d'administration de la BM" des projets prioritaires d'investissement et de développement présentés par le Maroc.

      Le CPS 2014-2017 devrait être approuvé par le Conseil d'administration de la Banque mondiale début 2014.

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      • #4
        ça ne rectifie rien du tout. Lis ce que tu postes ... au delà du titre.
        Le prêt de la Banque mondiale n’est qu’une enveloppe budgétaire qui n'est même pas encore validée par le Conseil d’Administration de la Banque mondiale et qui ne sera convertie en prêt qu’après approbation par ledit Conseil des projets de développement qu’elle est censée financer.

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        • #5
          Au jour d'aujourd'hui, et d'après Chami, c'est pour combler le déficit budgétaire. Boucler les fin de mois, pour faire simple.
          et comme on fait des déficits pour payer l'épicerie, on s'endette en grande partie pour payer l'essence, le sucre et l'huile....

          Mais bon, tant qu'on trouve des prêteurs, ce n'est pas si grave.

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          • #6
            Chiffre à l’appui, l’USFPeiste a indiqué, dans son commentaire, que le montant de la dette totale (surtout la dette extérieure) a connu une hausse alarmante. Entre 2000 à 2011, elle avait augmenté de 150 milliards de dh (plus de 160 milliards en réalité) alors qu’en l’espace de deux années, elle a enregistré une hausse de 100 milliards de dh selon le député. La comparaison des deux périodes a en effet de quoi inquiéter.
            Gallek l'endettement est normal !!

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            • #7
              mais comment s'explique cette tendance très haussière de la dette?

              La crise européenne?

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              • #8

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                • #9
                  mais comment s'explique cette tendance très haussière de la dette?
                  De mauvais choix !

                  Les ALE à la "en veux-tu, en voilà". Aucun ne profite au Maroc. les droits de douanes s'en trouvent affectés, les entreprises marocaines (par essence) moins compétitives s'en trouvent désarçonnées et leur contribution au budget aussi. Pour être honnête, la crise chez les donneurs d'ordre a accentué le mouvement.

                  Il y a aussi le fait que quelques entreprises contribuent à 90% de l'impôt. Lorsque l'OCP et Maroc-telecom toussent, le Maroc s'enrhume.

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                  • #10
                    La dette du Maroc s’aggrave, 100 milliards dh de plus en 2 ans, selon Ahmed Réda CHami
                    11.12.2013 à 00h10 | Par Mohammed Jaabouk



                    En seulement deux ans (2012 et 2013), la dette globale de l'Etat marocain s'est accrue de 100 milliards de dh alors qu’entre 2000 et 2011, elle avait augmenté de seulement 150 milliards dh, selon Ahmed Réda Chami. Le gouvernement Benkirane évite de parler d’« aggravation » mais d’« évolution », nécessaire pour combler le déficit budgétaire.

                    Coïncidence. Le jour même de l’annonce de l’octroi au Maroc d’un nouveau prêt de la Banque mondial d’une valeur de 4 milliards de dollars, le ministre délégué au Budget est contraint de fournir des explications aux députés sur le recours massif de son gouvernement à l'endettement. C’est le groupe socialiste qui est à l’origine de cette question, posée par Ahmed Réda Chami.

                    L’ancien ministre de l’Industrie sous le gouvernement Abbas El Fassi (octobre 2007-janvier 2012) s’est dit inquiet des répercussions de cette politique sur la pérennité de « la souveraineté financière » du Maroc face aux dictats de la Banque mondiale ou du Fonds monétaire international. Une allusion à peine voilée au spectre du retour du PAS (Programme d’ajustement structurel) imposé au royaume au début des années 80.

                    En deux années : 100 milliards de dh
                    Le ministre Driss El Azami, a expliqué, dans sa réponse, que son gouvernement est contraint de recourir à l'emprunt uniquement pour combler le déficit budgétaire qui s'est alourdi en 2011 et 2012. Le PJDiste a minimisé les appréhensions du député de l’USFP, estimant que les dettes ont connu une «évolution » et non une « aggravation » comme le soulignait Réda Chami.

                    Chiffre à l’appui, l’USFPeiste a indiqué, dans son commentaire, que le montant de la dette totale (surtout la dette extérieure) a connu une hausse alarmante. Entre 2000 à 2011, elle avait augmenté de 150 milliards de dh (plus de 160 milliards en réalité) alors qu’en l’espace de deux années, elle a enregistré une hausse de 100 milliards de dh selon le député. La comparaison des deux périodes a en effet de quoi inquiéter.

                    Un député du PJD tend une perche au ministre
                    Visiblement déséquilibré par les chiffres de Chami, un autre député du PJD, Said Khairoun est intervenu pour défendre la politique « correcte », selon ses dires, de l'emprunt. Il a rappelé que la cause principale est la fin des opérations des privatisations. Selon le président de la commission des finances à la Chambre des représentants, actuellement il n’y a rien à céder, du coup le gouvernement Benkirane se voit obliger de frapper à la porte des institutions financières mondiales.

                    Très rassuré par les propos de son « frère », le ministre délégué au Budget est reparti à l'offensive, justifiant cette politique par l’augmentation des sommes allouées à la Caisse de compensation, passant de 4 milliards de dh en 2000 à 56 milliards dh en 2013. Il a enfin rappeler que le cabinet Benkirane a pris des « mesures audacieuses » pour assurer les équilibres budgétaires des finances publiques.

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                    • #11
                      Bachi

                      mais comment s'explique cette tendance très haussière de la dette?
                      La crise européenne?
                      La crise Européen se répercute sur les reconversions de créances ( comme Tanger Med ,Renault Tanger..............................) et comme l'état Marocains n'a pratiquement plus rien a privatiser ( en faveur des étrangers bien entendu ) emprunter pour rembourser et la seule alternative qui reste .
                      "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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                      • #12
                        Le peuple Marocain doit encore serrer la ceinture , le Petit peuple était un 0 , il va devenir un 8

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                        • #13
                          Le peuple Marocain doit encore serrer la ceinture
                          En temps de crise, tous les pays devront se serrer la ceinture, a part les pays petroliers. Pardon, je veux dire a part les pays petroliers qui ont de la jugeotte.

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                          • #14
                            Hibiscus

                            En temps de crise, tous les pays devront se serrer la ceinture, a part les pays petroliers. Pardon, je veux dire a part les pays petroliers qui ont de la jugeotte.
                            Assez de jugeote pour avoir un matela de 200 milliards d'usd en réserve .

                            Mais au fait ,c'est quoi cette jugeote qui te rends endetté jusqu'au cou et que cette dette continue de grossir ?????
                            "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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                            • #15
                              Assez de jugeote pour avoir un matela de 200 milliards d'usd en réserve .
                              Ah oui le "matelas de reserve"... Excellent choix de mots... Dis nous qui dort dessus...
                              Mais au fait ,c'est quoi cette jugeote qui te rends endetté jusqu'au cou et que cette dette continue de grossir ?????
                              Rah gueltlek, on revient dans quelques annees et on voit qui continue a marcher avec la jugeoette et qui sera en train d'essayer d'eteindre un feu... Sois patient

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