Le Maroc criblé de dettes
L'encours de la dette extérieure du Trésor a atteint 121,04 milliards de dirhams à fin septembre 2013 contre 116,87 milliards de dirhams à fin 2012, soit une aggravation de 3,56%.
Ça ne s’arrange pas côté dette pour le Maroc. En effet, l’encours de la dette extérieure du Trésor a atteint 121,04 milliards de dirhams à fin septembre 2013 contre 116,87 milliards de dirhams à fin 2012, soit une aggravation de 3,56%. C’est ce qui se dégage des bulletins statistiques publiés par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’économie et des finances.
Aussi, la structure de l’encours de cette dette par créanciers laisse paraître que les institutions internationales constituent le premier groupement de créanciers du Trésor avec une part de 47,4% à fin septembre 2013, suivis du marché financier international avec 27%.
À ce titre, les tirages sur la dette extérieure du Trésor par groupes de créanciers se sont établies à 1,67 milliard de dirhams à fin septembre 2013, dont 1,56 milliard de dirhams sont accaparés par les institutions internationales alors que les créanciers bilatéraux ne détiennent que 107 millions de dirhams.
S’agissant des charges de la dette, elles ont atteint 3,52 milliards de dirhams à fin septembre 2013, dont 836 millions de dirhams sont des charges en intérêts, contre 1,09 milliard de dirhams à fin 2012, soit un recul de 23,37%.
Aussi, par devise, l’euro accapare la part du lion avec 76,6% de la structure de la dette extérieure du Trésor à fin septembre 2013, alors que le dollar détient 14,2% de ladite dette. Enfin, par type de taux d’intérêt, c’est la dette à taux d’intérêt fixe qui domine avec 66,5% alors que la dette à taux d’intérêt flottant représente 33,4%.
Ainsi, doublée à l’augmentation de 7,8 milliards de dirhams de dette des établissements et entreprises publics (EEP), cette aggravation a directement impacté la dette extérieure publique à fin septembre 2013. L’encours de cette dernière a atteint 224,7 milliards de dirhams à fin septembre 2013, contre 212,7 à fin 2012, soit une hausse de 5,6%.
Plus en détail, la structure de la dette publique démontre que les créanciers multilatéraux constituent le premier groupement de créanciers du Maroc avec une part de 49,2% de la dette extérieure publique, suivis des créanciers bilatéraux avec 34%, ensuite viennent les institutions financières monétaires et les banques commerciales avec 16,8%.
Par structure d’emprunteurs, la DEPF relève que le Trésor accapare 53,9% du total de la dette extérieure publique et demeure ainsi le principal emprunteur, suivi des établissements publics qui détiennent 45,7% de ladite dette, alors que les banques et les collectivités locales ne comptent à leurs actifs que 0,4% de la dette extérieure publique durant cette période.
Par ailleurs, les tirages sur emprunts extérieurs publics se sont établis à 26,9 milliards de dirhams, dont 6,4 milliards de dirhams au titre du produit de l’émission sur les institutions financières monétaires, 6,8 milliards de dirhams pour le financement des appuis aux réformes et projets du budget et 13,7 milliards de dirhams dans le cadre de l’accompagnement de l’effort d’investissement des EEP. Aussi, par devise, l’euro accapare la part du lion avec 73,5% de la structure de la dette extérieure publique, alors que le dollar détient 11,1% de la même dette.
Enfin, par type de taux d’intérêt, c’est la dette à taux d’intérêt fixe qui domine avec 67,8% alors que la dette à taux d’intérêt variable représente 23,2%.
À noter que la DEPF relève que ces statistiques portent essentiellement sur l’évolution de l’encours de la dette et sa structure par maturité originale, par groupes de créanciers, d’emprunteurs et sa composition, ainsi que sur l’évolution et la ventilation des charges et tirages de la dette extérieure publique par groupe de créanciers, outre les projections à court et à moyen termes du service de la dette extérieure sur la base de l’encours.
Dounia Mounadi
2014-01-03
L'encours de la dette extérieure du Trésor a atteint 121,04 milliards de dirhams à fin septembre 2013 contre 116,87 milliards de dirhams à fin 2012, soit une aggravation de 3,56%.
Ça ne s’arrange pas côté dette pour le Maroc. En effet, l’encours de la dette extérieure du Trésor a atteint 121,04 milliards de dirhams à fin septembre 2013 contre 116,87 milliards de dirhams à fin 2012, soit une aggravation de 3,56%. C’est ce qui se dégage des bulletins statistiques publiés par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’économie et des finances.
Aussi, la structure de l’encours de cette dette par créanciers laisse paraître que les institutions internationales constituent le premier groupement de créanciers du Trésor avec une part de 47,4% à fin septembre 2013, suivis du marché financier international avec 27%.
À ce titre, les tirages sur la dette extérieure du Trésor par groupes de créanciers se sont établies à 1,67 milliard de dirhams à fin septembre 2013, dont 1,56 milliard de dirhams sont accaparés par les institutions internationales alors que les créanciers bilatéraux ne détiennent que 107 millions de dirhams.
S’agissant des charges de la dette, elles ont atteint 3,52 milliards de dirhams à fin septembre 2013, dont 836 millions de dirhams sont des charges en intérêts, contre 1,09 milliard de dirhams à fin 2012, soit un recul de 23,37%.
Aussi, par devise, l’euro accapare la part du lion avec 76,6% de la structure de la dette extérieure du Trésor à fin septembre 2013, alors que le dollar détient 14,2% de ladite dette. Enfin, par type de taux d’intérêt, c’est la dette à taux d’intérêt fixe qui domine avec 66,5% alors que la dette à taux d’intérêt flottant représente 33,4%.
Ainsi, doublée à l’augmentation de 7,8 milliards de dirhams de dette des établissements et entreprises publics (EEP), cette aggravation a directement impacté la dette extérieure publique à fin septembre 2013. L’encours de cette dernière a atteint 224,7 milliards de dirhams à fin septembre 2013, contre 212,7 à fin 2012, soit une hausse de 5,6%.
Plus en détail, la structure de la dette publique démontre que les créanciers multilatéraux constituent le premier groupement de créanciers du Maroc avec une part de 49,2% de la dette extérieure publique, suivis des créanciers bilatéraux avec 34%, ensuite viennent les institutions financières monétaires et les banques commerciales avec 16,8%.
Par structure d’emprunteurs, la DEPF relève que le Trésor accapare 53,9% du total de la dette extérieure publique et demeure ainsi le principal emprunteur, suivi des établissements publics qui détiennent 45,7% de ladite dette, alors que les banques et les collectivités locales ne comptent à leurs actifs que 0,4% de la dette extérieure publique durant cette période.
Par ailleurs, les tirages sur emprunts extérieurs publics se sont établis à 26,9 milliards de dirhams, dont 6,4 milliards de dirhams au titre du produit de l’émission sur les institutions financières monétaires, 6,8 milliards de dirhams pour le financement des appuis aux réformes et projets du budget et 13,7 milliards de dirhams dans le cadre de l’accompagnement de l’effort d’investissement des EEP. Aussi, par devise, l’euro accapare la part du lion avec 73,5% de la structure de la dette extérieure publique, alors que le dollar détient 11,1% de la même dette.
Enfin, par type de taux d’intérêt, c’est la dette à taux d’intérêt fixe qui domine avec 67,8% alors que la dette à taux d’intérêt variable représente 23,2%.
À noter que la DEPF relève que ces statistiques portent essentiellement sur l’évolution de l’encours de la dette et sa structure par maturité originale, par groupes de créanciers, d’emprunteurs et sa composition, ainsi que sur l’évolution et la ventilation des charges et tirages de la dette extérieure publique par groupe de créanciers, outre les projections à court et à moyen termes du service de la dette extérieure sur la base de l’encours.
Dounia Mounadi
2014-01-03
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