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Les crédits à la consommation s'envolent en Algérie

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  • Les crédits à la consommation s'envolent en Algérie

    Le crédit à la consommation se démocratise et les ménages ne boudent pas. «Le taux annuel d’expansion du marché du crédit aux particuliers et aux ménages avoisine 20%. Le nombre d’emprunteurs augmente tout comme le montant des prêts. Pour le moment, cette expansion est maîtrisée et nous n’avons pas au niveau de la place bancaire une accumulation des impayés», assure le délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), Abderrahmane Benkhalfa. Aujourd’hui, on peut acheter sa voiture, sa maison, des appareils électroménagers, des micro-ordinateurs et de nombreux autres produits. Tout est désormais accessible et à la portée des ménages, selon les revenus. Relancée par Société Générale Algérie et BNP Paribas El Djazaïr, le crédit à la consommation réapparaît dans les banques publiques.

    L’importance du marché algérien a attiré le français Cetelem, spécialiste du crédit à la consommation. «Les produits bancaires se diversifient. Nous avions uniquement le crédit immobilier et maintenant nous sommes à 12 formules de crédit, entre le crédit immobilier, le crédit véhicule, l’avance sur salaire. Ces produits sont disponibles dans toutes la banques pratiquement. Il y a une concurrence sur la qualité, le coût et la diversité des produits», explique le délégué général de l’ABEF.

    L’engouement populaire sur les crédits à la consommation peut toutefois ouvrir les portes du surendettement pour les ménages. Comment peut-on se retrouver dans une situation d’endettement excessif ? «Si les crédits dépassent 40% des revenus, le client est en situation d’endettement excessif. Généralement, ce surendettement peut venir de deux situations: le chômage et la multiplication des crédits. La séparation des biens peut aussi être un facteur de surendettement», explique un responsable dans une banque leader dans le crédit à la consommation. La voie vers le surendettement est souvent facilitée par l’accès facile aux crédits et le manque de garanties pour le consommateur.

    Les banques ne donnent aucun délai aux clients pour décider et réfléchir avant d’emprunter. Cette situation est à double tranchant pour les banques: d’un côté, les emprunteurs augmentent rapidement et de l’autre les risques d’impayés s’accroissent. Les banquiers redoutent surtout une certaine clientèle qui multiplie les crédits. Il y a des gens qui ont par exemple un crédit immobilier à la CNEP, un crédit véhicule à Société Générale et cherchent à obtenir un crédit à la consommation à la BDL.

    Pour éviter l’accumulation des impayés, les banques ne prêtent pas au hasard et prennent des précautions. En plus du nantissement et des hypothèques, certaines banques demandent la domiciliation des revenus pour prélever directement sur le salaire les mensualités correspondant au remboursement du crédit. «La banque demande à son client de déclarer tous les crédits qu’ils a obtenus ailleurs. Il y a la pratique de la co-débition qui consiste à faire participer la famille dans le remboursement des mensualités.

    Cette pratique conforte les banques et rend responsable toute la famille», ajoute M. Benkhalfa. Mais les banques veulent plus: la mise en place par la Banque d’Algérie d’une Centrale des risques. Une sorte de fichier qui contient des informations sur les emprunteurs. «Cette Centrale des risques sera effective à partir de 2007. Elle est en chantier», annonce le délégué général de l’ABEF. La Centrale des risques peut être interrogée directement par les banques pour savoir par exemple si un client est en situation de surendettement ou pas.

    source : le quotidien d'oran
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