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Algérie : La régression sociale paralyse l’innovation

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  • Algérie : La régression sociale paralyse l’innovation

    Slim Othmani à propos du climat des affaires en Algérie

    S ’exprimant devant les chercheurs du Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread), le président du groupe NCA-Rouiba, Slim Othmani, a relaté avec force détails le parcours atypique de cette entreprise familiale, dont l’historique entrepreneurial est étroitement lié à celui de sa famille.


    Il a évoqué les difficultés de cette société créée dans un contexte de restriction de l’offre et de forte demande intérieure, à effectuer les réformes managériales requises pour s’adapter à l’ouverture commerciale des années 1990 et à la concurrence qu’elle avait engendrée. Ce sont les héritiers, qui ont reçu une solide formation à l’étranger ou dans le pays, qui opéreront les changements qui permettront à l’entreprise de faire face aux nouvelles donnes économiques et commerciales, lui donnant ainsi la chance d’évoluer à l’aise dans ce contexte de forte concurrence et de prospérer.

    Des partenariats avec des firmes internationales, telles que Coca-Cola, donneront à l’entreprise concernée la possibilité d’aligner ses process de production et son marketing sur les normes universelles, acquérant ainsi une expérience sans précédent en matière de maîtrise des normes de qualité. Le recrutement de cadres qualifiés, la formation permanente des travailleurs, l’octroi de salaires motivants et la promotion d’investissements judicieux ont, de l’avis de Slim Othmani, permis, non seulement, d’améliorer sensiblement l’efficience de la gouvernance du groupe, mais aussi et surtout, élargir ses perspectives de croissance.

    Le conférencier signale, avec beaucoup de détails, la gestion sous des contraintes à laquelle les entreprises de production algériennes en générale et NCA-Rouiba en particulier sont continuellement astreintes du fait du climat des affaires peu favorable à l’entrepreneuriat qui prévaut dans notre pays et d’une régression sociale (y compris morale et religieuse) sans précédent, qui paralyse les initiatives en matière d’innovation et de compétitivité. Nos gouvernants semblent même se complaire dans cette régression, affirme Slim Othmani, qui cite la dernière loi faisant obligation d’afficher la mention «hallal» pour tous les composants de produits alimentaires importés ou réalisés localement.

    Cette obligation imposée par un imam saoudien a bloqué de nombreuses unités de production en attente des certificats hallal exigés par cette nouvelle réglementation qui a par contre fait le bonheur de certaines personnes installées à l’étranger pour faire commerce de ce type de certificat vendu à plus 50 000 euros pièce. Un imam autoproclamé installé en France aurait gagné plus de 600 000 euros en faisant commerce de ce type de certificats hallal.

    Evoquant la difficulté de développer l’amont agricole pour approvisionner en fruits et légumes ses unités de production de conserves et de boissons, le président de NCA-Rouiba déplore l’absence des métiers nécessaires aux traitements différenciés des produits en question. Dans les conditions de production et de traitement actuels, il est à l’évidence moins coûteux d’importer ces composants de l’étranger (par exemple au Brésil, où ils coûteraient 3 fois moins cher qu’en Algérie) que de les acheter sur le marché local où les produits ne sont pas aux normes exigées par l’industrie avec, de surcroît, des prix très élevés. En important ses intrants, l’entreprise gagne en prix et en qualité.

    Nordine Grim- El Watan

  • #2
    Bonsoir morjane

    hallal même pour le lait les œuf les machines et tout et tout ?

    ce qui bloque aussi le pays c'est le foncier il n'existe pas et pourtant c'est un grand pays

    Commentaire

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