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Déficits publics : David cameron et la règle d’or, l’exemple à suivre

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  • Déficits publics : David cameron et la règle d’or, l’exemple à suivre

    Le Premier ministre britannique David Cameron vient d’annoncer que le déficit public n’allait plus être autorisé légalement. Ce qui veut dire qu’une loi allait tout simplement l’interdire, au nom de l’application du principe de la « règle d’or ». Si une telle promesse devait se concrétiser, la gestion budgétaire en serait bouleversée à court, moyen et long termes. En effet, aujourd’hui, tous les États du monde sont endettés et les occidentaux, dont fait partie le Royaume-Uni, ont pratiqué depuis fort longtemps une politique de financement budgétaire par endettement, laquelle a abouti à taux de dettes par rapport au PIB de plus de 100 % pour certains d’entre eux.

    La crise économique et financière qui sévit dans ces pays depuis 2007 a posé le problème de la dette publique comme un handicap majeur à la relance économique par les Etats. Ils se sont trouvés eux-mêmes, en tant qu’acteurs économiques, en difficulté de ressources pour faire face à des mesures de relance économique, contraints de pratiquer une politique d’austérité qui n’était certainement pas faite pour favoriser leur redressement.

    Le débat de savoir si la politique d’austérité appliquée par les pays occidentaux dès le déclenchement de la crise n’a pas aggravé leur situation, est toujours d’ailleurs d’actualité.

    L’endettement des États riches ayant rejoint, égalé, voire dépassé leurs PIB respectifs, c’est-à-dire leur richesse nationale, il semble normal qu’ils commencent à se poser les bonnes questions sur leur avenir.

    Jusqu’à présent, les politiques se sont renvoyés la balle, chaque gouvernement nouveau commençant par lancer l’accusation d’un lourd endettement sur le précédent, avant de contribuer à l’aggraver jusqu’à la fin de son mandat !

    En Europe comme aux Etats-Unis, les trésors publics ont exercé au maximum leur rôle d’éviction sur les marchés des capitaux, ne respectant plus les limites imposées par les organisations internationales.

    Pour les Européens, les règles de Maastricht imposaient un taux d’endettement maximal de 60 % du PIB, alors qu’aujourd’hui les plus importants d’entre eux ont dépassé de loin cette limite.

    Le Royaume-Uni, en particulier, est à 85 % de taux d’endettement par rapport à son PIB.

    En termes plus simples, on pourrait ramener ce constat au fait qu’il ne crée de la richesse que pour payer ses dettes ou inversement que ses dettes absorbent quasiment toute sa richesse.

    La situation budgétaire des pays occidentaux en général et du Royaume-Uni en particulier est un handicap à toute politique économique, d’une part, et d’autre part, devient le premier problème à résoudre pour libérer les moyens des États pour mener à bien des politiques structurantes.

    Pour toutes ces raisons, le décision du Premier ministre Cameron est non seulement judicieuse, mais urgente. Si le déficit budgétaire n’est plus autorisé, la première exigence serait de devoir résorber le déficit actuel pour, dans un second temps, imposer la règle d’or du non déficit. Ce qui veut dire qu’une telle règle ne saurait s’appliquer du jour au lendemain, mais qu’une fois le budget équilibré, il s’ensuivrait naturellement une baisse importante de l’endettement étatique afin que l’Etat-ci réduise ses dépenses à hauteur de ses ressources, tout en affectant une partie des impôts à conforter la croissance économique générée d’ailleurs par ces derniers.

    Sur le plan politique, M. Cameron est peut-être avant-gardiste ou il a plutôt senti le vent tourner…

    En tout état de cause, ce qui est certain, c’est que tous les pays européens finiront par le suivre dans l’optique de se « débarrasser « de la gangrène qu’est devenu le déficit budgétaire qui s’aggrave d’année en année, gonfle la dette publique et enfonce les économies dans la crise.

    Très modestement et parce que notre pays n’est qu’à 65 % de taux d’endettement, on peut contribuer à ce débat parce que la loi organique des finances attendue cette année fait prévaloir la même règle d’or de non déficit budgétaire.

    Et au final, ce qui est sur c’est qu’avec une telle règle, le monde ne connaîtra plus la situation dramatique que la Grèce vit et vivra encore longtemps sans doute

    LNT
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