Nommé en mai dernier à la tête de Naftal, Hocine Rizou s’illustre par des sorties qui sont pour le moins étonnantes. Le 20 octobre dernier, il détaillait sa stratégie à l’horizon 2030. En quoi consiste-t-elle ?
« Le but recherché est de consolider la position de l’entreprise à l’échelle nationale et de prospecter d’autres marchés de proximité. Il faut concilier l’équation opérateur économique rentable et le service public. L’entreprise doit accéder au leadership avec une gestion moderne. Notre objectif est d’aller toujours vers la performance et la rentabilité tout en assumant la notion du service public », a détaillé le PDG, sans rire, lors d’une conférence de presse, comme l’a rapporté El Moudjahid. Des propos d’une banalité inquiétante pour le président d’une des plus grandes entreprises du pays.
Ce lundi, le PDG de Naftal a eu une autre « idée ». Lors de son passage au forum El Moudjahid, il a expliqué que sa société entendait lutter contre la contrebande de carburants en s’installant dans les pays voisins. « Des gens transportent illégalement notre carburant vers les pays voisins. Il nous serait donc plus profitable d’être présents dans ces pays », a-t-il affirmé lors de son passage au forum El Moudjahid.
L’Algérie perd annuellement deux millions de tonnes de carburants dans la contrebande, laquelle est « légèrement plus importante » dans la région Ouest, (frontalière avec le Maroc), selon lui.
Ces propos prêteraient à rire si M. Rizou ne dirigeait pas l’une des entreprises les plus stratégiques du pays. Le PDG de Naftal doit savoir que les contrebandiers ne sont pas spécialement attirés par le carburant algérien -qui est d’ailleurs de mauvaise qualité- mais par son prix très bas, à cause des taxes très faibles en Algérie.
Le PDG de Naftal doit savoir que la part du pétrole brut dans le prix du litre de carburant n’est que de 33%. Les 67% restants sont composés de taxes, de coûts de raffinage et de transports.
En allant s’installer dans les pays voisins, Naftal pourrait peut-être vendre son carburant légèrement moins cher que la concurrence –grâce éventuellement à des prix de pétrole bas négociés avec Sonatrach– mais elle ne pourra jamais pratiquer les mêmes prix qu’en Algérie à cause des taxes.
Au lieu de discourir sur un improbable déploiement à l’international, Naftal ferait mieux de s’occuper de son développement en Algérie. L’entreprise ne sait même pas gérer correctement une aire de repos sur l’autoroute Est-Ouest. Sa couverture du pays avec des stations-service laisse à désirer. Sans parler de sa rentabilité…
TSA
« Le but recherché est de consolider la position de l’entreprise à l’échelle nationale et de prospecter d’autres marchés de proximité. Il faut concilier l’équation opérateur économique rentable et le service public. L’entreprise doit accéder au leadership avec une gestion moderne. Notre objectif est d’aller toujours vers la performance et la rentabilité tout en assumant la notion du service public », a détaillé le PDG, sans rire, lors d’une conférence de presse, comme l’a rapporté El Moudjahid. Des propos d’une banalité inquiétante pour le président d’une des plus grandes entreprises du pays.
Ce lundi, le PDG de Naftal a eu une autre « idée ». Lors de son passage au forum El Moudjahid, il a expliqué que sa société entendait lutter contre la contrebande de carburants en s’installant dans les pays voisins. « Des gens transportent illégalement notre carburant vers les pays voisins. Il nous serait donc plus profitable d’être présents dans ces pays », a-t-il affirmé lors de son passage au forum El Moudjahid.
L’Algérie perd annuellement deux millions de tonnes de carburants dans la contrebande, laquelle est « légèrement plus importante » dans la région Ouest, (frontalière avec le Maroc), selon lui.
Ces propos prêteraient à rire si M. Rizou ne dirigeait pas l’une des entreprises les plus stratégiques du pays. Le PDG de Naftal doit savoir que les contrebandiers ne sont pas spécialement attirés par le carburant algérien -qui est d’ailleurs de mauvaise qualité- mais par son prix très bas, à cause des taxes très faibles en Algérie.
Le PDG de Naftal doit savoir que la part du pétrole brut dans le prix du litre de carburant n’est que de 33%. Les 67% restants sont composés de taxes, de coûts de raffinage et de transports.
En allant s’installer dans les pays voisins, Naftal pourrait peut-être vendre son carburant légèrement moins cher que la concurrence –grâce éventuellement à des prix de pétrole bas négociés avec Sonatrach– mais elle ne pourra jamais pratiquer les mêmes prix qu’en Algérie à cause des taxes.
Au lieu de discourir sur un improbable déploiement à l’international, Naftal ferait mieux de s’occuper de son développement en Algérie. L’entreprise ne sait même pas gérer correctement une aire de repos sur l’autoroute Est-Ouest. Sa couverture du pays avec des stations-service laisse à désirer. Sans parler de sa rentabilité…
TSA
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