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Maroc : Le Gharb, moteur de la culture sucrière

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  • Maroc : Le Gharb, moteur de la culture sucrière

    22% de la production nationale y sont produits La transformation effectuée par les 4 unités de Cosumar
    Objectif: 250.000 tonnes de sucre blanc à l’horizon 2020



    L’une des unités de Sunabel, filiale de Cosumar, située à Mechraâ Bel Ksiri dans la région du Gharb (Ph. Cosumar)

    Le Gharb veut pousser ses pions encore plus loin dans la production sucrière.
    A travers les moyens qui sont mis à sa disposition par le plan Maroc Vert (PMV) pour le développement du secteur, la région cherche à se positionner comme le plus grand producteur du sucre au Maroc.
    D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, a choisi Kénitra pour le lancement de la dernière campagne agricole 2015-2016.
    Il y avait annoncé alors les résultats exceptionnels de la production sucrière de la campagne précédente, à savoir «celles de la betterave à sucre et de la canne à sucre qui ont respectivement atteint 647.000 tonnes et 297.000 tonnes».
    Une production essentiellement valorisée par les deux filiales du groupe Cosumar.

    Il s’agit du Sunabel (Groupe des sucreries nationales de betterave du Gharb et du Loukkos ) et Surac (Sucreries raffineries de cannes) qui disposent chacune de deux unités industrielles au niveau de la région.
    Celles-ci assurent la production du sucre granulé, du lingot et morceau, ainsi que les co-produits pellets et mélasse.
    La production du sucre par ces unités s’élève à 112.000 tonnes pour les deux plantes, ce qui représente près de 22% de la production nationale, selon la direction du groupe Cosumar.
    Les deux secteurs, canne et betterave, contribuent à l’économie de la région à hauteur de 500 millions de DH, non compris les journées de travail agricole générées par l’activité.

    Ces résultats sont le fruit de la stratégie du groupe Cosumar inscrite dans le droit fil du PMV.
    Celui-ci prévoit un certain nombre de mesures pour la promotion de la filière.
    Parmi elles, le développement des projets d’agrégation avec Cosumar comme unique agrégateur au niveau du Gharb.
    A cela s’ajoutent d’autres mesures incitatives dans le cadre du FDA (Fonds de développement agricole) pour la promotion de l’irrigation, la mécanisation, la généralisation de la semence monogerme ainsi que les plantations de canne à sucre.

    L’objectif étant d’accroître la production de la filière de plus de 100% à l’horizon 2020 en vue d’atteindre 2 millions de tonnes sur une superficie cultivée de 43.000 ha contre 26.400 ha en 2008.
    Pour ce faire, il faut améliorer les performances de la filière qui figure parmi les composantes de la stratégie du groupe Cosumar au niveau de la région.
    Cela a nécessité la mobilisation des investissements durant ces dernières années pour le renforcement des capacités de production de ses unités au Gharb.
    C’est le cas notamment de l’unité de Sunabel située à Mechraâ Bel Ksiri.
    Ce qui a permis l’accroissement de la capacité de traitement de l’usine qui est passée de 3.500 à plus de 6.000 tonnes par jour.

    C’est l’équivalent d’une production annuelle en sucre blanc de 85.000 tonnes représentant environ 20% de la production locale en sucre blanc.
    Dans sa stratégie, Cosumar vise aussi la généralisation de l’utilisation de la semence monogerme et le développement de la mécanisation. Au menu également la promotion des techniques d’irrigation permettant l’économie d’eau et l’introduction de nouvelles variétés de canne à sucre tolérantes au gel des USA.
    Ce travail de modernisation s’est traduit par un impact positif sur l’amélioration des rendements des agriculteurs qui sont actuellement de 50,3 t/ha pour la betterave à sucre et de 63 t/ha pour la canne à sucre.

    Une amélioration de la productivité des agriculteurs qui va contribuer à atteindre l’objectif fixé par le groupe: 250.000 de tonnes de sucre blanc à l’horizon 2020.
    Une performance qui nécessite la mise en place d’un cadre de travail réglementant la relation avec les agriculteurs qui fournissent leur production de canne et celle de betterave.
    Il s’agit d’un contrat d’agrégation de 5 ans dont les dispositions portent notamment sur le préfinancement par Cosumar des intrants et le financement du matériel au profit des agriculteurs.

    Au menu également, le transport de la production des plantes sucrières, le soutien aux sinistrés en cas de catastrophes naturelles ainsi que l’encadrement des agriculteurs.
    Sans oublier l’achat de leur production par le groupe.
    Sur ce volet, il faut signaler l’amélioration de leur revenu brut qui a enregistré un accroissement de 11% par rapport à la campagne précédente pour la betterave à sucre et de 23% pour la canne à sucre.
    Relance
    Une convention avait été conclue entre le département de l’Agriculture et la Fimasucre visant la relance de cette culture en vue d’atteindre les objectifs consignés dans le contrat-programme signé en 2008. L’objectif est d’atteindre une superficie sous canne de 19.300 ha à l’horizon 2019. Les résultats réalisés en termes de plantation au titre de l’actuelle campagne sont satisfaisants et ont atteint 3.800 ha sur un programme de 4.000 ha.
    Noureddine EL AISSI
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