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Le parquet milanais déboute Sonatrach

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  • Le parquet milanais déboute Sonatrach

    Nouveau rebondissement dans l'affaire de corruption qui a éclaboussé le groupe Sonatrach via des contrats gaziers avec le groupe pétrolier italien ENI, via sa filiale SAIPEM. L'affaire tourne autour de 198 millions d'euros de commissions octroyées par Saipem à des intermédiaires algériens pour l'obtention de contrats gaziers d'une valeur de 8 milliards d'euros en Algérie. Enrôlée au parquet de Milan, l'affaire a déjà fait tomber des têtes à SAIPEM et ENI. A la reprise du procès, hier lundi à Milan, le tribunal a fait sensation en refusant au groupe Sonatrach de se constituer partie civile dans ce dossier. Et donc de demander des dommages et intérêts et, surtout, d'être disculpée en tant qu'entreprise dans cette affaire. Les juges milanais ont estimé, dans leurs arguments pour débouter Sonatrach, que sa demande n'a pas été présentée à temps, et que le groupe algérien n'a pas fourni les documents pouvant lui permettre de se constituer partie civile dans cette affaire de corruption. Une association algérienne a également demandé à se constituer partie civile dans la même affaire et a été à son tour déboutée. Le procès concerne des cadres de Saipem et des Algériens. Il s'agit, pour la partie italienne, de l'ancien président Pietro Tal, l'ancien directeur des opérations Pietro Varone, et Alessandro Bernini, accusé de complicité de corruption à l'échelle internationale et de déclaration de revenus frauduleux, Farid Bedjaoui, l'intermédiaire qui a négocié avec Saipem et supposé représentant de l'ex-ministre de l'Energie Chakib Khelil, et Samir Ourayed, dont le procès est programmé le 27 février prochain, selon l'arrêt de renvoi du parquet de Milan qui enquête sur cette affaire depuis trois ans. Il avait ordonné le 11 novembre dernier la saisie de biens immobiliers et d'un compte bancaire de l'ancien directeur de la division Ingénierie et Constructions de Saipem, Pietro Varone, actuellement en détention. Le parquet de Milan a également demandé la saisie de 250 millions d'euros d'actifs et de biens appartenant à Varone, ainsi qu'aux autres protagonistes de cette affaire, les intermédiaires algériens, Farid Bedjaoui et Samy Ourayed, qu'on présente comme proches de Chakib Khelil. L'ordre de saisie a été prononcé par le tribunal de Milan dans la gestion de ce procès dans lequel sont également poursuivis de hauts responsables d'Eni et de Saipem, y compris leurs filiales en Algérie. A Milan, l'avocat de Pietro Varone, Me Barbara Belloni, a confirmé que la saisie des biens de son mandant avait déjà été effectuée. Par ailleurs, le tribunal de Milan a également demandé contre Farid Bedjaoui, l'ex-dirigeant de la société ‘'écran'' Pearl Partener, basée à Hong Kong, et soupçonné d'avoir joué les intermédiaires entre des dirigeants de Saipem et des dirigeants du secteur pétrolier algérien, la saisie de huit propriétés à New York, dont sept à Manhattan et une dans la 5ème Avenue, près du célèbre Times Square. Le parquet milanais a en outre requis la saisie dans les comptes bancaires en Suisse et en Asie de Bedjaoui d'une somme d'un peu plus de 37 millions de dollars, ainsi que 9 comptes au Luxembourg. Un mandat d'arrêt international a été lancé par Interpol contre Farid Bedjaoui, personnage central dans cette affaire. Selon la justice italienne, Saipem a payé des pots-de-vin versés à Farid Bedjaoui de 198 millions d'euros pour des contrats d'une valeur de 8 milliards d'euros avec Sonatrach pour l'exploitation de gisements pétroliers dans la région d'El Merk. La direction de Saipem a récusé cette accusation, estimant qu' «il n'y a aucune raison pour que l'entreprise soit tenue responsable». D'autre part, l'ordonnance de saisie délivrée par le juge du parquet de Milan couvre la valeur des pots-de-vin de plus de 197 millions d'euros versés par Saipem entre 2007 et 2009, plus 50 millions d'euros d'impôts non payés sur cette somme, selon l'arrêt de la cour. Cette affaire est menée par le tribunal de Milan contre Eni et sa filiale Saipem, inculpées en vertu de la loi 231 de 2001, qui prévoit «la responsabilité administrative des entreprises pour des crimes commis par les administrateurs».

    C'est en janvier 2015 seulement que les procureurs de Milan avaient clôturé l'enquête sur Scaroni et sept autres gestionnaires dans le groupe pétrolier Eni et sa filiale Saipem. En plus des délits de pots-de-vin et corruption, la justice italienne enquête sur des déclarations frauduleuses de revenus (évasion fiscale) par le moyen de fausses factures et d'un système de comptabilité parallèle. Le parquet milanais mène ses investigations autour d'un vaste «réseau international de corruption» impliquant de nombreux hauts dirigeants de l'entreprise pétrolière italienne et l'entourage de l'ex-ministre de l'Energie algérien, Chakib Khelil.
    le Quotidien d'oran
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون
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