Bonsoir
Reuters
Le géant gazier russe Gazprom a annoncé samedi qu'il se préparait à fermer le robinet du gaz à la Biélorussie à compter du Nouvel an, les négociations en cours avec Minsk sur une nouvelle tarification des exportations russes ne s'avérant pas encourageantes.
Les deux parties continuaient samedi à chercher un terrain d'entente sur les conditions dans lesquelles une issue pourrait être trouvée au contentieux tarifaire, qui risque de perturber quelque peu l'acheminement du gaz au reste de l'Europe.
La Biélorussie n'achemine toutefois qu'un volume relativement limité de gaz russe vers l'Europe, par comparaison avec l'Ukraine.
"La manière dont les discussions se déroulent en ce moment nous pousse à nous préparer à une évolution critique des événements", a déclaré Sergueï Kouprianov, porte-parole de Gazprom.
Gazprom a menacé d'ores et déjà de couper les livraisons de gaz à la Biélorussie - l'une des voies de transit du gaz destiné aux consommateurs européens - le 1er janvier à 07h00 GMT si Minsk n'accepte pas une augmentation du tarif du gaz russe. La Biélorussie, de son côté, menace de perturber l'acheminement du gaz vers l'Europe si les Russes mettent leur décision à exécution.
Gazprom estime que la délégation envoyée par Minsk à Moscou pour négocier est d'un niveau hiérarchique trop bas pour que de réels progrès puissent être réalisés. Gazprom a demandé instamment samedi à la Biélorussie de dépêcher son négociateur en chef, le premier vice-Premier ministre Vladimir Sémachko, mais Minsk assure que ses représentants à Moscou sont pleinement habilités à signer des accords. Sémachko, indique Minsk, n'ira à Moscou que lorsque Gazprom aura répondu aux dernières demandes de la Biélorussie.
LOUKACHENKO PARLE DE "CHANTAGE"
La dernière offre connue en date de Gazprom est que la Biélorussie paye 105 dollars pour 1.000 mètres cubes de gaz à compter de 2007, contre 46 dollars actuellement.
Mais Minsk n'est pas prêt à payer plus que 75 dollars les 1.000 m3, dont 30 dollars seraient couverts par des paiements de Gazprom en échange d'une participation dans la société Beltrangas, qui contrôle le réseau de gazoducs biélorusses.
La séance de discussions de vendredi à Moscou avait pris fin abruptement dans la soirée, le président biélorusse Alexandre Loukachenko affirmant qu'il ne tolèrerait aucun chantage de la part de la Russie et que son pays préférerait descendre dans les abris que de se rendre.
La Commission européenne et l'Allemagne, qui assumera à compter du 1er janvier la présidence de l'Union européenne, ont invité la Russie et la Biélorussie à régler rapidement leur différend, de manière à éviter toute perturbation des livraisons aux consommateurs européens, comme cela avait été le cas l'an dernier lors d'un contentieux analogue entre Moscou et l'Ukraine.
La Russie, qui dispose d'énormes réserves, fournit le quart des approvisionnements gaziers européens, ce qui concerne 20 pays, dont 80% des acheminements passent par des gazoducs à travers l'Ukraine et le reste par la Biélorussie.
Le contentieux entre Moscou et la Biélorussie, qui était jusqu'à présent un fidèle allié du Kremlin, participe d'une volonté plus large de Gazprom de rapprocher ses prix de vente aux pays de l'ex-URSS de ceux pratiqués avec les clients européens. Les contentieux analogues avec l'Ukraine, la Moldavie et la Géorgie ont fini par être réglés par la négociation.
Reuters
Le géant gazier russe Gazprom a annoncé samedi qu'il se préparait à fermer le robinet du gaz à la Biélorussie à compter du Nouvel an, les négociations en cours avec Minsk sur une nouvelle tarification des exportations russes ne s'avérant pas encourageantes.
Les deux parties continuaient samedi à chercher un terrain d'entente sur les conditions dans lesquelles une issue pourrait être trouvée au contentieux tarifaire, qui risque de perturber quelque peu l'acheminement du gaz au reste de l'Europe.
La Biélorussie n'achemine toutefois qu'un volume relativement limité de gaz russe vers l'Europe, par comparaison avec l'Ukraine.
"La manière dont les discussions se déroulent en ce moment nous pousse à nous préparer à une évolution critique des événements", a déclaré Sergueï Kouprianov, porte-parole de Gazprom.
Gazprom a menacé d'ores et déjà de couper les livraisons de gaz à la Biélorussie - l'une des voies de transit du gaz destiné aux consommateurs européens - le 1er janvier à 07h00 GMT si Minsk n'accepte pas une augmentation du tarif du gaz russe. La Biélorussie, de son côté, menace de perturber l'acheminement du gaz vers l'Europe si les Russes mettent leur décision à exécution.
Gazprom estime que la délégation envoyée par Minsk à Moscou pour négocier est d'un niveau hiérarchique trop bas pour que de réels progrès puissent être réalisés. Gazprom a demandé instamment samedi à la Biélorussie de dépêcher son négociateur en chef, le premier vice-Premier ministre Vladimir Sémachko, mais Minsk assure que ses représentants à Moscou sont pleinement habilités à signer des accords. Sémachko, indique Minsk, n'ira à Moscou que lorsque Gazprom aura répondu aux dernières demandes de la Biélorussie.
LOUKACHENKO PARLE DE "CHANTAGE"
La dernière offre connue en date de Gazprom est que la Biélorussie paye 105 dollars pour 1.000 mètres cubes de gaz à compter de 2007, contre 46 dollars actuellement.
Mais Minsk n'est pas prêt à payer plus que 75 dollars les 1.000 m3, dont 30 dollars seraient couverts par des paiements de Gazprom en échange d'une participation dans la société Beltrangas, qui contrôle le réseau de gazoducs biélorusses.
La séance de discussions de vendredi à Moscou avait pris fin abruptement dans la soirée, le président biélorusse Alexandre Loukachenko affirmant qu'il ne tolèrerait aucun chantage de la part de la Russie et que son pays préférerait descendre dans les abris que de se rendre.
La Commission européenne et l'Allemagne, qui assumera à compter du 1er janvier la présidence de l'Union européenne, ont invité la Russie et la Biélorussie à régler rapidement leur différend, de manière à éviter toute perturbation des livraisons aux consommateurs européens, comme cela avait été le cas l'an dernier lors d'un contentieux analogue entre Moscou et l'Ukraine.
La Russie, qui dispose d'énormes réserves, fournit le quart des approvisionnements gaziers européens, ce qui concerne 20 pays, dont 80% des acheminements passent par des gazoducs à travers l'Ukraine et le reste par la Biélorussie.
Le contentieux entre Moscou et la Biélorussie, qui était jusqu'à présent un fidèle allié du Kremlin, participe d'une volonté plus large de Gazprom de rapprocher ses prix de vente aux pays de l'ex-URSS de ceux pratiqués avec les clients européens. Les contentieux analogues avec l'Ukraine, la Moldavie et la Géorgie ont fini par être réglés par la négociation.
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