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53% des produits contrefaits proviennent de Chine

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  • 53% des produits contrefaits proviennent de Chine

    Le préjudice de la contrefaçon à l’économie algérienne se chiffre
    à des milliards de dinars. Les C
    igarettes et pièces de rechange sont en tête de liste..et 53% des produits contrefaits proviennent de la chine….

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    Des chiffres alarmants ont été dévoilés, hier, lors d’un colloque sur la contrefaçon en Algérie, qui s’est tenu à l’Aurassi par le World Trade Center Algeria, sur l’ampleur du phénomène de la contrefaçon des produits, qui ne cesse de laminer l’économie nationale. Selon des sources douanières, ce sont les cigarettes qui se placent en premier comme produit touché par ce fléau à hauteur de 66%, suivent les différentes pièces de rechange automobile avec 28%, l’électroménager avec 2% et enfin les produits cosmétiques avec 1%.
    Même si pour les cigarettes les origines restent diverses, les mêmes sources avancent que 53% des produits contrefaits, toutes natures confondues, proviennent de Chine, 38% des Emirats arabes unis (Dubaï) et 6% de la Turquie et de l’Italie.
    Côté ONDA (Office national des droits d’auteur), on avance des chiffres qui traduisent un préjudice pour le moins effrayant qui coûte aux producteurs de logiciels pas moins de 59 millions de dollars et quelque 207 millions de dollars aux auteurs et artistes sur les cassettes audio et vidéo.
    Inutile de préciser que les méfaits de ce fléau ne se limitent pas au préjudice économique causé au Trésor public, mais plus grave encore, s’étend aux risques de porter atteinte à la santé humaine pour ce qui concerne les produits alimentaires et cosmétiques, de même qu’il constitue un danger certain pour ce qui est de la sécurité routière dans le cas des pièces de rechange. Au niveau de la SNTA (Société nationale des tabacs et allumettes), les responsables sont allés jusqu’à publier dans la presse les caractéristiques de leurs produits permettant aux consommateurs de les distinguer de ceux contrefaits.
    Là aussi les chiffres laissent ébahis. Pour l’année 2006, on a pu comptabiliser 284 millions de paquets de cigarettes SNTA contrefaits, sur le marché, ce qui correspond à un manque à gagner pour le Trésor public de l’ordre de 11 339 523 600 dinars. Selon notre source, c’est l’année 2004 qui a enregistré le taux le plus élevé avec 344 millions de paquets vendus en informel. En matière de santé publique, les analyses des cigarettes contrefaites au niveau du laboratoire de l’entreprise attestent de la présence de tabac formé de déchets et de poussières ainsi que d’autres matières inconnues soupçonnées d’être cancérigènes ou radioactives. Aussi, il a été relevé que les taux de goudron et de nicotine ne sont pas mentionnés sur les paquets de cigarettes ainsi que l’absence de mise en garde du consommateur sur les dangers du tabac.
    Deuxième activité frappée de plein fouet par le phénomène de la contrefaçon et menaçante, celle liée à l’importation et à la distribution de la pièce de rechange automobile. M. Tayeb Siad, des Etablissements Siad, spécialisés dans le domaine, fait remarquer qu’un certain nombre d’accidents de la route sont directement liés aux pièces contrefaites qui continuent à bien se vendre sur le marché. Notre interlocuteur insiste sur la prise de conscience des citoyens qui doivent automatiquement se poser des questions dès qu’ils constatent une grande différence de prix sur le produit et vérifier son origine. «On paye parfois très cher un produit acheté pas cher», commente-t-il. Sur la table d’exposition, il nous exhibe des plaquettes de frein dans deux emballages, identiques à première vue, mais avec un écart de prix allant jusqu’à 2 500 dinars. L’origine et la marque de la première boîte, la plus chère évidemment, sont clairement mentionnées made in Italy, alors que la deuxième porte comme origine P. R. C., (lire République populaire de Chine). Notre interlocuteur suggère que tout ce qui provient de Chine devrait être automatiquement contrôlé au niveau des douanes. M. Siad explique que le but recherché à travers la participation des Etablissements qu’il représente à ce colloque reste la recherche des moyens pour contrecarrer le phénomène, tout en avançant des propositions concrètes, à savoir la mise en place de règles claires pour professionnaliser l’importation et permettre d’identifier facilement les importateurs.
    En seconde phase, faire respecter et vérifier les normes qualitatives du produit importé au seuil de nos frontières et enfin travailler sur la communication et la sensibilisation.
    Au programme de ce colloque qui se poursuit aujourd’hui pour son deuxième jour, plusieurs interventions de représentants d’organismes concernés par la lutte contre ce fléau que sont le ministère du Commerce, les Douanes algériennes, la Sûreté et la Gendarmerie nationales ainsi que des juristes.
    Nous y reviendrons.

    - La Tribune
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