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Les prêts immobiliers sur cinquante ans arrivent en France

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  • Les prêts immobiliers sur cinquante ans arrivent en France

    Signe de l'augmentation de l'espérance de vie dans les pays développés, une nouvelle forme de crédits arrive par le truchement de deux courtiers en prêts immobiliers Cafpi et son rival Meilleurtaux pour le compte de Kutxa Banque, une caisse d'épargne espagnole qui finance ses prêts immobiliers sur cinquante ans qui sont devenue monnaie courante en Espagne. Pour autant est ce bien rentable pour l'emprunteur car les prêts sont à taux variable et non pas fixe et sur une aussi longue période, il faut bien peser son choix.

    ===

    C'est une première : le courtier en prêts immobiliers Cafpi et son rival Meilleurtaux proposent désormais des emprunts sur cinquante ans. La banque qui finance est la Kutxa Banque, une Caisse d'épargne espagnole. Un choix qui ne doit rien au hasard : dans la péninsule Ibérique, où l'immobilier a bien plus grimpé qu'en France, la pratique est déjà courante. En France, jusqu'alors la durée maximale avait été relevée à trente-cinq ans depuis octobre 2005. L'UCB avait ouvert la brèche, suivie de Bear Immobilier, la filiale de la banque américaine Bear Stern, puis de GE Money Bank, le bras financier du géant américain GE.

    Ces prêts sont visiblement à manier avec précaution. « Ils répondent essentiellement aux besoins de profils atypiques » prévient ainsi Cafpi. « Des jeunes qui peuvent ainsi devenir propriétaires pour une mensualité équivalente à un loyer ou encore des couples plus âgés qui peuvent ainsi racheter des crédits en cours et étaler les remboursements ce qui leur permet de disposer d'un budget plus important pour leurs dépenses, courantes, ou simplement profiter de la vie. » L'allongement des prêts est dicté par la flambée des prix : en quatre ans, la durée moyenne est passée de quinze à dix-huit ans note la commission bancaire.

    Bombe à retardement


    Pour l'heure, en dépit de la bataille à laquelle elles se livrent sur le front des prêts, les grandes banques restent réservées sur ces crédits à très long terme.

    Philippe Stoltz, responsable marketing des crédits immobiliers chez BNP Paribas, souligne plusieurs risques liés à ce type de financements. Premier risque : « l'absence d'assurance emprunteur ». Cette assurance n'est pas obligatoire. Mais en pratique, elle est exigée par pratiquement tous les établissements. Il s'agit en effet d'une solide garantie pour l'emprunteur et pour ses proches : s'il disparaît, la dette aussi. « En l'absence d'assurance-emprunteur les héritiers doivent éponger eux-mêmes la dette ou vendre le bien », souligne Philippe Stoltz. « L'assurance-emprunteur n'est pas obligatoire pour ce type de prêts, car la plupart des personnes qui y ont recours remboursent leur prêt bien avant son échéance », explique Cafpi.

    Certes. Mais il existe un deuxième risque celui de voir le marché immobilier se retourner. Dans ce cas, la revente du bien, ne couvre pas nécessairement le capital restant dû. L'effet de levier du crédit, véritable aubaine en cas de plus-value se transforme en bombe à retardement si le marché dégringole. « Un risque d'autant plus élevé que dans des prêts à cinquante ans l'amortissement est très faible », souligne de son côté, Christophe Crémer, président du courtier Meilleurtaux. Qu'on en juge pour un prêt de 100 000 euros sur cinquante ans, au bout de dix ans vous avez remboursé un peu plus de 5 000 euros, à peine de quoi couvrir les frais de transaction ! L'avantage de ces prêts est d'offrir des mensualités réduites. Mais à quel prix ? Selon Meilleurtaux, le coût total d'un emprunt de 100 000 euros est de 82 000 euros sur trente ans. Sur cinquante ans, la note grimpe à 200 000 euros. Mieux vaut réfléchir à deux fois. D'autant que le recours à de tels prêts ne permet de desserrer que de très peu la contrainte financière.

    « À mensualité égale l'allongement de trente à cinquante ans permet d'emprunter seulement 7 % de plus », souligne Christophe Crémer qui se dit lui-même « peu favorable à ces prêts ». Selon lui, mieux vaut généralement limiter la durée à trente ans, ce qui permet d'obtenir un taux fixe les dix premières années. Car, autre caractéristique de ces prêts à cinquante ans, ils sont toujours à taux variable.

    Par le figaro

  • #2
    salut morjane

    Signe de l'augmentation de l'espérance de vie dans les pays développés, une nouvelle forme de crédits arrive par le truchement de deux courtiers en prêts immobiliers
    Je dirais plutôt signe d'un gonflement artificiel des prix de l'immobilier et volonté manifeste des organismes de crédit de "pousser la charette" malgré tout, au détriment du consommateur as usual.


    Mais il existe un deuxième risque celui de voir le marché immobilier se retourner. Da
    Voilà où est le noeud du problème pour moi. Au delà du fait qu'on n'hésite plus à endetter 2 générations avant même qu'elles ne naissent, le risque de voir les prix de l'immobilier s'écrouler à moyen terme n'est pas negligeable.

    Qu'adviendra t-il alors des millions de personnes qui se retrouveront à avoir acheté un bien dont la valeur acquise sera infériuere de 20 à 30% par rapport à la valeur initiale ?

    Je ne sais pas pour d'autres pays, mais quand je constate qu'en Belgique, qui est un pays somme toute bien portant, les banques vous disent que dans les 5 ans à venir 25 à 30% des prêts hypothécaires ne pourront plus être honorés, je dis qu'il faut vraiment faire attention à ce qu'on signe avant de se jeter à pieds joints dans un achat qui risque d'hypothéquer une vie entière.
    Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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    • #3
      Je dirais plutôt signe d'un gonflement artificiel des prix de l'immobilier et volonté manifeste des organismes de crédit de "pousser la charette" malgré tout, au détriment du consommateur as usual.
      +1 Ca va encore augmenter les prix de l'immobilier, je suis totalement contre ce genre de credit :x

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      • #4
        Scootie,

        J'adhère assez à ce que tu dis Je pense aussi au gonflement spéculatif des prix de l'immobilier et je ne me fais pas d'illusion quand arrive un nouveau produit c'est parce que le marché est saturé et qu'il faut créer une nouvelle offre qui apparaitra plus alléchante si elle est bien présenté mais qui doit avant tout être rentable.
        Pour l'emprunteur, une durée de cinquante ans est énorme d'autant plus que la la précarité de l'emploi est de mise et qu'au niveau des carrières une grande flexibilité est de rigueur.

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        • #5
          Salut Quasard et motjane

          Oui, c'est vraiment affligeant de voir à quel point on prend les gens pour des idiots et à quel point les puissants de ce monde se jouent des petites gens en n'hésitant pas à les flouer de toutes leurs économies en agitant le miroir aux alouettes.

          La meilleure de toutes que j'ai entendu à ce sujet c'est la proposition de ministre Borloo qui proposait que les banques n'ont qu'à faire payer aux pigeons leur emprunt en deux parties à savoir scinder l'emprunt en deux parties: d'abord le remboursement de la maison puis dans un second temps celui du terrain.

          Ce qui est ahurissant, c'est qu'il s'est bien gardé de rappeler que qui bâtit sur autrui, bâtit pour autrui. Autrement dit, la situation doit être tellement grave que même les ministres s'y mettent à hue et à dia.
          Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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          • #6
            faut etre patient la bulle va finir par s eclater
            c mathematique
            The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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