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Des italiens acquièrent le complexe de porcelaine de Guelma

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  • Des italiens acquièrent le complexe de porcelaine de Guelma

    Le complexe porcelaine de guelma privatisé
    Les Italiens raflent la mise



    Le complexe porcelaine de Guelma, relevant de l’Entreprise céramique vaisselle de l’Est (ECVE), vient d’être privatisé au profit du groupe italien Eter. Sa remise en activité sera effective dès le mois prochain. Si le montant de l’acquisition n’est toujours pas connu, les Italiens apporteront 4 millions d’euros en investissement et garderont l’ensemble des emplois.

    Tout a commencé durant le mois de septembre 2005, date du début des premiers contacts, le patron du groupe italien s’est déplacé à plusieurs reprises à Guelma en mission de prospection avant de déléguer des spécialistes pour une étude de faisabilité du projet d’acquisition complète. Entre-temps, le complexe traversait une situation critique.

    Au mois de mars 2006, il était en cessation de paiement avec un passif s’élevant à un milliard de dinars. C’est dans ce climat d’incertitude que le 20 juin 2006, le patron d’Eter proposera un business plan avec un protocole d’accord aux dirigeants de l’ECVE, qui chapeaute également l’unité de Mila fermée depuis juin dernier.

    En octobre 2006, le ministère des Participations et de la Promotion de l’investissement convoque une réunion entre, d’une part, la SGP et l’ECVE, d’autre part. Soumise au Conseil des participations de l’état que préside le Chef du gouvernement, l’offre italienne a été approuvée le 19 décembre dernier.

    Selon les termes du cahier des charges, il s’agit d’une cession de l’ensemble des actifs. Le groupe italien prend à hauteur de 100% la propriété de tous les équipements existant au niveau du complexe. Il prend aussi en concession le terrain et le bâtiment pour une durée de 20 ans.
    Il est également stipulé la création d’une nouvelle société Eter Algérie, qui aura à gérer le complexe.

    Le repreneur italien s’est engagé à préserver l’ensemble des 290 postes d’emploi. À la lecture du business plan, il est attendu le développement de nouveaux créneaux en plus de l’activité principale, vaisselle de table, qui sera améliorée. À ce sujet, il est question de la mise en place de divers types de réfractaires et le développement d’une unité sanitaire. La production sera destinée aussi bien au marché local qu’au marché extérieur. Le groupe investira près de 4 millions d’euros pour le renouvellement des équipements et la mise à niveau du process de production. Il est aussi question d’un programme d’appui à la formation des cadres afin de mettre à niveau les ressources humaines locales aux nouvelles exigences techniques et managériales.

    Cette privatisation est bien accueillie par la population locale qui y voit un facteur de développement local. L’utilisation des matières premières locales sera l’occasion pour redémarrer la mine de Kaolin de Djebel Debagh, El-Milia et Aïn Barbar.

    À noter que la situation financière du complexe a été quasi assainie par les pouvoirs publics la veille de sa privatisation. Plus de 90% des dettes fiscales, parafiscales et le découvert bancaire du complexe ont été pris en charge par le Trésor public. Le reliquat sera réglé, une fois l’argent de la privatisation versé à la direction générale.

    B. NACER
    Journal Liberté (25 Janvier 2007)
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